Accueil🇫🇷Chercher

Conchita Ramos

Conchita Ramos, connue également sous le nom de Conchita Grangé-Ramos, née en 1925 à La Torre de Cabdella, dans la province de Lérida, et morte en 2019 à Toulouse, est une républicaine espagnole engagée dans la Résistance française, déportée dans plusieurs camps de concentration nazis et survivante du camp de Ravensbrück.

Conchita Ramos
Conchita Ramos, photographie d'archive du mémorial François Verdier, Musée départemental de la Résistance et de la Déportation de Toulouse.
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  94 ans)
Toulouse
Noms de naissance
Concepción Grangé Beleta, Conxita Grangé i Beleta
Nationalité
Domiciles
Activités

Elle demeure une personnalité toulousaine reconnue de l'histoire de la guerre d'Espagne, de la Résistance et de la lutte contre le nazisme pendant la Seconde Guerre mondiale.

Biographie

Née en Catalogne, son nom de naissance est Concepción Grangé Beleta. Elle emménage très jeune avec sa famille à Toulouse. Durant la Seconde Guerre mondiale, à l'âge de 17 ans, elle rejoint la Résistance intérieure française, active notamment en Haute-Garonne et en Ariège[1]. En 1943, elle devient agent de liaison sous le nom de Nina ou de la Neboudo (« la nièce » en occitan). Elle fait le lien entre la France et l'Espagne ou bien transmet des messages ou des armes sur le porte-bagage de son vélo[2].

Le 24 mai 1944, la milice française fait une descente dans sa maison à Gudas (hameau de Peny[3]) où elle cache d'autres résistants. Elle est d'abord internée à la prison de Foix[4] avec sa tante Elvira Ibarz et sa cousine María Ferrer. Elle est ensuite transférée à la prison Saint-Michel de Toulouse, où elle est torturée par la Gestapo, emprisonnée avec d'autres résistants, mais ne parle pas durant les sept interrogatoires.

Elle est déportée avec sa famille par le convoi dit du Train fantôme[5], parti de Toulouse début juillet 1944 avec 800 personnes et arrivé près de deux mois plus tard dans les camps de la mort, à Dachau[6]. Elle est ensuite transférée le 9 septembre au camp de Ravensbrück, alors qu'elle vient d'avoir 19 ans, puis au camp de concentration d'Oranienbourg-Sachsenhausen[7]. En 1945, elle connaît les Marches de la mort avant d'être secourue par l'Armée rouge[8].

À la fin de la guerre, elle retourne en France, l'Espagne étant désormais soumise à la dictature de Franco. Elle épouse le guérillero catalan Josep Ramos (ou José[9]) à Toulouse et s'installe dans la ville. Grande personnalité toulousaine[10], membre du Conseil départemental de la Résistance[3], elle témoigne inlassablement auprès des plus jeunes tout au long de sa vie[11].

Distinctions

Elle est décorée de nombreuses distinctions[12], dont :

Hommage

Notes et références

  1. « Résistante en Ariège, Conchita Ramos s'est éteinte à 94 ans », sur La Gazette Ariégeoise, (consulté le )
  2. Dominique Missika, RĂ©sistantes : 1940-1944, (ISBN 978-2-07-294029-3 et 2-07-294029-X, OCLC 1274120911, lire en ligne)
  3. Suzel Nadouce, Et un train noir les emporta : les déportés de Varilhes, Suzel Nadouce, (ISBN 2-9512229-1-2 et 978-2-9512229-1-5, OCLC 52811808, lire en ligne)
  4. Patricia Di Scala, Les naufragés et les rescapés du "Train fantôme", Harmattan, (ISBN 2-7475-3679-3 et 978-2-7475-3679-0, OCLC 51898483, lire en ligne)
  5. « Été 1944 : l'odyssée du « Train Fantôme » parti de Toulouse vers Dachau », actu.fr - actu-Toulouse,‎ (lire en ligne)
  6. « Juillet-Août 1944, le Train Fantôme », sur France Inter, (consulté le )
  7. « Toulouse : Conchita Ramos, résistante et déportée, s'est éteinte », sur France 3 Occitanie (consulté le )
  8. « Décès de la résistante Conchita Ramos », sur Haute-Garonne
  9. Missika 2021.
  10. « Toulouse : Conchita Ramos, résistante et déportée, s'est éteinte »
  11. « Toulouse. Conchita Ramos, une grande figure de la Résistance, s'est éteinte », sur actu.fr (consulté le )
  12. La Dépêche du Midi, « L'ordre du Mérite pour Conchita Ramos »
  13. « Avis de décès, Toulouse, Cornebarrieu, France. »
  14. « Baptême de la place Conchita Grangé-Ramos » (consulté le )

Bibliographie

  • Dominique Missika, RĂ©sistantes 1940-1944, , 269 p. (ISBN 978-2-07-294029-3), p. 61
  • Laurent Lutaud, Les naufragĂ©s et les rescapĂ©s du « Train fantĂ´me », L'Harmattan, 2003, p. 249.
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.