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Commanderie de Moisy-le-Temple

La commanderie de Moisy-le-Temple est une commanderie hospitalière anciennement de l'ordre du Temple située sur la commune française de Montigny-l'Allier, dans l'Aisne.

Commanderie de Moisy-le-Temple
Présentation
Fondation Drapeau de l'Ordre du Temple Templiers 1210
Reprise Drapeau des chevaliers hospitaliers Hospitaliers
Protection Logo monument historique Inscrit MH (2003)
Logo monument historique ClassĂ© MH (2004, 2005)
GĂ©ographie
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Hauts-de-France
DĂ©partement Aisne
Ville Montigny-l'Allier
GĂ©olocalisation
CoordonnĂ©es 49° 06′ 53″ nord, 3° 04′ 57″ est
GĂ©olocalisation sur la carte : Aisne
(Voir situation sur carte : Aisne)
Commanderie de Moisy-le-Temple
GĂ©olocalisation sur la carte : Hauts-de-France
(Voir situation sur carte : Hauts-de-France)
Commanderie de Moisy-le-Temple
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Commanderie de Moisy-le-Temple

Elle a été inscrite aux monuments historiques en 1927 puis remplacé par une inscription en 2003 (dépendances, porterie) et des classements en 2004 et 2005 (bâtiments de la commanderie)[1].

État

La commanderie est située à l’ouest du bourg, au 73 rue de la Commanderie, le long d’un chemin en terre et à proximité du canal. C'est une propriété privée constituée d’un ensemble de bâtiments organisés autour d’une cour, comprenant : une chapelle, un corps de logis, des communs, granges et un puits. Il reste le long du chemin, un mur de clôture en pierre de taille, partiellement écroulé.

Deux époques de construction marquent le site : XIIIe siècle et XVIe siècle.

Commandeurs templiers

On trouve mentionné dans quelques chartes et au cours du procès certains commandeurs de la maison du Temple de Moisy ainsi que ceux qui commandaient la baillie de Moisy, baillie qui regroupait plusieurs maisons de moindre importance dont par exemple Compiègne :

  • 1184 : Frère Pierre[2], « preceptor de Moissiaco / ad domum de Moysi »[3]
  • 1222 : Frère Etienne (Stephanus)[4]
  • : Baudoin de Chiry, « preceptor domorum militie Templi in baillivia de Moisiaco »[5]
  • Vers 1286 : Guillaume de Braye[6], « preceptorem de Moisiaco »[7]
  • Vers 1304 : Jean de Cernay[6], « preceptor ballivie de Moysiaco »[8]
  • Vers 1306 : Raoul de Brie dit aussi Raoul de Gisy[6], « preceptorem ballivie de Moissiaco »[9]
  • 1307 : Jean de Cormeilles[6], « preceptor de Moysiaco Meldensis docesis »[8]

Possessions

En 1357, la commanderie absorbe celle de la Sablonnière et les membres qui en dépendent, même si celle-ci dernière continue de porter le tire de commanderie.

En 1633, la commanderie absorbe les domaines des anciennes maisons de Magny-Saint-Loup, Nanteuil, Boutigny, Montaigu, de Trilbardou ainsi qu'une maison à Meaux, qui sont démembrée de la commanderie de Choisy-le-Temple[10].

Organisation

Aujourd'hui, on peut observer l'organisation d'un ensemble de bâtiments tel qu'il nous est parvenu au XXe siècle.

Cette commanderie comprenait une chapelle, un corps de logis, une grange et quelques autres bâtiments dont une porterie.

La chapelle

La chapelle dédiée à Saint-Christophe est située au nord est de la cour, le long du chemin d’accès. Dans le style gothique, elle a un plan rectangulaire orienté vers l’est. Elle est voûtée d’ogives. Les quatre clés de voûtes sont sculptées.

Le passage entre la chapelle et le logis est couvert d’une charpente et d’un toit de tuiles à emboîtement. Le toit à deux pans est couvert en tuiles plates au nord et en tuiles à emboîtement au sud. La corniche est décorée de modillons sculptés représentant entre autres des têtes humaines.

La façade ouest est percée d’une porte actuellement murée, surmonté de deux baies en arc brisé et d’un oculus.

Il y avait probablement un cimetière en contrebas de la chapelle au sud.

Une tour octogonale en pierre de taille, située à l’angle nord ouest contient un escalier à vis qui permet d’accéder aux combles.

L'intérieur

La voûte est soutenue par des chapiteaux sculptés sur triple colonnette. Les deux angles ouest sont garnis d’une colonnette simple ainsi que le chœur. Le chevet est rayonnant percé de cinq fenêtres en arc brisé. Il reste dans le mur sud, deux niches, dont l’une était les lavabos du prêtre. Il n’y a pas de trace de l’autel.

Transformé en écurie, le sol est cimenté dans la moitié sud et rehaussé d’un pavement de galets dans la moitié nord. Des mangeoires ont été installées le long du mur nord et pour cela, les parties basses et les bases des colonnettes ont été retirées.

Les peintures

Il reste des traces de deux types de décors sur les enduits d’origine.

  • Des faux joints peints au lait de chaux sur les murs et la voĂ»te.
  • Des dĂ©cors floraux rouges sur bandeaux blancs le long des murs et autour des baies ouest.

Le logis

Situé au sud en contrebas de la chapelle, le logis est une habitation de style Renaissance, flanqué d’une tour circulaire au nord et d'une grosse tour circulaire au sud. Ses fenêtres à meneaux sont partiellement bouchées.

Les communs

  • La porterie : elle est situĂ©e dans la rue de la commanderie au milieu de maisons neuves.
  • La porcherie
  • La petite grange et charretterie
  • Écuries et Ă©tables

Références

  1. Notice no PA00115827, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  2. Jules Magiet, « Les Templiers et les Hospitaliers dans l'arrondissement de Château-Thierry », Annales de la Société historique et archéologique de Château-Thierry,‎ 1879-1880, p. 32, lire en ligne sur Gallica
  3. Eugène Mannier, Ordre de Malte : Les commanderies du grand-prieuré de France d'après les documents inédits conservés aux Archives nationales à Paris, Aubry & Dumoulin, (lire en ligne), p. 240, 251
  4. (la) E.G Léonard, Introduction au Cartulaire manuscrit du Temple (1150-1317), constitué par le marquis d'Albon et conservé à la Bibliothèque nationale suivie d'un tableau des maisons françaises du Temple et de leurs précepteurs, E. Champion, , xv-259, p. 127.
  5. Chanoine Morel et Louis carolus barré, Cartulaire de l'abbaye de Saint-Corneille de Compiègne, t. III (1261-1383), Paris, , p. 157 (doc. 783), lire en ligne sur Gallica
    L'auteur identifie Ă  tort cette baillie comme Ă©tant Ă  Moissac dans le Tarn-et-Garonne alors qu'il s'agit de Moisy-le-Temple, cf. Trudon des Ormes 1898, p. 183-185.
  6. Trudon des Ormes 1898, p. 184
  7. (la) Jules Michelet, Le procès des Templiers, vol. 2, Paris, Imprimerie nationale, coll. « Documents inédits sur l'histoire de France », , 540 p. (lire en ligne), p. 403, lire en ligne sur Gallica
  8. (la) Jules Michelet, Le procès des Templiers, vol. 1, Paris, Imprimerie nationale, coll. « Documents inédits sur l'histoire de France », , 681 p. (lire en ligne), p. 520, lire en ligne sur Gallica
  9. Michelet 1851, p. 340, lire en ligne sur Gallica
  10. Eugène Mannier 1872, p. 185.

Articles connexes

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