Pour les articles homonymes, voir CGT.
Forme juridique | organisation syndicale interprofessionnelle |
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But | socialisme libertaire |
Zone d’influence | Espagne |
Fondation | juin 1984 |
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Siège | Sagunto, 15, 1º. 28010 Madrid |
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Structure | confédérale |
Secrétaire général | Jacinto Caecero |
Affiliation européenne | Fédération européenne du syndicalisme alternatif |
Affiliation internationale | Solidarité internationale libertaire |
Méthode | syndicalisme |
Membres | 80 000 |
Représentativité | troisième syndicat d'Espagne |
Site web | www.cgt.es |
Fondée en 1984, la Confederación general del trabajo (CGT) est une organisation syndicale interprofessionnelle libertaire espagnol issu d'une scission de la CNT en 1977[n 1].
Dès le début des années 2000, avec 50 000 affiliés, la CGT est la troisième force syndicale d'Espagne[1].
Sommaire
Histoire
La scission originelle
En 1975, la mort du Général Franco signe la fin de la dictature. En 1976, la CNT est à nouveau autorisée. Elle redevient un puissant syndicat d'environ cent mille adhérents[2].
En 1977, un intense débat interne entre « orthodoxes » et « réformistes »[3] sur la « modernisation » des pratiques de l'anarcho-syndicaliste provoque une scission qui aboutit à la création de la Confédération générale du travail d'Espagne.
Ce qui sépare les deux nouveaux syndicats n'a rien d'anecdotique. La CNT maintient ses principes d’action directe et de non participation aux instances de représentation du personnel. La CGT défend une vision plus moderniste d'un syndicalisme révolutionnaire rénové. Elle accepte de participer aux élections syndicales, perçoit des subventions gouvernementales et salarie ses permanents[2],[4].
Le développement
Considérée comme étant le plus grand syndicat libertaire au monde, la CGT compte environ 80 000 membres, tout en représentant autour de 2 millions d'ouvriers. Elle est aujourd'hui puissante en Catalogne, où historiquement, l'anarchisme était puissant. La CGT représente une force syndicale importante à RENFE (chemins de fer) et à SEAT.
La CGT est membre de Solidarité internationale libertaire et de la Fédération européenne du syndicalisme alternatif (FESAL).
La CGT publie le mensuel Rojo y Negro[5],[6],[7].
Elle anime un centre d'études historiques, la Fundación Salvador Seguí (es).
Solidaridad Obrera
À Madrid en 1990, une scission de la CGT fonde la confédération syndicale, Solidaridad Obrera. L'orientation de cette dernière se veut intermédiaire entre la CNT considérée comme trop intransigeante et la CGT considérée comme trop réformiste[8].
Bibliographie et sources
- (es) Confederación general del trabajo, sur le site du journal El Pais, [lire en ligne].
- Jacques Toublet, « Sur la CGT d'Espagne », sur monde-nouveau.net, .
- Rédaction, « Espagne : La CGT s'affirme comme la troisième organisation syndicale », sur Alternative Libertaire, .
Articles connexes
- Confédération nationale du travail (CNT)
- Solidaires Unitaires Démocratiques (SUD)
- Sveriges Arbetares Centralorganisation (SAC)
- Confederazione Italiana di Base Unicobas (CIB Unicobas)
- Solidarité internationale libertaire (SIL)
- Tomás Ibáñez
Liens externes
Notes et références
Notes
- « CGT Confederación General del Trabajo (Confédération générale du travail). Syndicat révolutionnaire fondé en juin 1984 et nourri d'influences diverses : anarcho syndicalistes de la CNT rénovée, altermondialistes... Il est minoritaire mais perpétue une longue tradition de syndicalisme plutôt révolutionnaire comme la CNT dans les années 1910-1930. », Stéphane Pelletier, L'Espagne d'aujourd'hui, Armand Colin, 2014, page 137.
Références
- Isabelle Sommier, Olivier Fillieule, Eric Agrikoliansky, Généalogie des mouvements altermondialistes en Europe. Une perspective comparée, Éditions Karthala, 2008, page 155.
- Christophe Bourseiller, Extrémismes : enquête sur une grande peur contemporaine, CNRS Éditions, 2012, page 125, [lire en ligne].
- (es) Miguel Iñiguez, Esbozo de una Enciclopedia histórica del anarquismo español, Fundación de Estudios Libertarios Anselmo Lorenzo, Madrid, 2001, page 153.
- Philippe Darantière, Espagne : la régulation sociale à l'épreuve de la crise économique, Institut supérieur du travail, 2 avril 2010, [lire en ligne].
- (en) Peter Jan Margry, Cristina Sánchez-Carretero, Grassroots Memorials: The Politics of Memorializing Traumatic Death, Berghahn Books, 2011, page 259, note 12.
- Rédaction, Rojo y Negro, Journal mensuel de la CGT espagnole, Le Monde libertaire, 2004.
- (en)Helmut K Anheier, Yudhishthir Raj Isar, Cultures and Globalization : Heritage, Memory and Identity, SAGE Publications Ltd, 2011, page 109.
- Site officiel de Solidaridad obrera.