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Conférence mondiale des peuples contre le changement climatique

La conférence mondiale des peuples contre le changement climatique est une conférence qui s'est tenue à Cochabamba du 19 au , à l'initiative de Evo Morales. Cette conférence avait pour but, entre autres, de rédiger une Déclaration universelle des droits de la Terre-Mère, et de proposer des alternatives à la suite de l'échec du sommet de Copenhague[1].

Contexte

Evo Morales est le premier prĂ©sident amĂ©rindien Ă©lu en Bolivie. Quelques jours après la clĂ´ture du sommet de Copenhague et Ă  la suite de son Ă©chec, il lance l’idĂ©e d’un sommet mondial des mouvements sociaux pour le climat. Les tribus amĂ©rindiennes-indigènes sont les premières victimes des dommages engendrĂ©s par les grandes infrastructures pĂ©trolières, minières ou hydrauliques ainsi que par la dĂ©forestation consĂ©cutive au dĂ©veloppement des monocultures d’exportation telle le soja. Ces tribus reprĂ©sentent 55 % de la population bolivienne et plus de 40 % en Équateur[2]. L’originalitĂ© de la dĂ©marche d’Evo Morales fut d’avoir convoquĂ© ensemble mouvements sociaux et gouvernements[3]. Ă€ Copenhague il avait dĂ©jĂ  soutenu le mouvement en faveur d’une justice climatique qui avait rĂ©uni 100 000 manifestants. Le choix du lieu s’est portĂ© sur la ville-symbole de Cochabamba oĂą un grand mouvement populaire avait fait Ă©chouer en 2000 la privatisation de l’eau en faveur du groupe industriel-financier transnational Betchel[4].

Participation

Deux chefs d’État furent prĂ©sents, Evo Morales et Hugo Chávez ainsi que deux vice-prĂ©sidents, celui de Cuba et celui du Burundi. Ont envoyĂ© des reprĂ©sentants officiels et participĂ© aux travaux quarante sept États signataires de la Convention-cadre des Nations Unies sur le changement climatique (CCNUCC), dont Brice Lalonde pour la France ainsi que le secrĂ©tariat des Nations unies. Il y eut 147 nationalitĂ©s prĂ©sentes et quelque 35 000 inscrits, le nombre de participants Ă©tant Ă©valuĂ© entre 20 000 et 35 000. Plus de 800 EuropĂ©ens et un certain nombre d’Africains et d’Asiatiques furent empĂŞchĂ©s d’y prendre part Ă  cause de l’interruption du trafic aĂ©rien due au nuage de poussières Ă©mis par l'Ă©ruption de l'Eyjafjöll.

Travaux

La conférence avait six objectifs[5] :

  • Analyser les causes structurelles qui provoquent le changement de climat et proposer des solutions qui permettent le bien ĂŞtre de l’humanitĂ© en harmonie avec la nature,
  • Discuter et dĂ©cider d’un projet de "DĂ©claration universelle des droits de la Terre-Mère",
  • Discuter de propositions pour un nouvel accord dans le cadre de l’ONU,
  • Travailler Ă  l’organisation d’un RĂ©fĂ©rendum mondial des peuples sur le changement climatique,
  • Avancer sur un plan d’action pour la crĂ©ation d’un tribunal international pour la justice climatique,
  • DĂ©finir les stratĂ©gies d’action et de mobilisation face au changement climatique et pour les droits de la "Terre-Mère".

Les principaux enjeux de ces objectifs ont été détaillés dans la Déclaration universelle des droits de la Terre-Mère qui a été adoptée à l’issue de la Conférence.

Afin de défricher les voies de réalisation de ces objectifs, les participants de la conférence ont été conviés à débattre dans 17 ateliers ou groupes de travail[6]. Les conclusions provisoires de ces ateliers sont fortement détaillées sur le site en espagnol de la conférence, lequel est traduit pour une part sur le site en anglais [7].

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. Cf. Le monde au chevet de la planète en Bolivie, rfi.fr, 22 avril 2010
  2. Mouvements, n°68, 2011 /4, p.17
  3. Voir site de la Conférence mondiale des peuples.
  4. Cf. article de Grégoire Souchay du 21 avril 2010.
  5. Cf. Article de Georges Menahem, "L'importance de Cochabamba pour le mouvement altermondialiste" dans la revue en ligne Mouvements.
  6. Cf. Détails des différents ateliers sur le site de la conférence en anglais
  7. En page du site anglais de la conférence

Bibliographie

  • Mouvements, n°68, 2011 / 4
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