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Commanderie de Romestaing

La commanderie de Romestaing se trouve sur la commune de Romestaing, située dans le département de Lot-et-Garonne, en France.

Commanderie de Romestaing
Présentation
Fondation Drapeau de l'Ordre du Temple Templiers
Reprise Drapeau des chevaliers hospitaliers Hospitaliers
GĂ©ographie
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Nouvelle-Aquitaine
DĂ©partement Lot-et-Garonne
Ville Romestaing
GĂ©olocalisation

Historique

Fondation

C'est selon toute vraisemblance fort peu de temps après la fondation de Cours que l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem créa un établissement à Romestaing dépendant de cette circonscription.

La présence de trois témoins, Guillaume-Arnaud de Tontolon, évêque de Bazas de 1152 à 1165, Hélie de Focald, commandeur de Cours de 1160 à 1175, et Raymond de Bouglon, donateur, dans un acte de confirmation de privilèges en faveur de l'abbaye de la Sauve, en 1157, rendent vraisemblable l'année 1160, comme date de fondation.

Par contre ni le recueil des actes concernant les donations faites à la commanderie, ni les inventaires des titres et reconnaissances qui y figurent ne permettent de préciser le mode de fondation des domaines que les chevaliers ont possédés de 1160 à 1789. Toutefois le cartulaire ou charte descriptive des terres acquises par achats, engagements ou donations, fait connaître la volonté expresse des donateurs ainsi que la provenance des terres et domaines.

Les commandeurs

La liste des commandeurs se trouve dans « Commanderie de Cours », chapitre XXIII[1].

Les possessions

  • 1157 : Raymond de Bouglon est tĂ©moin en faveur de l'abbaye de la Sauve.
  • 1160 : date de fondation de la Commanderie de Romestaing. Domaines que les chevaliers ont possĂ©dĂ©s depuis 1160 jusqu’à 1789
  • 1160 Ă  1175 : Guillaume-Arnaud de Tontolon, Ă©vĂŞque de Bazas
  • 1160 Ă  1175 : HĂ©lie de Focald, commandeur et prĂ©cepteur de Cours
  • 1267 : Bertrand de Got, (futur Pape ClĂ©ment V en 1305) prĂ©vĂ´t des lieux de Coultures et de Loustrange pour l'archevĂŞque de Bordeaux s'avisa d'Ă©lever des doutes sur la lĂ©gitimitĂ© de cette possession et de vouloir s'adjuger, au nom du prĂ©lat, cette juridiction.
  • Pierre d'Audiran est prĂ©cepteur de Romestang
  • 1279 : Vital de Caupène est nommĂ© commandeur de Cours et de Romestaing, entier dĂ©cimateur et vicaire perpĂ©tuel.
  • 1280 : l'Ă©vĂŞque Hugues de Rochefort donna la dĂ®me de Romestaing Ă  un de ses archidiacres. Pour cette raison l'Ă©vĂŞchĂ© de Bazas avait certainement des droits sur le dĂ®maire de la paroisse de Romestaing.
  • 1283 : par collation du chevalier Bernard de La Roque, commandeur d'Argenteins, accorda Ă  l'Ă©glise de Romestaing en faveur d'Arnaud de Bineys, victum et vestitum
  • 1289 : le commandeur d'Argenteins, Barrau de Graynhia, par lettres de collation et de provision en faveur de Arnaud de Bineys de l'Ă©glise de Romestaing, Ă©tablit qu'il aura Victum et Vestitum, dans la maison de Romestaing et outre les offrandes et les oblations de l'Ă©glise, exceptĂ© le jour de Saint Christophe, les droits de mortuaire et espouille et autres droits curiaux.
  • : Edouard Ier roi d'Angleterre ratifie les acquisitions et conquĂŞtes faites par Vital de Caupène dans les paroisses d'Auzac et d'Esquerdes. *L’hiver de l'annĂ©e 1289 : il acheta Ă  Bernard comte d'Albret sa part des dĂ®mes de Romestaing, de sorte qu'au moment de leur chute les Templiers se trouvaient, tant au spirituel qu'au temporel, les seuls seigneurs de cette ville et de son territoire, dont hĂ©ritèrent intĂ©gralement les Hospitaliers :
    • fonda autour de son donjon de Cours une bastide.
    • octroya, le mardi avant la fĂŞte de Saint Martin.
  • 1305 : noble Jean de Caumont, commandeur de Cours, et Arnaud, chapelain de l'Ă©glise de Cours dictent une sentence arbitrale par laquelle furent Ă©tablis les droits paroissiaux dus par les habitants pour raison des dĂ®mes, prĂ©mices, offrandes, etc. Selon cette charte, concernant les redevances et dĂ®mes dues par les habitants, les Novales, Ă©taient exclusivement rĂ©servĂ©es au vicaire.
  • 1323 : Le diffĂ©rend entre le seigneur de Montpezat et les gens du roi de France, Ă  Saint-Sardos, provoqua la guerre de Cent ans. Le frère de Philippe le Bel, le comte de Valois, l’étendit sur toute la Guyenne, affectant les finances de l’église et les templiers dans le Bazadais, entre autres.
  • 1347 : Pour cette raison, le commandeur de Romestaing fit connaĂ®tre Ă  l'Ă©vĂŞque de Bazas, Gaillard II de Latrave cette perte de revenus (spĂ©cialement Ă  cause des haines mortelles entre les nobles et les seigneurs dĂ©clenchĂ©es par cette guerre sanglante)
  • 1460 : l'Ă©vĂŞque de Bazas et le commandeur ont conclu un accord reconnaissant qu’aucun devoir de Cours n'y celui de Romestaing Ă©tait envisageable envers l’évĂŞque. Seulement l'annexe de Saint Loubert est tenue de lui payer une pugnère de froment et une de seigle.
  • 1512 : Cela a Ă©tĂ© ratifiĂ© par le chapitre provincial de Toulouse entre Jean Boutet, chevalier, et frère Bernard Goulard, commandeur d'Argenteins selon l’écrit : « Bernard Goulard donne audit Boutet, pour raison de dĂ©laissement, la dĂ®me et autres droits qu'il avait sur les rectories de Cours, Romestaing, Saint-Loubert, Saint Sylvestre, Auzac, les moulins de Saint-Pastour, avec la pension de deux florins d'or. »
  • : Maistre Saubat de Pommiers, conseiller du roi et prĂ©sident des enquestes en la Cour du Parlement de Bordeaux, ordonna par Ă©crit la levĂ©e du don gratuit. Ce fut Ă  Saint-Germain-en-Laye, Ă  cotiser, asseoir et imposer pour la Cour de France, sur tous les gens d'Ă©glise, clergĂ©s et bĂ©nĂ©ficiaires du royaume, servant Ă  aider, subvenir et rĂ©sister aux entreprises des ennemis et adversaires. Pour celui de l'Ă©vĂŞchĂ© de Bazas, le commandeur de Court est imposĂ© pour 5(?) livres et le recteur de Court et Romestaing pour 12 livres
  • 1650 : Romestaing figure comme membre au procès-verbal de la visite de la Commanderie d'Argenteins.
  • 1679 : Ă  sa visite, le recteur vicaire, perpĂ©tuel, fait connaĂ®tre qu'il dit deux messes chaque fĂŞte de dimanche, une Ă  Saint-Loubert et l'autre Ă  Romestaing et qu'il reçoit une pension de 180 livres.
  • : Le commandeur de Cours Ă©tait le sieur Laborde, insinuĂ© et contrĂ´lĂ© Ă  Bazas au greffe des registres ecclĂ©siastiques. Mgr. de Gourgues, Commandeur d’Argenteins, l'Ă©vĂŞque de Bazas ratifia cette nomination fixant les provisions appartenant Ă  la cure de Romestaing et Saint-Lubert.
  • 1708 : sieur Gautier a Ă©tĂ© nommĂ© par M. le chevalier de Cayx, procureur de feu, son oncle commandeur jouissait en qualitĂ© de vicaire perpĂ©tuel de la commanderie de Romestaing.
  • : Une visite gĂ©nĂ©rale a lieu Ă  Romestaing, par le grand prieur de Toulouse, frère Gaspard de Pontevès-Bargène, chevalier de l'Ordre de Saint Jean de JĂ©rusalem. Sieur Gautier, conseiller du Roi en tous ses conseils et vicaire perpĂ©tuel a dĂ©clarĂ© que cette paroisse est annexe de Saint-Loubert et que la maison presbytĂ©rale appartient aux paroissiens. Au cours de cette visite pastorale les sieurs Jean Luflade, François Laville et Jean Barthe, furent appelĂ©s et invitĂ©s Ă  donner sur le sieur Gautier, vicaire perpĂ©tuel, renseignements sur sa conduite sacerdotale et privĂ©e.
  • La paroisse de Romestaing, Ă©tait une annexe de Cours et d'Argenteins, mais des fois a Ă©tĂ© indĂ©pendante, sinon annexe de Saint-Loubert, avec toujours Mazerolles pour annexe. La paroisse de Saint-Loubert a Ă©tĂ© rĂ©cemment supprimĂ©e.
  • : Les commanderies de Cours et de Romestaing furent souvent gouvernĂ©es par le mĂŞme seigneur, mais toujours rĂ©gies par les mĂŞmes coutumes et traditions. Mais Ă  cette date, pendant, la visite gĂ©nĂ©rale faite par Messire frère Bernard de Roquette-Buisson, grand-croix de l'ordre de Saint Jean de JĂ©rusalem et bailly de Manesque, commandeur de Romestaing, accompagnĂ© de commissaires, visiteurs gĂ©nĂ©raux, de son secrĂ©taire et en prĂ©sence du sieur Dubourg, vicaire perpĂ©tuel, a dĂ©crĂ©tĂ© que la commanderie-membre de Romestaing faisait partie de la commanderie d'Argenteins, faisant le suivant dĂ©nombrement, pendant la visite de l’église, fit son inventaire (Seigneur spirituel et temporel, il perçoit la dĂ®me dans toute la paroisse, de toutes sortes de grains, gros et menus, du vin, des agneaux, du lin, du carnelage, Ă  l'exception de la dĂ®me de la filasse qui est prise par la fabrique de l'Ă©glise. Il nomme Ă  la vicairie perpĂ©tuelle tant de Romestaing que de Saint-Loubert, et le casuel ou vĂ©rolh, appartient au vicaire perpĂ©tuel).

Donations

  • Amanieu de Bouglon, donne aux chevaliers du Temple :
  1. deux cents sous morlas sur le fief de Cridalauze : 100 sous pour lui et 100 sous pour le salut de l'âme de son frère Étienne
  2. ainsi que sa part des moulins de Trumamoton.
  • En 1160 Raymond Guilhem de Casepriounde, (case profonde) donne aux Templiers de Romestaing toute sa vigne de Casepriounde. Les chevaliers lui donnèrent par charitĂ© 50 sous morlas et 3 bĹ“ufs.
  • En 1167, le jour de la NativitĂ© du Seigneur, Raymond de Bouglon, donne, avec l’autorisation d'Amanieu son fils et Étienne et Anessant ses neveux, Ă  Bouglon, dans la main de frère Auger et d'HĂ©lie de Foucauld, pour la commanderie de Romestaing[2] :
  1. la moitié de la dîme de Saint-Hilaire de Cavagnan,
  2. les hommes et les femmes de Cridalauze,
  3. les moulins de Tumamoton, avec leurs appartenances.
  • Pierre, fils de Raymond de Beujac donna la vigne qu'il possĂ©dait Ă  Casepriounde, Ă  HĂ©lie de Focald, prĂ©cepteur de Cours.
  • Amanieu de Cantiran donne la terre de Figairols, la forĂŞt, la vigne et les hommes[3],

Terres achetées par les Templiers

  • Ă  Arnaud de Coutures, fut payĂ©e 26 sous morlas et 6 conques, mesure de Bazas, 3 de froment et 3 de fèves.
  • Ă  Aimerie, cousine d'Arnaud de Coutures, femme d'Arnaud de Cantecorp.Elle reçut par charitĂ© 8 sous morlas et un bĹ“uf[4]

Références

  1. Antoine Du Bourg (1838-1918), Histoire du grand prieuré de Toulouse et des diverses possessions de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem dans le sud-ouest de la France... : avec les pièces justificatives et les catalogues des commandeurs, Ordre de Malte, 1883, pages 401 à 403
  2. donation non rapportée par M. Du Bourg. Témoins Pierre comte de Bigoere, confirmée dans la main de Guillaume, évêque de Bazas, et de ses chanoines Vital Corbelli et P. Scotelli, en présence d'Étienne, abbé de Fonguillem, et de ses frères.
  3. remise de l'acte en les mains d'HĂ©lie de Focald.
  4. Les fils, Pierre et Vidal, approuvèrent cette donation et s'en portèrent garants.

Bibliographie

  • Joseph Delaville Le Roulx (1855-1911), Les Hospitaliers en Terre Sainte et Ă  Chypre, 1100-1310, Paris, E. Leroux, 1904. In-8Âş, XIII-440 pages.
  • E.-G. LĂ©onard, Introduction au Cartulaire manuscrit du Temple (1150-1317), constituĂ© par le marquis d'Albon et conservĂ© Ă  la Bibliothèque nationale, suivie d'un Tableau des maisons françaises du Temple et de leurs prĂ©cepteurs, Paris, E. Champion, 1930. ln-8Âş, xv-259 pages.
  • A. Du Bourg, Histoire du Grand PrieurĂ© de Toulouse, Toulouse, 1883
  • Pierre Vidal, Hospitaliers et Templiers en France MĂ©ridionale - Le Grand PrieurĂ© de Toulouse de l'Ordre de Malte, Association : Les Amis des Archives de la Haute-Garonne - Éditions CNRS.

Articles connexes

Liens externes

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