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Commanderie d'Astros

La commanderie d'Astros est une ancienne commanderie de l'ordre du Temple qui fut dévolue aux Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Elle est située dans le département du Var, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur, sur la commune de Vidauban.

Commanderie d'Astros
Présentation
Fondation Drapeau de l'Ordre du Temple Templiers XIIe siècle
Reprise Drapeau des chevaliers hospitaliers Hospitaliers 1314
GĂ©ographie
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Provence
DĂ©partement Var
Ville Vidauban
GĂ©olocalisation
CoordonnĂ©es 43° 25′ 59″ nord, 6° 24′ 57″ est
GĂ©olocalisation sur la carte : Var
(Voir situation sur carte : Var)
Commanderie d'Astros
GĂ©olocalisation sur la carte : Provence-Alpes-CĂ´te d'Azur
(Voir situation sur carte : Provence-Alpes-CĂ´te d'Azur)
Commanderie d'Astros
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Commanderie d'Astros
Châteaux d'Astros
PĂ©riode ou style Villa italienne
Début construction XIIe siècle
Fin construction XIXe siècle
Propriétaire initial Ordre du Temple
Destination initiale Commanderie
Propriétaire actuel M. Maurel
Destination actuelle Domaine agricole
CoordonnĂ©es 43° 25′ 59″ nord, 6° 24′ 57″ est
Pays

Histoire


Les Templiers

Au XIIe siècle, les Templiers s'installent dans la plaine de l'Argens sur une terre qu'ils acquièrent auprès des vicomtes de Marseille[1]. En 1220 Bertrand et Jourdan de Vidauban donnent des biens à l’ordre des Templiers, lesquels formeront plus tard la commanderie d’Astros, dépendant de la commanderie du Ruou. Puis, en 1232, ils leur font don de ce qui devient la bastide du Temple d'Astros (de Strolis)[2].

Les Hospitaliers

Les Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem leur succèdent en 1314 sous Philippe le Bel. Les anciens biens du Temple dépendent alors de la commanderie de Marseille puis en 1637, l'Ordre qui s'est depuis établi à Malte, décide de l'ériger au rang de commanderie[3] - [4]. À la révolution française, le domaine et la bâtisse sont vendus comme bien national.

Bien national

En 1802, Napoléon Bonaparte ordonne la vente aux enchères du domaine en raison de mauvais paiement par leurs acquéreurs sous la révolution. Maximin Martin, membre d'une famille d'industriels marseillais protestants, propriétaires de savonneries, se porte acquéreur du domaine. Marc-Maximin Martin, son petit-fils, fait édifier en 1860 une construction inspirée des villas italiennes. Sans descendance, il lègue ses biens au petit-fils de son cousin germain Joseph Maurel, grand-père de l'actuel propriétaire[5].

Le domaine de la commanderie d'Astros[6], route de Lorgues a bénéficié d'une protection au titre des monuments historiques par arrêté du [7] :

  • le vieux château et ses dĂ©pendances[8] ;
  • commanderie de Templiers[9], Château fort dit le Château Vieux[10] - [11] ;
  • le pigeonnier[12] ;
  • la chapelle Saint-Lambert[13] - [14] ;
  • les parties du canal d'irrigation, y compris les ponts-aqueducs[15] ;
  • le château neuf et ses dĂ©pendances[16] - [17] ;
  • le parc du château neuf, y compris son mur de clĂ´ture et le square des Quatre-Saisons[18] ;
  • l'allĂ©e de platanes bordant la dĂ©partementale[19] ;
  • les parties du canal d'irrigation[20].
  • Le parc du château d'Astros[21].

Description

Il s'agit d'une demeure inspirée d'une architecture italienne avec une façade ornée, de belles symétries de fenêtres et de pilastres, avec deux tourelles à poivrière à l'arrière et une large terrasse surélevée.

Anecdotes

En 1893 à Toulon, durant les beaux jours de l'alliance franco-russe, une escadre russe débarqua dans la rade à la suite d'une invitation lancée deux ans plus tôt. La population pu visiter les navires, et madame Reynad-Martin reçut une délégation de marins russes dans son château, dont un officier parlait le français. Parmi les sujets de conversation va figurer celui des chapelles démontables des navires russes, et par extension celui de la foi des habitants du village. Marquée par cet événement, madame Reynad-Martin participera au financement des travaux de l'église de Vidauban, à savoir la statue de la Vierge, la réfection du pavage et la reconstruction du clocher à la forme bulbeuse accompagné une grosse cloche surnommée Joséphine [22] - [23].

Les extérieurs du film le Château de ma mère de Marcel Pagnol ont été tournés dans ce château puisqu'en 1990, le Château de la Buzine était en piteux état. Le château d'Astros a alors été choisi pour les scènes du film.

Le domaine agricole de 600 hectares est composé d'un verger d'environ 10 000 pommiers d'une douzaine de variétés différentes.

Notes et références

  1. « bourg castral d'Astros », notice no IA83001206, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. Durbec 2001, p. 159.
  3. Nicolas 1906, p. 28, 80-81.
  4. Grasset 1869, p. 18.
  5. (fr) Château d'Astros
  6. « Domaine des châteaux d'Astros », notice no PA83000019, base Mérimée, ministère français de la Culture
  7. Domaine des châteaux d'Astros, sur Monumentum
  8. (cad. OA 184)
  9. Plan des bois de la commanderie hospitalière d'Astros située sur la commune de Vidauban (1769)
  10. « Commanderie de Templiers, Château fort dit le Château Vieux », notice no IA00064497, base Mérimée, ministère français de la Culture
  11. « Domaine des châteaux d'Astros », notice no PA83000019, base Mérimée, ministère français de la Culture
  12. (cad. OA 190)
  13. (cad. OA 196)
  14. « Chapelle Saint-Lambert », notice no IA00064525, base Mérimée, ministère français de la Culture
  15. (cad. OA 138 Ă  142, 144, 145, 190 Ă  195, 197 Ă  199, 202, 203, 207, 208, 223 Ă  225, 234, 236, 237, 277, 281 Ă  284)
  16. (cad. OA 147)
  17. « Château dit le Château Neuf », notice no IA00064530, base Mérimée, ministère français de la Culture
  18. (cad. OA 101, 148 Ă  163, 165, 168 Ă  172, 174, 178, 179)
  19. no 48 (cad. OA 90 Ă  92, 94 Ă  98, 115, 164, 248)
  20. (cad. OA 121, 146 Ă  148, 150, 151, 153 Ă  157, 162, 166 Ă  169, 171 Ă  173)
  21. « parc du château d'Astros, pré-inventaire (jardins remarquables ; documentation préalable) », notice no IA83000415, base Mérimée, ministère français de la Culture
  22. charles-Armand Klein, Grandes heures des châteaux du Var, Editions Campanile, (ISBN 978-2-912366-94-8 et 2-912366-94-1)
  23. « cloche dite Angélus Maximin », notice no IM83001009, base Mérimée, ministère français de la Culture

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

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