Combat de La Poterie
Le combat de La Poterie opposa Chouans et RĂ©publicains en juillet 1795 lors de la Chouannerie.
Date | 22 juillet 1795 |
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Lieu | Saint-Sauveur-des-Landes |
Issue | Indécise |
RĂ©publicains | Chouans |
• Aimé Picquet du Boisguy • Guy Picquet du Boisguy • Auguste Hay de Bonteville |
Coordonnées | 48° 21′ 47,7″ nord, 1° 20′ 07,9″ ouest |
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DĂ©roulement
Cette bataille est mentionnée du côté républicain par le commandant Simon dit Champrobert, chef de la Garde nationale de Saint-Marc-le-Blanc et du côté chouan par le colonel chouan Toussaint du Breil de Pontbriand. Des doutes ont été émis quant au fait que ces deux récits évoquent la même bataille. Des différences sont constatées, selon Pontbriand le combat a lieu le 24 juillet[2] tandis que pour Simon il se déroule le 22 du même mois[1]. Cependant de nombreuses erreurs de dates ont été constatées dans les mémoires de Pontbriand, ce dernier y avoue d'ailleurs lui-même ses doutes concernant ce point. Pour Simon la bataille commence à Saint-Sauveur-des-Landes avant de se poursuivre sur Saint-Hilaire-des-Landes[1], Pontbriand de son côté fixe le début des combats à Romagné et sa fin devant la ville de Fougères[2].
Des erreurs sont cependant possibles, Pontbriand n'était pas lui-même présent à ce combat, qui lui a été relaté par ses compagnons d'armes. Les bourgs de Romagné et Saint-Sauveur-des-Landes sont très proches l'un de l'autre et dans une autre affaire, le combat des Houlettes, Pontbriand place déjà ce combat près de Fougères, alors que le rapport républicain le fixe à proximité de Saint-Hilaire-des-Landes. De plus bien qu'il place le combat à Fougères, Pontbriand évoque la présence de la garnison de Saint-Hilaire-des-Landes à cette bataille[2].
Ces deux récits présentent cependant des similitudes, si les dates et les lieux sont différents, ils restent néanmoins très proches. De plus le déroulement des combats est similaire dans les deux récits; les Républicains attaquent les Chouans, ces derniers, après un long affrontement, reçoivent des renforts, les Bleus, sur le point d'être encerclés, se replient sur leurs bases fortifiées où l'assaut des chouans qui les poursuivaient est repoussé. En outre, les deux récits laissent entendre que le combat se déroula le soir. Les pertes républicaines sont très différentes (6 morts selon les Bleus[1], 300 selon les Chouans[2]), mais des écarts et des exagérations de ce type sont fréquemment relevés pour les autres batailles. En revanche les pertes des Chouans sont similaires (32 tués ou blessés selon les Républicains[1], 16 morts et 15 blessés selon les Chouans[2]).
Pour l'historien républicain Lemas, les récits de Pontbriand et Simon évoquent probablement le même combat[1], pour l'historien royaliste Le Bouteiller, il s'agit de deux affaires différentes[3].
— Simon-Champrobert |
— Mémoires de Toussaint du Breil de Pontbriand |
Bibliographie
- Toussaint du Breil de Pontbriand, Mémoire du colonel de Pontbriand sur les guerres de la Chouannerie, édition Plon, Paris, (réimpr. Y. Salmon, 1988), p. 173-175.
- Théodore Lemas, Le district de Fougères pendant les Guerres de l'Ouest et de la Chouannerie 1793-1800, Rue des Scribes Editions, , p. 180-181.
- Christian Le Boutellier, La Révolution dans le Pays de Fougères, Société archéologique et historique de l'arrondissement de Fougères, , p. 431-432.
- Marie-Paul du Breil de Pontbriand, Un chouan, le général du Boisguy, édition Honoré Champion, Paris, (réimpr. La Découvrance, 1994), p. 132-134.
Références
- Théodore Lemas, Le district de Fougères pendant les Guerres de l'Ouest et de la Chouannerie, p. 180-181.
- Toussaint du Breil de Pontbriand, MĂ©moires du colonel de Pontbriand sur les guerres de la Chouannerie, p. 173-175.
- Christian Le Bouteiller, La Révolution dans le Pays de Fougères, p. 431-432.