Comté de Valois
Le comté de Valois, dans la région du Valois – pagus vadensis à l'époque mérovingienne, valesia à l'époque carolingienne –, est un ancien pagus ou comté, dont le chef-lieu est d'abord à Vez – en latin Vadum – puis, à partir du Xe siècle, à Crépy-en-Valois.
v.829–1185
Statut |
fief mouvant de la couronne de France. |
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Capitale | Vez, Crépy-en-Valois |
Langue(s) |
Latin médiéval Ancien français |
1185 | Intégration au domaine royal |
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Entités suivantes :
Le gentilé du Valois est Valoisien.
Histoire
Les premiers titulaires héréditaires du comté sont des membres de la noblesse carolingienne, qui regroupent dans leurs mains les comtés de Vexin, de Valois et d'Amiens. Lorsque le dernier d'entre eux devient moine, en 1077, ses possessions sont partagées, et le Valois passe aux Herbertiens, par ailleurs comtes de Vermandois, qui le transmettent par mariage aux Capétiens en 1080. En 1183, à la mort de la comtesse Élisabeth de Vermandois, le Valois et le Vermandois sont disputés entre son mari, Philippe d'Alsace, et sa sœur, Éléonore de Vermandois. Le roi Philippe Auguste se pose en arbitre et en profite pour rattacher les deux comtés au domaine royal en 1185.
Il est alors concédé en apanage à quelques princes, comme Jean-Tristan, fils de Saint Louis.
Charles, quatrième fils de Philippe III Le Hardi, reçoit en apanage le Valois et fonde la maison du même nom, qui règnera sur la France à partir de Philippe VI de Valois, son fils, roi de France en 1328. Ce dernier transmet le comté à son fils cadet Philippe d'Orléans. Après la mort sans héritier de celui-ci, le comté revient au domaine royal. En 1406, il est érigé en duché en faveur de Louis, duc d'Orléans, frère de Charles VI et fondateur de la branche de Valois-Orléans. Lorsque son petit-fils, Louis II d'Orléans, devient roi, sous le nom de Louis XII, le Valois passe à son cousin, François d'Angoulême, futur François Ier. À l'accession au trône de ce dernier, le Valois retournera au domaine royal.
En 1344, le comté de Valois est érigé en comté-pairie, puis, en , en duché-pairie en faveur de Louis d'Orléans[1].
GĂ©ographie
Bibliographie
- Anselme, Histoire Genealogique de la Maison royale de France, 1726.
- Jacques Bernet, "Les limites administratives du Valois moderne et contemporain", dans "Histoires du Valois", bulletin de la Société d'Histoire et d'Archéologie du Valois, n° 7, année 2017, pages 31-36.
- Laurent Bouchel, Les coûtumes générales des bailliages de Senlis, comté de Clermont-en-Beauvaisis et duché de Vallois, Paris 1631, 898 p. ; Lire sur Google livres.
- Amédée Vicomte de Caix de Saint-Aymour, Le rôle de la noblesse du Duché de Valois en 1591, dans : Comité Archéologique de Senlis, Comptes-rendus et Mémoires, année 1892, Imprimerie d'Eugène Dufresne, Senlis 1893, 192 p. ; p. 24-37 ; Lire sur Gallica
- Amédée Vicomte de Caix de Saint-Aymour, Les francs-fiefs du Duché de Valois à la fin du XVIIe siècle, dans : Comité Archéologique de Senlis, Comptes-rendus et Mémoires, années 1892 et 1893, Imprimerie d'Eugène Dufresne, Senlis 1893 / 1894, 192 p. ; p. 59-70 resp. p. XLVI-XLVII ; Lire sur Gallica et Lire sur Gallica (avenant).
- M. Fouquier-Cholet, Histoire des Comtes héréditaires du Vermandois, Saint-Quentin, 1832.
- Ed. Guizot, Antiquités de Valois par Me Anthoine Bataille, procureur du Roi en Duché de Valoys en 1598, dans : Comité Archéologique de Senlis, Comptes-rendus et Mémoires, années 1895 et 1896, Imprimerie d'Eugène Dufresne, Senlis 1896 et 1897, 244 p. / 334 p. ; p. 1-76 en annexe resp. 1-118 ; Lire sur Gallica (1re partie) et Lire sur Gallica (2e partie).
- Ioh. Mabillon, Annales ord. Sancti Benedicti. Ticinense. Lucae, 1739.
- Louis Moreri, Le Grand Dictionnaire Historique, Paris, 1743-1749.
- Sorre, Maximilien (1950) Le Valois ; Étude de géographie botanique, de Mr P. Jovet ; Annales de géographie Année 1950 315 pp. 218-220
Voir aussi
Articles connexes
Notes et références
- Claude Carlier, Histoire du Duché de Valois, livre 6, Paris, , livre 6, p. 369