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Conseil supérieur des Sports

Le Conseil supérieur des Sports (en espagnol : Consejo Superior de Deportes, abrégé en CSD) est l'organe administratif chargé de mettre en place la politique sportive du gouvernement en Espagne.

Conseil supérieur des Sports
Consejo superior de Deportes
Logo de l'organisation
Situation
Création
Type Organisme autonome
Siège Calle Martín Fierro, 5
Madrid (Espagne)
Langue espagnol
Budget 381,8 millions € (2023)
Organisation
Président Víctor Francos
Dépend de Ministère de la Culture

Site web csd.gob.es

Le CSD constitue un organisme autonome qui dépend du ministère de la Culture et des Sports. Son président a rang de secrétaire d'État.

Missions

Fonctions

Les compétences du Conseil supérieur des Sports sont[1] :

  • Autoriser et rĂ©voquer par un avis motivĂ© la constitution, et approuver les statuts et règlements des fĂ©dĂ©rations sportives ;
  • ReconnaĂ®tre l'existence d'une discipline sportive ;
  • Convenir avec les fĂ©dĂ©rations sportives de leurs objectifs, programmes sportifs (spĂ©cialement ceux des sports de haut niveau), budgets et structures organiques et fonctionnelles ;
  • Accorder des subventions Ă©conomiques aux fĂ©dĂ©rations sportives, aux autres entitĂ©s et associations sportives, en inspectant et vĂ©rifiant leur adĂ©quation avec la mise en Ĺ“uvre des objectifs de la loi relative aux sports de ;
  • Qualifier les compĂ©titions officielles Ă  caractère professionnel et portĂ©e nationale ;
  • Promouvoir et impulser la recherche scientifique en matière sportive ;
  • Promouvoir et impulser des mesures de prĂ©vention, contrĂ´le et rĂ©pression de l'usage de substances interdites et de mĂ©thodes non rĂ©glementaires destinĂ© Ă  accroĂ®tre artificiellement la capacitĂ© physique des sportifs ou Ă  modifier les rĂ©sultats des compĂ©titions ;
  • Agir en coordination avec les communautĂ©s autonomes au sujet de l'activitĂ© sportive gĂ©nĂ©rale, et coopĂ©rer avec elles dans le dĂ©veloppement de leurs compĂ©tences statutaires ;
  • Autoriser ou refuser, après avis conforme du ministère des Affaires Ă©trangères, la tenue sur le territoire espagnol de compĂ©titions sportives officielles Ă  caractère international, ainsi que la participation des sĂ©lections espagnoles aux compĂ©titions internationales ;
  • Coordonner avec les communautĂ©s autonomes la programmation du sport scolaire et universitaire, quand il a une projection nationale et internationale ;
  • Élaborer et exĂ©cuter, en collaboration avec les communautĂ©s autonomes et — le cas Ă©chĂ©ant — les collectivitĂ©s locales, les plans de construction et rĂ©novation des installations sportives pour le dĂ©veloppement du sport de haut niveau, ainsi qu'actualiser, dans le cadre de ses compĂ©tences, les normes techniques relatives Ă  ce type d'installation ;
  • Élaborer des propositions pour l'Ă©tablissement des enseignements minimums des diplĂ´mes des techniciens sportifs spĂ©cialisĂ©s, collaborer Ă  l'Ă©tablissement des programmes et plans d'Ă©tudes de ces diplĂ´mes, reconnaĂ®tre les centres autorisĂ©s Ă  les dispenser, et inspecter le dĂ©roulement des programmes de formation dans les communautĂ©s autonomes qui n'assument pas de compĂ©tences en matière d'Ă©ducation ;
  • Autoriser les dĂ©penses pluriannuelles des fĂ©dĂ©rations sportives, dĂ©terminer la destination de leur patrimoine net en cas de dissolution, contrĂ´ler les subventions qu'elles auraient reçues, et autoriser le prĂ©lèvement et l'aliĂ©nation de leurs biens immeubles, quand ceux-ci ont Ă©tĂ© financĂ©s par des fonds publics de l'État ;
  • Actualiser en permanence le recensement des installations sportives en collaboration avec les communautĂ©s autonomes ;
  • Autoriser l'inscription des sociĂ©tĂ©s anonymes sportives au registre des associations sportives, inscrire l'acquisition et l'aliĂ©nation de parts significatives dans leur actionnariat, et autoriser l'acquisition de leurs actions ;
  • Autoriser l'inscription des fĂ©dĂ©rations sportives auprès de leurs fĂ©dĂ©rations internationales respectives ;
  • Collaborer, en matière d'environnement et dĂ©fense de la nature, avec les autres organismes publics compĂ©tents et les fĂ©dĂ©rations sportives ;
  • L'administration de l'arbitrage et la dĂ©signation des arbitres en lien avec les dĂ©saccords qui peuvent apparaĂ®tre au sujet de la commercialisation et l'exploitation des droits audiovisuels des compĂ©titions officielles ;
  • Veiller Ă  l'application effective de la loi relative aux sports et des autres normes qui l'appliquent, en exerçant Ă  cet effet les actions qui en dĂ©coulent, ainsi que toute autre facultĂ© attribuĂ© lĂ©galement ou rĂ©glementaire qui poursuit la mise en Ĺ“uvre des buts et objectifs de la loi relative aux sports.

Organisation

Le siège du CSD, dans la cité universitaire de Madrid.

Le Conseil supérieur des Sports s'organise de la façon suivante[2] :

  • PrĂ©sident du Conseil supĂ©rieur des Sports (Presidente del Consejo Superior de Deporte) ;
    • Direction gĂ©nĂ©rale des Sports (DirecciĂłn General de Deportes) ;
      • Sous-direction gĂ©nĂ©rale du Sport de haut niveau ;
      • Sous-direction gĂ©nĂ©rale de la Promotion et de l'innovation sportives ;
      • Sous-direction gĂ©nĂ©rale des Femmes et du sport ;
      • Sous-direction gĂ©nĂ©rale du RĂ©gime juridique du sport ;
      • SecrĂ©tariat gĂ©nĂ©ral ;
    • Sous-direction gĂ©nĂ©rale du Sport professionnel et du ContrĂ´le financier.

Histoire

La création du Conseil supérieur des Sports est actée le , par le décret 2258/1977 qui établit la structure organique et les fonctions du ministère de la Culture[3]. Il prend la suite de la Délégation nationale de l'Éducation physique et des Sports (en espagnol : Delegación Nacional de Educación Física y Deportes, DNEFD), institution intégrée à la Falange Española Tradicionalista y de las Juntas de Ofensiva Nacional Sindicalista (FET y de las JONS, le parti unique du régime franquiste). Il constitue un « organisme autonome », dont la présidence revient au ministre de la Culture, secondé par un directeur général[4].

Son existence est sanctuarisée au niveau légal, avec l'adoption de la loi générale relative à la culture physique et aux sports en . Elle transforme la présidence de droit en un poste à part entière, pourvu en conseil des ministres et dont le titulaire a rang de secrétaire d'État[5]. Le Conseil est ensuite réorganisé en , le poste de directeur général étant supprimé et celui de secrétaire général créé[6].

Une nouvelle réforme est menée le , qui conduit au retour de la figure du directeur général, qui prend autorité sur le secrétaire général[7]. À peine deux ans plus tard, en , il change pour la première fois de tutelle en étant rattaché au ministère de l'Éducation et de la Science (MEC)[8] à l'occasion d'un remaniement ministériel. Il est soumis à une nouvelle réorganisation, qui fait disparaître le poste de directeur général au profit de deux postes : le directeur général des Sports et le directeur général des Infrastructures sportives, ce dernier étant le supérieur du secrétaire général[9].

En , la loi relative au sport (en espagnol : Ley del Deporte) modifie les compétences accordées au CSD[10]. Une nouvelle transformation de sa structure est donc opérée par décret deux ans plus tard[11]. Rattaché en au ministère de l'Éducation et de la Culture, il est à nouveau réformé en [12] puis en , pour l'adapter à la nouvelle loi d'organisation de l'administration publique[13].

Il repasse sous la tutelle du ministère de l'Éducation en et se trouve à nouveau modifié sept mois plus tard[14]. En , le CSD passe sous l'autorité de la présidence du gouvernement[15] puis se trouve de nouveau intégré en à l'organigramme du ministère de l'Éducation, de la Culture et des Sports (MECYD)[16]. À cette occasion, la direction générale des Infrastructures sportives disparaît et le secrétariat général devient une sous-direction de la direction générale des Sports[17]. Une nouvelle organisation est adoptée en [2].

Après 30 ans, il est de nouveau inscrit au ministère de la Culture en [18]. Le suivant, l'ancienne skieuse MarĂ­a JosĂ© Rienda est nommĂ©e prĂ©sidente du Conseil supĂ©rieur des Sports, devenant ainsi la première femme Ă  exercer cette fonction[19].

Notes et références

  1. (es) Roi d'Espagne, « Ley 10/1990, de 15 de octubre, del Deporte. », sur boe.es, (consulté le ).
  2. (es) Ministère des Finances et de la Fonction publique, « Real Decreto 460/2015, de 5 de junio, por el que se aprueba el Estatuto del Consejo Superior de Deportes. », sur boe.es, (consulté le ).
  3. (es) Ministère de la Culture et du Bien-être, « Real Decreto 2258/1977, de 27 de agosto, sobre estructura orgánica y funciones del Ministerio de Cultura. », sur boe.es, (consulté le ).
  4. (es) Ministère de la Culture, « Real Decreto 2960/1978, de 3 de noviembre, sobre estructura orgánica y funciones del Consejo Superior de Deportes. », sur boe.es, (consulté le ).
  5. (es) Roi d'Espagne, « Ley 13/1980, de 31 de marzo, General de la Cultura Física y del Deporte. », sur boe.es, (consulté le ).
  6. (es) Ministère de la Culture, « Real Decreto 2337/1980, de 17 de octubre, sobre estructura orgánica del Consejo Superior de Deportes. », sur boe.es, (consulté le ).
  7. (es) Ministère de la Culture, « Real Decreto 814/1986, de 21 de marzo, por el que se establece la estructura orgánica básica del Consejo Superior de Deportes. », sur boe.es, (consulté le ).
  8. (es) Présidence du gouvernement, « Real Decreto 727/1988, de 11 de julio, de reestructuración de Departamentos Ministeriales. », sur boe.es, (consulté le ).
  9. (es) Ministère des Administrations publiques, « Real Decreto 1466/1988, de 2 de diciembre, por el que se reorganiza el Consejo Superior de Deportes. », sur boe.es, (consulté le ).
  10. (es) Roi d'Espagne, « Ley 10/1990, de 15 de octubre, del Deporte. », sur boe.es, (consulté le ).
  11. (es) Ministère des Administrations publiques, « Real Decreto 765/1992, de 26 de junio, de estructura orgánica básica del Consejo Superior de Deportes. », sur boe.es, (consulté le ).
  12. (es) Ministère des Administrations publiques, « Real Decreto 2582/1996, de 13 de diciembre, de estructura orgánica y funciones del Consejo Superior de Deportes. », sur boe.es, (consulté le ).
  13. (es) Ministère de la Présidence, « Real Decreto 286/1999, de 22 de febrero, sobre estructura orgánica y funciones del Consejo Superior de Deportes y de adecuación del organismo a la Ley 6/1997, de 14 de abril, de Organización y Funcionamiento de la Administración General del Estado. », sur boe.es, (consulté le ).
  14. (es) Ministère de la Présidence, « Real Decreto 2195/2004, de 25 de noviembre, por el que se regula la estructura orgánica y las funciones del Consejo Superior de Deportes. », sur boe.es, (consulté le ).
  15. (es) Présidence du gouvernement, « Real Decreto 542/2009, de 7 de abril, por el que se reestructuran los departamentos ministeriales. », sur boe.es, (consulté le ).
  16. (es) Présidence du gouvernement, « Real Decreto 1823/2011, de 21 de diciembre, por el que se reestructuran los departamentos ministeriales. », sur boe.es, (consulté le ).
  17. (es) Ministère des Finances et des Administrations publiques, « Real Decreto 257/2012, de 27 de enero, por el que se desarrolla la estructura orgánica básica del Ministerio de Educación, Cultura y Deporte. », sur boe.es, (consulté le ).
  18. (es) Présidence du gouvernement, « Real Decreto 355/2018, de 6 de junio, por el que se reestructuran los departamentos ministeriales. », sur boe.es, (consulté le ).
  19. (es) « María José Rienda será la primera mujer secretaria de Estado para el Deporte », Público,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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