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Conjecture de Sumner

En théorie des graphes, la conjecture de Sumner (également appelée conjecture universelle du tournoi de Sumner), nommée ainsi d'aprÚs David Sumner, affirme que les tournois sont des graphes universels pour les polyarbres. Plus précisément tout tournoi avec sommets contient tout polyarbre avec sommets comme sous-graphe.

Un tournoi Ă  6 sommets contenant un exemplaire de tout polyarbre Ă  4 sommets.

Cette conjecture, mĂȘme si elle est encore ouverte dans le cas gĂ©nĂ©ral, a Ă©tĂ© dĂ©montrĂ© pour toutes les valeurs suffisamment grandes de par Daniela KĂŒhn, Richard Mycroft et Deryk Osthus[1].

Historique

La formulation de cette conjecture en 1971 est attribuĂ©e Ă  David Sumner, un thĂ©oricien des graphes Ă  l'universitĂ© de Caroline du Sud[2]. La conjecture a Ă©tĂ© prouvĂ©e pour les valeurs assez grandes de par Daniela KĂŒhn, Richard Mycroft et Deryk Osthus[3],[1].

A propos de la taille

La conjecture de Sumner, si elle est prouvée, donne la plus petite taille possible d'un graphe universel, à savoir 2n-2, pour les polyarbres de taille n.

Pour le voir, considĂ©rons le graphe Ă©toile Ă  sommets, dans lequel tous les arcs sont orientĂ©s depuis le sommet central vers les feuilles. Alors, ne peut pas ĂȘtre plongĂ© comme sous-graphe dans le tournoi formĂ© Ă  partir des sommets d'un polygone Ă  sommets dont les arĂȘtes sont orientĂ©es dans le sens des aiguilles d'une montre autour du polygone. En effet, dans un tel tournoi, tout sommet a un degrĂ© entrant et un degrĂ© sortant Ă©gal Ă  , tandis que le sommet central de a un degrĂ© supĂ©rieur Ă  [4].

Cependant, dans un tournoi Ă  sommets, le degrĂ© sortant moyen est , et le degrĂ© sortant maximal est un nombre entier supĂ©rieur ou Ă©gal Ă  la moyenne. Il existe donc un sommet de degrĂ© sortant , qui peut ĂȘtre utilisĂ© comme sommet central pour une copie de .

Résultats complémentaires

Les résultats suivants sur la conjecture ont été prouvés.

  • Il existe une fonction avec taux de croissance asymptotique avec la propriĂ©tĂ© que tout polyarbre Ă  sommets peut ĂȘtre plongĂ© comme sous-graphe dans tout tournoi Ă  sommets. De plus, on a la majoration [5].
  • Il existe une fonction telle que les tournois sur les sommets sont universels pour les polyarbres Ă  feuilles[6].
  • Il existe une fonction telle que tout polyarbre Ă  sommets de degrĂ© au plus peut ĂȘtre plongĂ© comme sous-graphe dans tout tournoi Ă  sommets. Lorsque est une constante fixe, le taux de croissance asymptotique de est [3].
  • Tout tournoi « quasi rĂ©gulier » sur sommets contient chaque polyarbre Ă  sommets[7].
  • Tout graphe chenille orientĂ© Ă  sommets de diamĂštre au plus 4 peut ĂȘtre plongĂ© comme sous-graphe dans tout tournoi Ă  sommets[7].
  • Tout tournoi Ă  sommets contient comme sous-graphe toute arborescence Ă  sommets[8].

Conjectures associées

(Rosenfeld 1972) a conjecturĂ© que toute orientation d'un graphe chemin Ă  sommets peut ĂȘtre plongĂ© comme un sous-graphe dans tout graphe Ă  sommets. AprĂšs des rĂ©sultats partiels de (Thomason 1986), elle a Ă©tĂ© prouvĂ©e par (Havet et ThomassĂ© 2000a).

Havet et Thomassé[9] à leur tour ont conjecturé un renforcement de la conjecture de Sumner, dans laquelle tout tournoi sur sommets contient comme sous-graphe tout polyarbre avec au plus feuilles. Cela a été confirmé pour presque tous les arbres par Mycroft et (Naia 2018).

(Burr 1980) a conjecturé que si une coloration d'un graphe requiert au moins couleurs, alors toute orientation de contient toute orientation d'un arbre à sommets. Comme les graphes complets nécessitent une couleur différente pour chaque sommet, la conjecture de Sumner découle immédiatement de la conjecture de Burr[10]. Comme l'a montré Burr, les orientations des graphes dont le nombre chromatique croßt quadratiquement en fonction de sont universelles pour les polyarbres.

Notes et références

  1. KĂŒhn, Mycroft et Osthus (2011b).
  2. Les mentions les plus anciennes de cette conjectures sont attribuĂ©es par (KĂŒhn, Mycroft et Osthus 2011a) Ă  (Reid et Wormald 1983) et (Wormald 1983). (Wormald 1983) lui-mĂȘme cite la conjecture comme Ă©tant une communication orale par Sumner, sans date.
  3. KĂŒhn, Mycroft et Osthus (2011a).
  4. Cet exemple est tirĂ© de (KĂŒhn, Mycroft et Osthus 2011a).
  5. (KĂŒhn, Mycroft et Osthus 2011a) et (El Sahili 2004). D'autres bornes plus faibles et antĂ©rieures pour ont Ă©tĂ© donnĂ©es par (Chung 1981), (Wormald 1983), (HĂ€ggkvist et Thomason 1991), (Havet et ThomassĂ© 2000b), et (Havet 2002).
  6. (HÀggkvist et Thomason 1991); (Havet et Thomassé 2000a); (Havet 2002).
  7. Reid et Wormald 1983.
  8. Havet et Thomassé (2000b).
  9. Dans (Havet 2002), mais attribué conjointement à Thomassé dans l'artice.
  10. Cette version correcte de la conjecture est de (Wormald 1983).

Bibliographie

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