Accueil🇫🇷Chercher

Commission PEON

La commission pour la Production d'Électricité d'Origine Nucléaire ou commission PEON est une commission consultative auprès du gouvernement français, instituée par un arrêté ministériel en 1955 afin d'évaluer les coûts liés à la construction de réacteurs nucléaires.

La Commission PEON est composée d’une part de représentants de l’administration (ministères de l’Industrie, de l’Environnement et de l’Économie, de l’industrie, commissariat général du Plan), d’autre part de représentants de la recherche (CEA), de l’industrie (EDF, constructeurs : Alsthom, Empain-Schneider, Péchiney-Ugine-Kuhlman, Saint-Gobain Pont-à-Mousson), etc.

Dans les années 1960, la commission PEON arbitre le choix des filières de réacteurs nucléaires : le Commissariat à l'énergie atomique (CEA) préconise alors la filière à l'uranium non enrichi UNGG et Electricité de France (EDF) souhaite développer la filière américaine à l'uranium enrichi des réacteurs à eau pressurisée (REP)[1]. En novembre 1969, après que le général de Gaulle ait soutenu la filière UNGG pendant une vingtaine d'années, le président Georges Pompidou annonce le choix définitif de la filière américaine des réacteurs à eau, officiellement pour des motifs économiques[2].

Elle joua un rôle primordial dans les choix du programme électronucléaire français à partir de 1973[3], date à laquelle Pierre Messmer alors Premier ministre de Georges Pompidou, adopte la stratégie électronucléaire de la commission PEON. Le Plan Messmer prévoit alors de construire 4 à 6 réacteurs par an jusqu’en 1985, et parallèlement, EDF envisage dans le même temps d’équiper environ trois millions d’habitats en chauffage électrique[4].

Critiques

Cette commission est souvent critiquée pour sa composition qui ne permettait pas/peu de critiques sur le nucléaire[5]. Une émission du programme "arrêt sur image" a ainsi (entre autres) démontré le rôle majeur de cette commission dans le déploiement massif du nucléaire en France[6].

Membres

  • PrĂ©sident de la commission
  • Membres de droit
    • L'administrateur gĂ©nĂ©ral dĂ©lĂ©guĂ© du commissariat Ă  l'Énergie atomique (M. AndrĂ© Giraud).
    • Le haut commissaire Ă  l'Énergie atomique (M. Jacques Yvon).
    • Le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l'Énergie (M. Couture).
    • Le commissaire gĂ©nĂ©ral du Plan d'Ă©quipement et de la ProductivitĂ© (M. Montjoie).
    • Le directeur du Gaz, de l'ÉlectricitĂ© et du Charbon (M. Malegarie).
    • Le directeur des Industries chimiques, textiles et diverses (M. Rauline).
    • Le directeur de la Construction mĂ©canique et Ă©lectrique et de l'Électronique (M. Colonna).
    • Le directeur gĂ©nĂ©ral d'ÉlectricitĂ© de France (M. Marcel Boiteux).
    • Le directeur de l'Ă©quipement d'ÉlectricitĂ© de France (M. Guilhamon).
    • Le directeur des Piles atomiques du commissariat Ă  l'Énergie atomique (M. Jules Horowitz).
  • Membres nommĂ©s pour 4 ans (au 1er dĂ©cembre 1970)[7]
    • M. Aicardi, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral au commissariat gĂ©nĂ©ral du Plan.
    • M. Baumgartner, prĂ©sident-directeur gĂ©nĂ©ral d'Hispano-Alsacienne.
    • M. Blancard, vice-prĂ©sident du Conseil gĂ©nĂ©ral des mines, dĂ©lĂ©guĂ© ministĂ©riel pour l'Armement.
    • M. Buchalet, administrateur dĂ©lĂ©guĂ© aux questions nuclĂ©aires de Schneider S.A.
    • M. Chevrier, directeur gĂ©nĂ©ral adjoint d'ÉlectricitĂ© de France.
    • M. Danzin, vice-prĂ©sident-directeur gĂ©nĂ©ral de Thomson CSF.
    • M. Dejou, directeur des Ă©tudes et recherches d'ÉlectricitĂ© de France.
    • M. Destival, rapporteur gĂ©nĂ©ral de la commission de l'Énergie au commissariat gĂ©nĂ©ral du Plan.
    • M. Favier, conseiller maĂ®tre Ă  la Cour des comptes.
    • M. Glasser, prĂ©sident-directeur gĂ©nĂ©ral de la sociĂ©tĂ© Alsthom.
    • M. Jouven, prĂ©sident-directeur gĂ©nĂ©ral de Pechiney.
    • M. Koch, administrateur-directeur gĂ©nĂ©ral de la Compagnie Ă©lectromĂ©canique.
    • M. de La Genière, directeur du Budget au ministère de l'Économie et des Finances.
    • M. de Lalande de Calan, prĂ©sident de la sociĂ©tĂ© Babcock et Wilcox.
    • M. Larre, directeur du TrĂ©sor au ministère de l'Économie et des Finances.
    • M. Jacques Mabile, directeur des Productions au commissariat Ă  l'Énergie atomique
    • M. Malcor, prĂ©sident-directeur gĂ©nĂ©ral de la compagnie Creusot-Loire (groupes Marine-Schneider).
    • M. Moch, vice-prĂ©sident de l'ERAP.
    • M. Pascal, directeur administratif du commissariat Ă  l'Énergie atomique.
    • M. Roux, vice-prĂ©sident du Conseil national du patronat français.
    • M, Serise, directeur de la PrĂ©vision au ministère de l'Économie et des Finances.
  • Membres nommĂ©s, au 31 dĂ©cembre 1975[8]
    • M. Aicardi, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral au commissariat gĂ©nĂ©ral du Plan d'Ă©quipement et de la productivitĂ©.
    • M. Capoulade, directeur gĂ©nĂ©ral adjoint de la Compagnie française de raffinage.
    • M. Chevrier, directeur gĂ©nĂ©ral adjoint d'ÉlectricitĂ© de France.
    • M. Dejou, directeur des Ă©tudes et recherches d'ÉlectricitĂ© de France.
    • M. Destival, ingĂ©nieur en chef des Mines au commissariat gĂ©nĂ©ral du Plan d'Ă©quipement et de la productivitĂ©.
    • M. Fauroux, directeur gĂ©nĂ©ral adjoint de la sociĂ©tĂ© Saint-Gobain Pont-Ă -Mousson.
    • M. Koch, vice-prĂ©sident-directeur gĂ©nĂ©ral de la Compagnie Ă©lectromĂ©canique.
    • M. de La Genière , sous-gouverneur de la Banque de France.
    • M. Leny, directeur gĂ©nĂ©ral de la sociĂ©tĂ© Framatome.
    • M. Prudhomme, professeur Ă  l'Institut d'urbanisme de l'universitĂ© Paris-Val-de-Marne.
    • M. Roux, prĂ©sident-directeur gĂ©nĂ©ral de la Compagnie gĂ©nĂ©rale d'Ă©lectricitĂ©.
    • M. Schulz, prĂ©sident-directeur gĂ©nĂ©ral de la sociĂ©tĂ© Alsthom.
    • M. Taranger, directeur des productions au commissariat Ă  l'Énergie atomique.
    • M. Thomas, prĂ©sident-directeur gĂ©nĂ©ral de la sociĂ©tĂ© Pechiney-Ugine-Kuhlmann.
    • M. Vendryes, dĂ©lĂ©guĂ© Ă  la mission Applications industrielles nuclĂ©aires au commissariat Ă  l'Énergie atomique.
    • M. de Villemejane, directeur gĂ©nĂ©ral de la sociĂ©tĂ© ImĂ©tal.

Voir aussi

Sources et références

  1. « 3 - Le Nucléaire Civil Français : Tournant industriel [1970-1980] », sur echosciences-grenoble.fr (consulté le ).
  2. Du noyau atomique au réacteur nucléaire: La saga de la neutronique française - Paul Reuss, EDP Sciences - 256 pages
  3. Philippe Simonnot, Les nucléocrates, Éd. Presses universitaires de Grenoble, 1978
  4. « Comment la France est devenue nucléaire (et nucléocrate) », sur http://www.slate.fr/, (consulté le )
  5. « La commission PEON », sur dissident-media.org (consulté le ).
  6. « NuclĂ©aire  : pourquoi ce long silence français - Par La rĂ©daction / ArrĂŞt sur images », sur ArrĂŞt sur images (consultĂ© le ).
  7. Les Dossiers de l'énergie, ministère de l'Industrie et de la Recherche, 1970
  8. Journal officiel du 28 janvier 1976, arrêté du ministre de l'Industrie et de la Recherche, en date du 31 décembre 1975.
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.