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Colleen Moore

Kathleen Morrison, dite Colleen Moore, nĂ©e le et morte le [1], Ă©tait une actrice amĂ©ricaine qui a commencĂ© sa carriĂšre Ă  l’arrivĂ©e du cinĂ©ma muet[2]. Elle est devenue l’une des cĂ©lĂ©britĂ©s les plus Ă  la mode (et l’une des mieux payĂ©es) de son Ă©poque, aidant Ă  populariser la coupe Ă  la garçonne, connue sous le nom de « coupe au carrĂ© ».

Colleen Moore
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
Colleen Moore en 1920.
Nom de naissance Kathleen Morrison
Naissance
Port Huron (Michigan)
États-Unis
NationalitĂ© Drapeau des États-Unis AmĂ©ricaine
DĂ©cĂšs
Paso Robles (Californie)
États-Unis
Profession Actrice

Bien qu'autrefois elle fut une personnalitĂ© renommĂ©e, presque la moitiĂ© de ses films sont dĂ©sormais classĂ©s perdus, notamment son premier film parlant de 1929. Flaming Youth (1923), Ă©tant probablement son film le plus connu, est, jusqu’à maintenant, quasiment perdu, avec uniquement une seule version persistante.

Moore a pris une pause dans sa carriĂšre d’actrice entre 1929 et 1933, alors que le son s’ajoutait aux films. AprĂšs son retour, ses quatre films sonores sortis en 1933 et 1934 n’ont pas connu un succĂšs financier. Elle a mis par la suite fin Ă  sa carriĂšre sur grands Ă©crans.

AprĂšs sa carriĂšre d’actrice, Moore a entretenu sa richesse grĂące Ă  d’astucieux investissements, devenant partenaire de Merrill Lynch. Plus tard, elle Ă©crira un manuel pratique sur les investissements en bourse.

À une certaine pĂ©riode de sa vie, Moore s'est aussi dĂ©couvert une passion pour les maisons de poupĂ©es. Elle a notamment participĂ© Ă  la crĂ©ation et Ă  la conception de l’exposition intitulĂ©e The Colleen Moore Dollhouse, disposĂ©e au MusĂ©e des Sciences et de l'Industrie de Chicago depuis le dĂ©but des annĂ©es cinquante. La maison de poupĂ©e, d’une superficie de 0,84 m2 (9 square feet), a Ă©tĂ© estimĂ©e en 1985 Ă  7 millions de dollars, et est admirĂ©e par 1,5 million de personnes chaque annĂ©e.

Enfance

Moore est nĂ©e sous le nom de Kathleen Morrison le 19 aoĂ»t 1899 (selon la majeure partie des documents officiels[3]; la date qui, selon elle, Ă©tait correcte dans son autobiographie, Silent Star est 1902)[4] Ă  Port Huron dans l'État du Michigan[5]. Moore Ă©tait l’enfant aĂźnĂ©e de Charles R. et Agnes Kelly Morrison. La famille est restĂ©e Ă  Port Huron pendant les premiĂšres annĂ©es de sa vie, vivant d’abord avec sa grand-mĂšre Mary Kelly (souvent orthographiĂ© Kelley) et ensuite avec au moins une de ses tantes[6].

En 1905, la famille a dĂ©mĂ©nagĂ© Ă  Hillsdale, Michigan, oĂč ils sont restĂ©s prĂšs de deux ans. Ils ont ensuite dĂ©mĂ©nagĂ© Ă  Atlanta, GĂ©orgie en 1908. Ils Ă©taient rĂ©pertoriĂ©s Ă  trois adresses diffĂ©rentes lors de leur sĂ©jour Ă  Atlanta (d’aprĂšs les annuaires de la ville de la bibliothĂšque publique d’Atlanta-Fulton): 301 Capitol Avenue- 1908; 41 Linden Avenue- 1909; 240 N.Jackson Street- 1910. Ils ont ensuite vĂ©cu briĂšvement, environ un an, Ă  Warren, Pennsylvanie et, en 1911, ils ont emmĂ©nagĂ© Ă  Tampa en Floride[7].

À l'Ăąge de 15 ans, elle fait ses premiers pas Ă  Hollywood. Son oncle lui avait arrangĂ© un casting avec le directeur D. W. Griffith. Elle voulait ĂȘtre une deuxiĂšme Lillian Gish mais Ă  la place, elle s'est retrouvĂ©e Ă  jouer des rĂŽles d'hĂ©roĂŻne dans des westerns avec des cĂ©lĂ©britĂ©s telles que Tom Mix.

Deux des grandes passions de Moore Ă©taient les poupĂ©es et les films ; les deux ayant jouĂ© un rĂŽle important dans sa vie d’adulte. Selon les rumeurs, son frĂšre et elle auraient crĂ©Ă© leur propre sociĂ©tĂ© anonyme et se seraient produits sur une scĂšne construite Ă  partir d'une caisse d'emballage de piano.

Ses tantes, qui l’adorent, se livraient Ă  son autre grande passion et lui achetaient souvent des meubles miniatures lors de leurs nombreux voyages, avec lesquels elle a meublĂ© sa premiĂšre succession de maisons de poupĂ©es. La famille de Moore passaient leurs Ă©tĂ©s Ă  Chicago, oĂč elle profitait du baseball et de la compagnie de sa tante Lib (Elisabeth, qui a changĂ© son nom pour “Liberty”, Lib en abrĂ©gĂ©) et le mari de Lib, Walter Howey. Howey Ă©tait le rĂ©dacteur en chef du Chicago Examiner et un important rĂ©dacteur en chef de l'empire de l'Ă©dition de William Randolph Hearst, et a inspirĂ© Walter Burns, le rĂ©dacteur en chef du journal fictif de Chicago dans la piĂšce et le film The Front Page[8].

CarriĂšre

DĂ©buts

La sociĂ©tĂ© de production Essanay Studios est accessible Ă  pied en partant du nord-ouest de la ligne de mĂ©tro de Chicago (appelĂ©e Northwestern L), qui passait juste devant la rĂ©sidence Howey. (Ils disposaient d’au moins deux rĂ©sidences entre 1910 et 1916: 4161 Sheridan et 4942 Sheridan).

Lors de futures interviews pendant sa carriĂšre dans le cinĂ©ma muet, Colleen Moore dĂ©clare qu’elle apparaĂźt en l'arriĂšre-plan de plusieurs films produits par Essanay Studios, la plupart du temps comme un visage parmi la foule. Une histoire raconte qu’elle serait entrĂ©e dans les studios et aurait fait la queue pour ĂȘtre figurante aux cĂŽtĂ©s d’Helen Ferguson: quelques annĂ©es plus tard, dans une entrevue avec Kevin Brownlow, Helen conte une histoire qui confirmerait largement de nombreux dĂ©tails de sa dĂ©claration, mĂȘme s’il n’est pas certain qu’elle ait fait rĂ©fĂ©rence au passage de Moore comme figurante (si elle en Ă©tait rĂ©ellement une), ou Ă  son essai de film avant son dĂ©part pour Hollywood en novembre 1917.

Le producteur de cinĂ©ma David Wark Griffith avait une dette envers les Howey, qui l’avaient aidĂ© Ă  faire passer Naissance d’une nation et IntolĂ©rance devant la Commission de Censure de Chicago[9].

"J’ai Ă©tĂ© envoyĂ©e Ă  Hollywood - non pas parce que quelqu’un voyait du potentiel en moi, mais simplement pour s’acquitter d’une dette”[10]

Portrait en mai 1920.

Son contrat avec Triangle Film Corporation, la sociĂ©tĂ© de production appartenant Ă  Griffith, Ă©tait dĂ©pendant de la rĂ©ussite du test cinĂ©matographique pour s’assurer que son hĂ©tĂ©rochromie (elle avait un Ɠil marron et l’autre bleu)[2] ne serait pas une distraction dans les plans rapprochĂ©s. Ses yeux ayant passĂ©s le test, elle part pour Hollywood, avec sa mĂšre et sa grand-mĂšre comme chaperons. Moore fait sa premiĂšre apparition au cinĂ©ma en 1917 dans Le Mauvais Garnement pour Triangle Film Corporation, et, durant les annĂ©es suivantes, est apparue dans de petits seconds rĂŽles[11], attirant l’attention du public petit Ă  petit.

Le Mauvais Garnement a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© le 18 fĂ©vrier, avec la participation de Robert Harron, Richard Cummings, Josephine Crowell, et Mildred Harris (qui deviendra plus tard la premiĂšre femme de Charlie Chaplin). Robert Harron apparaĂźt Ă©galement dans An Old-Fashioned Young Man deux mois plus tard. Le troisiĂšme film de Moore, Hands Up!, a Ă©tĂ© filmĂ© Ă  proximitĂ© de Seven Oaks (un lieu connu des rĂ©alisateurs en quĂȘte de plans spectaculaires). C’était son premier vĂ©ritable western. Le scĂ©nario du film a Ă©tĂ© Ă©crit par Wilfred Lucas d’aprĂšs l’histoire de Al Jennings, le cĂ©lĂšbre hors-la-loi qui a Ă©tĂ© libĂ©rĂ© de prison par la grĂące prĂ©sidentielle de Theodore Roosevelt en 1907. Monte Blue faisait partie de la distribution et a remarquĂ© que Moore Ă©tait incapable de monter son cheval, mĂȘme si l’équitation Ă©tait une compĂ©tence requise pour la scĂšne (pendant la distribution des rĂŽles, elle a omis de mentionner son inabilitĂ© de monter Ă  cheval). Il lui a rapidement appris comment monter Ă  cheval et comment le tenir fermement.

Dans un article du 3 mai 1917, le quotidien Chicago Tribune a dĂ©clarĂ© : "Colleen Moore offre d’incroyables performances thĂ©Ăątrales. Elle est trĂšs douce alors qu’elle s’approche, assurĂ©e, de son hĂ©ros bandit, et, ĂŽ, si pitoyable, quand elle rĂ©alise enfin la nature de cet homme, elle entre dans une terreur folle et, criant « Papa, papa, papa ! » frappe inutilement une porte verrouillĂ©e, un petit animal apeurĂ©, ignorant la gentillesse de ce monde jusqu’à prĂ©sent." Tandis que son premier contrat de six mois Ă©tait prolongĂ© pour une pĂ©riode de six mois, elle a demandĂ© et reçu cinq semaines de congĂ© afin de filmer pour le dĂ©partement Blue Bird d’Universal Studio, produit sous le nom de The Savage. C’était son quatriĂšme film, et elle Ă©tait sollicitĂ©e pour seulement deux semaines. À son retour dans le groupe des Beaux Arts, elle a passĂ© plusieurs semaines Ă  essayer d’obtenir son salaire pour les trois semaines pendant lesquelles elle s’était rendue disponible pour travailler pour l’entreprise Triangle (elle le recevra finalement en dĂ©cembre de la mĂȘme annĂ©e).

Peu de temps aprĂšs, cette mĂȘme compagnie fait faillite, et, alors que son contrat Ă©tait honorĂ©, elle s’est soudainement retrouvĂ©e en recherche d’un nouvel emploi. Avec une bande originale de sa performance dans Hands Up! sous le bras, Colin Campbell lui prĂ©voit un contrat avec la sociĂ©tĂ© de production Selig Polyscope. Elle Ă©tait trĂšs prometteuse considĂ©rant son travail dans A Hoosier Romance avant la sortie de The Savage en novembre. AprĂšs A Hoosier Romance, elle travaillera sur Little Orphant Annie. Les deux films sont basĂ©s sur des poĂšmes Ă©crits par James Whitcomb Riley, et tous deux s'avĂšrent ĂȘtre trĂšs populaires. C’était sa premiĂšre expĂ©rience du succĂšs.

Portrait en 1921.

Little Orphant Annie est sorti en dĂ©cembre. Le Chicago Tribune a dit de Moore, "La derniĂšre fois que nous l’avons vue, c’était une enfant adorable et prĂ©servĂ©e. EspĂ©rons que nos Ă©loges ne lui montent pas Ă  la tĂȘte." MalgrĂ© ses bons conseils, sa chance prend un tout autre tournant pour le pire, quand Selig Polyscope tombe Ă  la dĂ©route. Moore se retrouve au chĂŽmage encore une fois, et pourtant, elle commence Ă  se faire elle-mĂȘme un nom Ă  partir de 1919. Elle avait une liste de films programmĂ©s. Elle s’est rendue en Arizona, Ă  Flagstaff, pour participer au western The Wilderness Trail, accompagnĂ©e cette fois de Tom Mix. Sa mĂšre continuait de jouer les chaperons. Moore a exprimĂ© que pendant qu’elle avait un faible pour Mix, lui craquait pour sa mĂšre. The Wilderness Trail Ă©tait une crĂ©ation de Fox Film Corporation, et bien qu’il ait commencĂ© Ă  ĂȘtre filmĂ© trĂšs tĂŽt, il ne sortira qu’aprĂšs The Busher, sorti le 18 mai. The Busher Ă©tait une production de H. Ince Productions et Famous Players-Lasky; c’était un film de baseball dont le hĂ©ros est jouĂ© par John Gilbert. Une autre production de Fox Film, The Wilderness Trail est sortie le 6 juillet suivant. The Man in the Moonlight, un film rĂ©alisĂ© par Universal Pictures, sort le 28 juillet, soit quelques semaines plus tard. The Egg Crate Wallop est une rĂ©alisation Famous Players-Lasky, sortie par Paramount Pictures le 28 septembre.

SuccĂšs

Sa carriĂšre s’est poursuivie avec la sociĂ©tĂ© Christie Film Company, une dĂ©cision qu’elle a prise lorsqu’elle a dĂ©cidĂ© qu’elle avait besoin d’une formation en bande dessinĂ©e. Pendant qu’elle Ă©tait avec Christie, elle a rĂ©alisĂ© Her Bridal Nightmare,  Roman Scandal et So Long Letty.

ParallĂšlement Ă  son travail de rĂ©alisatrice, elle a jouĂ© dans The Devil's Claim avec Sessue Hayakawa (interprĂ©tant le rĂŽle d’ une femme persane), et Ă©galement dans When Dawn Came, et His Nibs (1921) avec Chic Sale. Pendant tout ce temps, Marshall Neilan a tentĂ© de libĂ©rer Moore de son contrat afin qu'elle puisse travailler pour lui. Il a rĂ©ussi et produit Dinty avec Moore, sorti vers la fin de 1920, suivi par When Dawn Came.

MalgrĂ© tous ses efforts pour Ă©loigner Moore de Christie, il semble que la plupart du temps Neilan envoyait Moore Ă  d'autres studios. Il l’a envoyĂ©e Ă   King Vidor  pour le western The Sky Pilot, sorti en mai 1921. AprĂšs avoir tournĂ© ce film dans les chaĂźnes montagneuses de Truckee, elle s'est rendue sur l'Ăźle de Catalina pour travailler sur The Lotus Eater avec John Barrymore. En octobre 1921, His Nibs est rĂ©alisĂ©, son unique film sorti cette annĂ©e-lĂ , en plus de The Sky Pilot.

Dans His Nibs, Moore apparaĂźt lors d’une mise en abyme ; le film de cadrage Ă©tait un vĂ©hicule comique pour Chic Sales. Le film qu'il a encadrĂ© Ă©tait une parodie, dite “spoof”, des films de l'Ă©poque. 1922 s'est avĂ©rĂ©e ĂȘtre une annĂ©e mouvementĂ©e pour Moore; elle a Ă©tĂ© nommĂ©e aux  WAMPAS Baby Star lors d'un "frolic" Ă  l'Ambassador Hotel qui est devenu un Ă©vĂ©nement annuel, en reconnaissance de sa popularitĂ© croissante[12]. Au dĂ©but de 1922, le film Come On Over sort, tirĂ© d'une histoire de Rupert Hughes et rĂ©alisĂ© par Alfred E. Green. Hughes a dirigĂ© Moore lui-mĂȘme dans The Wallflower, sorti la mĂȘme annĂ©e. De plus, Neilan l'a prĂ©sentĂ©e Ă  John McCormick, un publicitaire qui avait les yeux rivĂ©s sur Moore depuis qu'il avait vu sa photo pour la premiĂšre fois. Il avait incitĂ© Marshall Ă  se prĂ©senter. Les deux se sont bien entendus, et peu de temps aprĂšs, ils se sont fiancĂ©s. À la fin de cette annĂ©e, trois autres de ses films sont sortis : Forsaking All Others, The Ninety and Nine et Broken Chains.

Look Your Best et The Nth Commandment sont sortis au dĂ©but 1923, suivis par deux productions de Cosmopolitan, The Nth Commandment et Through the Dark. À ce moment-lĂ , Moore avait publiquement annoncĂ© ses fiançailles avec McCormick, un fait qu'elle n'avait pas rĂ©vĂ©lĂ© Ă  la presse auparavant. Avant le milieu de l'annĂ©e 1923, elle avait signĂ© un contrat avec First National Pictures, et ses deux premiers films devaient ĂȘtre The Huntress et Flaming Youth. Le film Slippy McGee est sorti en juin, suivi de Broken Hearts of Broadway.

Moore et John McCormick se sont mariĂ©s pendant la production de Flaming Youth et juste avant la sortie de The Savage. Finalement sorti en 1923, Flaming Youth, dans lequel elle jouait aux cĂŽtĂ©s de l'acteur Milton Sills, est devenu un succĂšs. La controverse du scĂ©nario a mis Moore au centre de l'attention en tant que flapper, mais aprĂšs que Clara Bow soit montĂ©e sur scĂšne dans Black Oxen en dĂ©cembre, elle a progressivement perdu sa gloire. Au printemps 1924, elle a fait un bel effort, mais sans succĂšs pour dominer Bow dans The Perfect Flapper, et, peu de temps aprĂšs, elle s’est dissociĂ©e de l’ùre des flapper; "Plus de flappers... les gens en ont assez des histoires d'amour Ă  l’eau de rose."[13] Des dĂ©cennies plus tard, Moore a dĂ©clarĂ© que Bow Ă©tait sa “principale rivale”.

Colleen Moore en couverture du magazine Photoplay, 1926.

Through the Dark, tourné à l'origine sous le nom de Daughter of Mother McGinn, est sorti pendant que le film Flaming Youth faisait fureur en janvier 1924. Trois semaines plus tard, Painted People est apparu sur grand écran. AprÚs ça, elle devait jouer dans Counterfeit. Le film a subi un certain nombre de changements de titre avant de sortir sous le nom de Flirting with Love en août. En octobre, First National a acheté les droits de Sally pour le prochain film de Moore. Cela était un réel défi, car Sally était une comédie musicale. En décembre, First National a acheté les droits de Desert Flower et, ce faisant, avait établi le programme de Moore pour 1925 : Sally serait filmée en premier, suivie de The Desert Flower.

À la fin des annĂ©es 1920, elle a obtenu des rĂŽles dramatiques dans des films tels que So Big, dans lequel  Moore a vieilli au fil des siĂšcles, et a Ă©galement Ă©tĂ© bien accueillie dans des comĂ©dies lĂ©gĂšres telles que  Irene. Une tournĂ©e Ă  l’étranger Ă©tait prĂ©vue pour coĂŻncider avec la sortie de So Big en Europe, et Moore a vu cette tournĂ©e comme une premiĂšre rĂ©elle opportunitĂ© de passer du temps avec son mari, John McCormick. Elle et Johan Ă©taient tous les deux dĂ©vouĂ©s Ă  leur carriĂšre, et leurs horaires chargĂ©s les avaient empĂȘchĂ©s de passer du temps ensemble. Moore voulait une famille, c’était l’un de ses objectifs.

Portrait promotionnel de Moore au sommet de sa renommĂ©e (1927) montrant la cĂ©lĂšbre coupe de cheveux « Dutchboy bobbed » qu’elle a rendu cĂ©lĂšbre, et qu’elle a apparemment portĂ©e jusqu’à sa mort.

Ses projets de voyages sont mis en pĂ©ril lorsqu’elle se blesse au cou pendant le tournage de The Desert Flower. Sa blessure Ă  forcer la production Ă  s'arrĂȘter tandis que Moore a passĂ© six semaines alitĂ©e dĂ» Ă  son plĂątre. Une fois dĂ©barrassĂ©e de ce dernier, elle finit le film et part en Europe pour une tournĂ©e triomphale. À son retour, elle nĂ©gocie un nouveau contrat avec First National. Ses films sont de grands succĂšs, alors ses honoraires Ă©taient trĂšs gĂ©nĂ©reux. AprĂšs son retour aux États-Unis, son premier film fut We Moderns, dont l'action se dĂ©roule en Angleterre avec des repĂ©rages effectuĂ©s Ă  Londres pendant la tournĂ©e. Il s'agit d'une comĂ©die, essentiellement une rĂ©Ă©criture de Flaming Youth d'un point de vue anglais. Elle poursuit avec le film Irene (une autre comĂ©die musicale dans le style du trĂšs populaire Sally) et Ella Cinders, une comĂ©die directe oĂč apparaĂźt le comĂ©dien Harry Langdon. It Must Be Love Ă©tait une comĂ©die romantique aux nuances dramatiques, elle est suivie du Lys de Whitechapel (Twinkletoes), un film dramatique mettant en vedette Moore en tant que jeune danseuse dans le quartier de Limehouse Ă  Londres au cours du siĂšcle prĂ©cĂ©dent. Orchids and Ermine est sorti en 1927, tournĂ© en partie Ă  New York, une histoire Ă  peine voilĂ©e de Cendrillon.

En 1927, Moore se sĂ©pare de son studio Ă  la suite de la dĂ©mission soudaine de son mari. Selon les rumeurs, John McCormick Ă©tait sur le point de se faire licencier pour sa consommation d’alcool et elle est partie dans le but de rĂ©intĂ©grer son mari chez First National. Cela a fonctionnĂ© et McCormick s'est retrouvĂ© comme l’unique producteur de Moore. La popularitĂ© de Moore a permis Ă  ses productions de devenir trĂšs importantes et somptueuses. Ciel de Gloire (Lilac Time), un drame de la PremiĂšre Guerre mondiale,  Ă©tait l’une des plus grandes productions de l’époque. Ce film, ayant coĂ»tĂ© prĂšs d’un million de dollars, a rĂ©ussi Ă  rĂ©cupĂ©rer chaque centime dĂ©pensĂ© en quelques mois. Avant sa sortie, Warner Bros a pris le contrĂŽle de First National et n’était pas du tout intĂ©ressĂ© par le maintien des accords de son contrat jusqu'Ă  ce que les chiffres commencent Ă  affluer pour Ciel de Gloire (Lilac Time).  Le film Ă©tait un tel succĂšs que Moore a rĂ©ussi Ă  conserver des conditions gĂ©nĂ©reuses pour son prochain contrat en plus de garder son mari en tant que producteur.

Colleen Moore Fairy Castle (maison de poupées)

En 1928, inspirĂ©e par son pĂšre et avec l’aide de son ancien dĂ©corateur, son pĂšre lui a construit une maison de poupĂ©es mesurant 0,84 m2, et dont la tour la plus haute atteint 3m. L'intĂ©rieur de la “Colleen Moore Dollhouse”, conçue par Harold Grieve, comprend des tapis en peau d’ours miniatures ainsi que des meubles et des Ɠuvres d’art dĂ©taillĂ©s. Cette derniĂšre est exposĂ©e au MusĂ©e des Sciences et de l'Industrie de Chicago  depuis le 10 octobre 1949, oĂč selon le musĂ©e, elle est vue par 1,5 million de personnes[3] chaque annĂ©e et vaudrait 7 millions de dollars[14]. Mme Moore a continuĂ© d’y travailler et d’y contribuer des artĂ©facts jusqu’à sa mort.

Cette maison de poupĂ©e Ă©tait la huitiĂšme que Moore possĂ©dait. Elle dĂ©crit dans son autobiographie Silent Star (1968), que sa premiĂšre maison de poupĂ©e Ă©mane d’un meuble qui contenait sa collection de meubles miniatures. Elle a Ă©tĂ© supposĂ©ment construite Ă  partir d’une boĂźte de cigare.

Kitty Lorgnette Ă©crit dans l’édition du Evening News (Tampa, Floride) du samedi 19 aoĂ»t 1938 que la premiĂšre maison de poupĂ©es a Ă©tĂ© achetĂ©e par Oraleze O’Brien (Mme Frank J, Knight) en 1916 lorsque Moore (alors Kathleen) a quittĂ© Tampa. Oraleze Ă©tait trop grande pour des maisons de poupĂ©es, cependant, elle l’a vendue de nouveau aprĂšs que son chat ait eu des chatons dedans, et c’est Ă  partir de ce moment qu’elle en a perdu la trace. Il se dit que la troisiĂšme maison aurait Ă©tĂ© donnĂ©e Ă  la fille d’une bonne amie de Moore, l’auteur Adela Roger St. Johns. La quatriĂšme existe toujours et serait exposĂ©e dans le salon d’un membre de son entourage.

Films parlants

Avec l’émergence du cinĂ©ma sonore en 1929, Moore a pris une pause dans sa carriĂšre d’actrice . AprĂšs avoir divorcĂ© de McCormick en 1930, Moore Ă©pouse Albert Parker Scott, un important courtier de New York, en 1932. Le couple vivait dans une somptueuse maison au 345 St. Pierre Road Ă  Bel Air, oĂč ils organisaient des fĂȘtes pour l’équipe olympique des États-Unis, en particulier l’équipe de nautisme (yachting), pendant les Jeux olympiques d’étĂ© de 1932  Ă  Los Angeles.

En 1934, Moore, alors divorcĂ©e d’Albert Parker Scott, est retournĂ©e travailler Ă  Hollywood. Elle est apparue dans trois films, dont aucun n’a connu succĂšs, et Moore a pris sa retraite. Son dernier film Ă©tait une version de La Lettre Ă©carlate  de 1934. Elle a ensuite Ă©pousĂ© le veuf Homer Hargrave et a Ă©levĂ© ses enfants d’un mariage antĂ©rieur (elle n’a jamais eu d’enfants), avec lesquels elle a maintenu une relation proche Ă  vie. Tout au long de sa vie, elle a Ă©galement entretenu des amitiĂ©s proches avec d’autres collĂšgues de l’ùre du cinĂ©ma muet, comme le King Vidor et Mary Pickford.

DerniÚres années

Dans les annĂ©es 1960, Moore fonde une sociĂ©tĂ© de production tĂ©lĂ©visuelle avec King Vidor, avec qui elle travaille depuis les annĂ©es 1920. Elle publie deux livres Ă  la fin des annĂ©es 1960, How Women Can Make Money in the Stock Market (1969) et son autobiographie, Silent Star : Colleen Moore Talks About Her Hollywood (1968). Elle figure Ă©galement en bonne place aux cĂŽtĂ©s de Vidor dans le livre de Sidney D. Kirkpatrick, A Cast of Killers, qui raconte la tentative de Vidor de rĂ©aliser un film et de rĂ©soudre le meurtre de William Desmond Taylor. Dans ce livre, elle est remĂ©morĂ©e comme ayant Ă©tĂ© une courtiĂšre immobiliĂšre Ă  succĂšs Ă  Chicago et associĂ©e dans la sociĂ©tĂ© d’investissement Merrill Lynch aprĂšs sa carriĂšre cinĂ©matographique.

Au sommet de sa gloire, Moore gagnait 12 500 dollars par semaine. Elle Ă©tait une investisseur astucieuse, et grĂące Ă  ses investissements, est restĂ©e riche pour le reste de sa vie. Dans ses derniĂšres annĂ©es, elle assistait frĂ©quemment Ă  des festivals de cinĂ©ma, et Ă©tait un sujet d’entrevue populaire toujours disposĂ©e Ă  discuter de sa carriĂšre hollywoodienne. Elle a participĂ© Ă  la sĂ©rie documentaire Hollywood (1980), oĂč elle s’est remĂ©morĂ©e l’époque du cinĂ©ma muet d’Hollywood[15].

Vie personnelle

Moore s’est mariĂ©e quatre fois. Son premier mariage Ă©tait avec John McCormick des ‘First National Studios’. Ils se sont mariĂ©s en 1923 et ont divorcĂ© en 1930. En 1932, Moore Ă©pouse le courtier Albert P. Scott. Cette union se termine par un divorce en 1934. Le troisiĂšme mariage de Moore fut avec Homer Hargrave, qu’elle Ă©pousa en 1936; il finança sa maison de poupĂ©e et elle adopta son fils Homer Hargrave Jr et sa fille Judy Hargrave. Ils sont restĂ©s mariĂ©s jusqu’à la mort d’Hargrave en 1965. En 1982, Moore a Ă©pousĂ© son dernier mari, le constructeur Paul Magenot. Ils sont restĂ©s mariĂ©s jusqu’à la mort de Moore en 1988.

Mort et héritage

Le 25 janvier 1988, Moore dĂ©cĂšde d’un cancer Ă  Paso Robles, en Californie, Ă  l’ñge de 88 ans.

Pour sa contribution Ă  l’industrie cinĂ©matographique, Colleen Moore Ă  une Ă©toile sur l' Hollywood Walk of Fame au 1551 Vine Street.

F.Scott Fitzgerald Ă©crit Ă  son sujet : « J’étais l’étincelle qui Ă©clairait Flaming Youth, Colleen Moore Ă©tait le flambeau. Quelles petites choses nous sommes pour avoir causĂ© tous ces problĂšmes. »[16]

"I was the spark that lit up Flaming Youth, Colleen Moore was the torch. What little things we are to have caused all that trouble."

Filmographie

Photo de Gertrude Astor, Moore et Richard Dix lors du tournage du film The Wall Flower (1922).
AnnĂ©e Titre RĂŽle État de conservation du film
1916 The Prince of Graustark Servante (non-creditee) Inconnu / Probablement perdu
1917 Le Mauvais Garnement (The Bad Boy) Ruth Inconnu / Probablement perdu
An Old-Fashioned Young Man Margaret Perdu
Hands Up! Marjorie Houston Perdu
La Petite Américaine (The Little American) InfirmiÚre (non-créditée) Existant
The Savage Lizette Perdu
1918 A Hoosier Romance Patience Thompson Inconnu / Probablement perdu
Little Orphant Annie Annie Existant
1919 Le Champion (The Busher) Mazie Palmer Existant
The Wilderness Trail Jeanne Fitzpatrick Perdu
The Man in the Moonlight Rosine Existant
The Egg Crate Wallop Kitty Haskell Existant
Common Property Tatyoe (Tatiana) Perdu
A Roman Scandal Mary Existant
1920 The Cyclone Sylvia Sturgis Perdu
Her Bridal Nightmare Mary Existant
When Dawn Came Mary Harrison Existant
The Devil's Claim Indora Existant
So Long Letty Grace Miller Existant
Dinty Doreen O’Sullivan Existant
1921 The Sky Pilot Gwen Existant
His Nibs The Girl Existant
The Lotus Eater Mavis Perdu
1922 Come on Over Moyna Killiea Inconnu / probablement perdu
The Wampas Baby Stars of 1922 Self Inconnu / probablement perdu
The Wall Flower Idalene Nobbin Perdu
Affinities Fanny Illington Inconnu / probablement perdu
Forsaking All Others Penelope Mason Inconnu / probablement perdu
Broken Chains Mercy Boone Existant
The Ninety and Nine Ruth Blake Incomplet
1923 Look Your Best Perla Quaranta Inconnu / probablement perdu
The Nth Commandment Sarah Jukes Incomplet
Slippy McGee Mary Virginia Inconnu / probablement perdu
Broken Hearts of Broadway Mary Ellis Existant
The Huntress Bela Inconnu / probablement perdu
April Showers Maggie Muldoon Inconnu / probablement perdu
Flaming Youth Patricia Fentriss Incomplet (une bobine existe)
1924 The Perfect Flapper Tommie Lou Pember
Mon grand Selina Peake
1925 Sally Sally Perdu
The Desert Flower Maggie Fortune Perdu
We Moderns Mary Sundale Perdu
Ben–Hur Figurante dans une course de chariot [17] Existant
1926 Irene Irene Existant
Ella Cinders Ella Cinders Existant
It Must Be Love Fernie Schmidt Perdu
Le Lys de Whitechapel (Twinkletoes) Twink ‘Twinkletoes’ Minasi Existant
1927 Orchids and Ermine ‘Pink’ Watson Existant
Naughty but Nice Bernice Sumners Existant
Her Wild Oat Mary Brown Existant
1928 Happiness Ahead Mary Randall Perdu (une bande d’annonce existe)
Oh, Kay! Lady Kay Rutfield Existant
Ciel de Gloire (Lilac Time)  [18] Jeannine Berthelot Existant (musique vitaphone et effets sonores) [19]
1929 Synthetic Sin Betty Existant (musique vitaphone et effets sonores)
Why Be Good ? Pert Kelly Existant (musique vitaphone et effets sonores)[20]
Smiling Irish Eyes Kathleen O’Connor Perdu (une bande originale existe)
Footlights and Fools Betty Murphy/ Fifi d’Auray Perdu (une bande originale existe)
1933 The Power and the Glory [21] Sally Garner Existant
1934 Social Register Patsy Shaw Existant
Success at Any Price Sarah Griswold Existant
La lettre Ă©carlate (The Scarlet Letter) Hester Prynne Existant
Colleen Moore et James Morrison
Colleen Moore et James Morrison dans The Nth Commandment de Frank Borzage.

Notes et références

  1. (en) « Colleen Moore | American actress | Britannica », sur www.britannica.com (consulté le )
  2. (en-US) Glenn Fowler, « Colleen Moore, Star of 'Flapper' Films, Dies at 85 », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consultĂ© le )
  3. La question sur sa date de naissance est Ă©voquĂ©e Ă  la neuviĂšme page du second chapitre du livre Colleen Moore, A Biography of the Silent Film Star, citant des dossiers qui mentionnent la naissance d’un enfant dans la famille de Charles et Agnes Morrison apparue dans le journal Port Huron Daily Times en aoĂ»t 1899. Une enfant nommĂ©e "Kathleen Morrison" a Ă©tĂ© mentionnĂ©e dans les recensements de 1900, soit deux ans avant la date qu’elle a souvent procurĂ©e. (Recensements de 1900 pour Port Huron, dĂ©partement de St. Clair, MI., Fifth Ward, Page 9). De plus, la naissance de son frĂšre a Ă©tĂ© enregistrĂ©e dans le dĂ©partement de St. Clair, archive #6031, page 153, comme ayant eu lieu le 10 juin 1901 ; Moore a toujours dĂ©clarĂ© qu’elle Ă©tait nĂ©e deux ans plus tĂŽt que son frĂšre. Cependant, cette date de naissance aurait rendu Cleeve un an plus vieux que sa sƓur.
  4. Golden, Eve, Golden Images: 41 Essays on Silent Film Stars., McFarland, (ISBN 0-7864-0834-0), p. 98
  5. Codori, Jeff, Colleen Moore Biography, NC, USA, McFarland, (ISBN 978-0-7864-4969-9), p. 9- ArchivĂ© de l’article original du 4/08/2011. Extrait du 4/08/2011
  6. Recensement de 1900 census pour Port Huron, le département de Saint Clair, MI., Fifth Ward, page 9. Liste des membres du foyer: Mary Kelly, chef de maison; Kathleen (tante de Colleen), fille; Charles Morrison, beau-fils; Agnes Morrison, fille; et Kathleen Morrison, dite née en août 1899. De plus: Wolverine Directory Co.'s St. Clair County Directory, page 251: "Morrison, Chas R, collector Commercial Bank, res 817 Ontario"
  7. Tampa City Directory. R.L. Polk & Co. 1912. page 522.
  8. Rhoads, Mark (29 juillet 2006). "Colleen Moore". Illinois Hall of Fame. Illinois Review.
  9. Moore interviewée par Jennifer Small pour le journal The Pittsburgh Press, le .
  10. Moore, Colleen, Silent Star. Doubleday & Company, Inc, Garden City, NY, 1968.
  11. "Colleen Moore". AFI Catalog Silent Films. AFI. 2002.
  12. Williams, Gregory Paul, The Story of Hollywood: An Illustrated History, (ISBN 0-9776299-0-2), p. 122
  13. Los Angeles Times, 18 mai 1924
  14. Williams, Rob (2 août 2013). "Inside the $7m fairy castle doll's house built by 100 people for a Hollywood film star". Londres
  15. Amelie Hastie, "History in Miniature: Colleen Moore's Dollhouse and Historical Recollection", Camera Obscura, , pages 113-157
  16. Porter, Darwin, Hollywood's Silent Closet: A Novel, Blood Moon Productions, Ltd., (ISBN 0-9668030-2-7), p. 549
  17. Non crédité
  18. Autre titre possible: Love Never Die.
  19. Quelques Vitaphones ont survécu; cela comprend les bobines 1, 5 et 7 ainsi que la musique de fin.
  20. La plupart des Vitaphones sont perdus, à l’exception de la bobine 6.
  21. Autre titre possible: Power and Glory.

Bibliographie

  • Jeanine Basinger, chapitre sur Colleen Moore dans Silent Stars (ISBN 0-8195-6451-6), 1999
  • Cedric Osmond Bermingham, Stars of the Screen, 1931: A Volume of Biographies of Contemporary Actors and Actresses Engaged in Photoplay Throughout the World (1931)
  • Jeff Codori, Colleen Moore; A Biography of the Silent Film Star, McFarland Publishing (print (ISBN 978-0-7864-4969-9), ebook (ISBN 978-0-7864-8899-5), 2012)
  • John Kobal, People Will Talk (1985)
  • Glenn Mitchell, A-Z of Silent Film Comedy, An Illustrated Companion (1998)
  • Colleen Moore, Silent Star: Colleen Moore Talks About Her Hollywood (1968)

Liens externes

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