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Conseil politique suprême

Le Conseil politique suprême (en arabe : المجلس السياسي الأعلى) est une institution exécutive transitoire collégiale, non reconnue par la communauté internationale et proclamée le au Yémen par les Houthis et la faction pro-Saleh du Congrès général du peuple, lors de la guerre civile yéménite. Le Conseil politique suprême est composé de dix membres[1], dont cinq pour chacune des deux factions alliées[2]. Il remplace partiellement le Comité révolutionnaire dans ses prérogatives.

Conseil politique suprême
المجلس السياسي الأعلى
Logo de l'organisation
Carte de l'organisation

Devise : « إرادة الشعب
(Volonté du peuple) »

Situation
Région Yémen
Création
Type Autorité gouvernementale rebelle de transition
Siège Sanaa (Yémen)
Organisation
Membres Houthis
Effectifs 10 membres
Président Mehdi Hussein al-Machat
Organisations affiliées Congrès général du peuple (faction pro-Houthis)

Site web http://www.saba.ye/fr/

Historique

Saleh Ali al-Sammad, président du Conseil politique suprême de 2016 à 2018.

En réaction à la formation du Conseil, tandis que le gouvernement ben Dagher a dénoncé un « coup d'État », le médiateur de l'ONU, Ismaïl Ould Cheikh Ahmed, a également condamné cette décision[3].

Le , le Conseil se réunit pour la première fois et ses membres sont annoncés[4]. Saleh Ali al-Sammad et Kassem Labozah sont respectivement élus président et vice-président du Conseil[5].

Le 13 août, sous la menace de Houthis armés, 91 à 141[6] des 301 membres de la Chambre des députés, dont Yahya Ali al-Raie, président de la chambre parlementaire, se réunissent à Sanaa et votent à l'unanimité la confiance au Conseil suprême, mais ce score est inférieur au quorum de 151, ce qui provoque sa condamnation par le gouvernement installé à Aden[7] et d'ambassadeurs de dix-huit pays favorables à un accord de paix[8].

Le 14 août, les membres du Conseil prêtent serment[9]. Le 15 août, le Comité révolutionnaire transmet solennellement le pouvoir au Conseil politique suprême[10]. Le jour-même, le Conseil suprême s'arroge les pouvoirs présidentiels[11]. Cependant, le Comité révolutionnaire conserve l'essentiel des pouvoirs sur les zones que les Houthis contrôlent[12].

Le 20 août, une manifestation chiite[13], pro-Houthis et pro-Saleh, organisée en soutien au Conseil politique suprême, a rassemblé des dizaines[14] à une centaine de milliers de personnes à Sanaa[8]. Saleh Ali al-Sammad annonce alors la formation prochaine d'un gouvernement[14].

Le 23 août, le gouvernement sortant est chargé d'expédier les affaires courantes[15]. Leur gouvernement, dirigé par Abdel Aziz ben Habtour, est formé le 4 octobre[16].

Le , les Houthis annoncent la mort le 19 avril, dans une attaque aérienne, de Saleh Ali al-Sammad[17]. Mehdi Hussein al-Machat lui succède[18].

Gouvernance

Les Houthis collectent la zakat au niveau étatique et lancent des collectes pour fêter Mawlid et l'Achoura chiite. Des superviseurs dirigent en parallèle les ministères et les gouvernorats. Certains s'occupent du domaine sécuritaire, d'autres de la zakat, d'autres sont financiers et d'autres dirigeants les prisons[19].

Abdelkhalek al-Houthi, frère cadet d'Abdelmalek, est chef des Forces de réserve stratégiques à partir de 2014 puis dirige la région militaire de la capitale à partir de 2018. Abdelkarim, oncle d'Abdelmalek est chef exécutif du groupe et ministre de l'Intérieur. Enfin, Yahia Badreddine al-Houthi est ministre de l'Éducation[19].

Les Houthis ont également interdit la commémoration de la révolution républicaine du 26 septembre et l'ont remplacée par le 21 septembre, date de leur prise de Sanaa en 2014[19].

Membres

Les membres du Conseil sont les suivants :

  • Sadeq Amin Abou Rass (vice-président) ;
  • Saleh Ali al-Sammad (mort) ;
  • Khaled Saïd al-Daïni ;
  • Youssef al-Faïchi (jusqu'au 16 mai 2017) ;
  • Kassem Labozah (vice-président) ;
  • Mohammed Saleh al-Nouaïmi ;
  • Moubarek Saleh al-Machane (mort)[20] ;
  • Abdallah Jaber al-Wahbani ;
  • Soltan al-Same'y ;
  • Nasser Abdallah al-Noussaïri ;
  • Mehdi Hussein al-Machat (à partir du 16 mai 2017) ;
  • Qasim al-Ksadi (après décembre 2017) ;
  • Mohammed Ali al-Houthi (à partir du 14 mars 2019)[21] ;
  • Ahmed Ghaleb al-Rahawi (à partir du 14 mars 2019).

Notes et références

  1. « Yemen's Houthis, ousted leader formalize alliance », (consulté le )
  2. « Yémen: les rebelles Houthis et leurs alliés nomment un conseil pour diriger le pays », sur Slate Afrique (consulté le )
  3. « Yémen: l'ONU annonce la suspension des négociations de paix - Moyen-Orient - RFI », sur RFI (consulté le )
  4. « Saba Net - Yemen news agency » (consulté le )
  5. « Saba Net - Yemen news agency » (consulté le )
  6. « President Hadi condemns Houthis over ‘parliament sitting’ » (consulté le )
  7. « Yémen: la rébellion convoque le Parlement pour défier le gouvernement », sur LExpress.fr (consulté le )
  8. « Yémen : immense manifestation de soutien aux rebelles - BBC Afrique », sur BBC Afrique (consulté le )
  9. « Saba Net - Yemen news agency » (consulté le )
  10. « Cérémonie de la réception du pouvoir entre le Comité révolutionnaire suprême et le Conseil politique suprême à Sana'a » (consulté le )
  11. « Publication du décret n ° (1) du Conseil politique suprême du Yémen » (consulté le )
  12. « Yemen in Crisis », sur Google Books (consulté le )
  13. « Shia Yemenis rally in support of Houthi governing council », sur the Guardian (consulté le )
  14. « Au Yémen, manifestation d'envergure en soutien aux rebelles houthis à Sanaa - France 24 », sur France 24 (consulté le )
  15. « M. Al-Samad charge les ministres et les ministres par intérim de conduire des travaux des ministères » (consulté le )
  16. « Yemen rebels form rival government » (consulté le )
  17. « Yémen : les rebelles annoncent la mort de leur chef politique dans une frappe aérienne », sur Le Monde.fr (consulté le )
  18. « Yémen. Le chef politique des rebelles Houthis tué dans une frappe de la coalition », sur Courrier international (consulté le )
  19. Maysaa Shuja Al-Deen, « Yémen. Les houthistes, un pouvoir fragile aux racines familiales », sur Orient XXI, (consulté le ).
  20. « Letter dated 27 January 2017 from the Panel of Experts on Yemen addressed to the President of the Security Council » (consulté le )
  21. ALMASDARONLINE, « Mohammed Ali al-Houthi appointment at the political Council. Is it a preparation to appoint him as a substitute for Al-Mashat as a president? », sur المصدر أونلاين (consulté le )
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