Abdel Aziz ben Habtour
Abdel Aziz ben Habtour (en arabe : عبد العزيز بن حبتور), né le à Chabwa[1], est un homme d'État yéménite. Il est de 2014 à 2015, gouverneur d'Aden, puis, à partir de 2016, Premier ministre dans le gouvernement houthi. Il démissionne en avril 2017.
Abdel Aziz ben Habtour عبد العزيز بن حبتور | |
Abdel Aziz ben Habtour en 2014. | |
Fonctions | |
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Premier ministre du Yémen[N 1] (gouvernement houthi, de fait) | |
En fonction depuis le (6 ans et 9 mois) |
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Chef de l'État | Chef du Conseil politique suprême, de fait : Saleh Ali al-Sammad Mehdi Hussein al-Machat |
Gouvernement | ben Habtour |
Prédécesseur | Talal Aklan (intérim, de fait) |
Gouverneur d'Aden | |
– (6 mois et 25 jours) |
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Président | Abdrabbo Mansour Hadi |
Prédécesseur | Wahid Ali Rachid |
Successeur | Nayef al-Bakri |
Vice-ministre de l'Éducation | |
– (7 ans et 2 mois) |
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Président | Ali Abdallah Saleh |
Premier ministre | Abdel Kader Bajamal Ali Mohammed Moujawar |
Biographie | |
Nom de naissance | Abdel Aziz Saleh ben Habtour |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Chabwa |
Nationalité | yéménite |
Parti politique | Congrès général du peuple |
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Premiers ministres du Yémen | |
Biographie
Il dirige brièvement le gouvernorat d'Aden de à [2]. Au début de la guerre civile yéménite, il est ainsi un partisan du président Abdrabbo Mansour Hadi, qu'il accueille à Aden après sa fuite de Sanaa[3]. Ensuite, lors de l'entrée des rebelles Houthis dans la ville en mars 2015, il apporte son soutien à l'opération Tempête décisive[4].
Par la suite, il fuit la ville lors de la bataille d'Aden[5]. Son adjoint, Nayef al-Bakri, lui succède après la libération de la ville[6].
Le , les Houthis le chargent de former un gouvernement dissident[7]. Le 4 octobre, il forme son gouvernement composé de vingt-sept ministres[8]. Il est le deuxième pro-Hadi à faire défection après le président du Parlement, Yahya Ali al-Raie[9] - [10]. Le , le gouvernement est remanié[11]. La nouvelle équipe, totalisant quarante-deux ministres, est composée de Houthis et des membres pro-Saleh du Congrès général du peuple. Le , le gouvernement obtient la confiance des 156 membres de la Chambre des députés présents[12].
Le , il démissionne, après des tensions avec les Houthis[13]. En effet, Saleh al-Sammad avait refusé que le ministre des Affaires étrangères Hicham Charaf Abdallah soit, comme voulu par le Congrès général du peuple, aussi ministre du Plan[14]. Le , quelques jours après la mort d'Ali Abdallah Saleh lors de la bataille de Sanaa contre les Houthis, il décide de retirer sa démission[15].
Notes et références
Notes
- En concurrence avec Ahmed ben Dagher puis Maïn Abdelmalek Saïd. Cependant, ces derniers sont les seuls reconnus par la communauté internationale.
Références
- « Curriculum Vitae » (consulté le )
- « Yemen death toll from rebel shelling doubles to nearly 100, aid group says », sur CTVNews (consulté le )
- « Yémen: le président démissionnaire fuit Sanaa, contrôlée par les miliciens chiites », sur La Voix du Nord (consulté le )
- « Yemen rebels’ new ‘government’ unlikely to gain legitimacy: analysts » (consulté le )
- « UAE team arrives in Yemen to reopen Aden airport » (consulté le )
- « Yemen's Hadi appoints new Aden governor as loyalists advance in city », sur Middle East Eye (consulté le )
- « Yémen: les Houthis veulent former un gouvernement », sur Le Figaro (consulté le )
- « Yemen rebels form rival government » (consulté le )
- Angus McDowall, « Yemen's foreign minister: Aden troops were Gulf-trained locals », sur Reuters UK (consulté le )
- « Yemen rebels form rival government », sur Qantara.de - Dialogue with the Islamic World (consulté le )
- « Yémen. Les Houthis forment un gouvernement », sur Ouest-France.fr (consulté le )
- « The House of Representatives give confidence to the National Salvation Government », sur Yemen Press (consulté le )
- « Yemen’s Houthi-appointed PM tenders resignation », sur Anadolu Agency (consulté le )
- « Yemen: Tensions between Houthis and Saleh become public » (consulté le )
- « Yemen: Prime minister of Houthi-Saleh administration agrees to work with rebels », sur The National (consulté le )