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Colijn Caillieu

Colyne ou Colijn Coellin ou Caillieu, décédé en 1484 à Bruxelles ( ? ), poète et dramaturge des Pays-Bas méridionaux.

Colijn Caillieu
Description de cette image, également commentée ci-après
Deux illustrations gravées dans des ouvrages publiés par Jan van Doesburch, dont celle de gauche figure dans Tdal sonder wederkeeren (f. 9 vo ), sorti des presses en 1528. Celle de droite, empruntée à l'ouvrage susmentionné, représente un héraut et est reproduite dans le recueil de Refreynen (f. 75 vo ), publié postérieurement par Van Doesburch.
Alias
Colyne Caillieu
Colijn Coellin
Colijn Keyaert ( ? )
Naissance Bruxelles ( ? )
Duché de Brabant ( ? )
Drapeau des Pays-Bas bourguignons Pays-Bas bourguignons
Décès 1484 ( ? )
Bruxelles ( ? )
Duché de Brabant ( ? )
Drapeau des Pays-Bas des Habsbourg Pays-Bas des Habsbourg
Activité principale

Biographie

Il fut nommé prince de rhétorique en 1474 aux appointements de 12 peters de 54 placques[1]. En tant que poète urbain de Bruxelles, fonction qu'il accomplit entre 1474 et 1484, il écrivit de nombreuses pièces de circonstance, pour la plupart perdues, dans le style des rhétoriciens[2].

On conserve de lui un ouvrage, intitulé Tdal sonder wederkeeren oft Tpas der doot (La Vallée sans retour ou le Pas de la mort), qui est une version moyen-néerlandaise du Pas de la mort qu'aurait écrit à Bruxelles, vers 1457, Amé de Montgesoie[2], « varlet de chambre » d'Isabelle de Bourbon (la deuxième épouse de Charles le Téméraire), et, plus tard, huissier d'armes de Marie de Bourgogne[3]. Son adaptation du Pas de la mort, datée des environs de 1464[4], sera publiée en 1528 par Jan van Doesborch[2]. Avant de suivre son modèle français, Colijn donne une strophe de sa main dans laquelle il se réfère à son expérience personnelle des troubles terrestres ayant conduit à son appréhension : il lui a paru qu'il ne s'agissait pas là d'illusions, mais que ce genre d'expériences survient à toute personne saine d'esprit[4].

En outre, on connaît de lui un jeu de 1480, écrit à l'occasion de la naissance de Marguerite d'Autriche[2] et commandé par les autorités municipales voulant rendre hommage à la petite princesse bourguignonne en établissant, dans la pièce, une relation entre sa naissance et celle du Christ à Bethléem[5] - car elle fut née le 10 janvier, dans l'octave de la fête des Rois mages : la période de huit jours durant laquelle la Révélation du Christ est commémorée[6] - pour porter en même temps l'attention de Maximilien sur l'état pitoyable des Pays-Bas et pour l'inciter à adopter, en gouvernant, une attitude plus démocratique, tenant compte des intérêts des trois états et de leur utilité[5].

C'est à Caillieu qu'a succédé Jan Smeken comme poète urbain de Bruxelles en 1485[7].

Il se peut que Caillieu soit d'origine artésienne, car son nom fait référence à cette région : « caillieu » est la version dans l'idiome artésien du mot français « caillou ». Son prénom indique qu'il serait originaire d'une région de langue romane et il se peut qu'après son installation à Bruxelles, son nom soit néerlandisé : dès lors, il serait à identifier avec le poète Colijn Keyaert, dont le nom de famille se réfère également à un caillou, et qui a été identifié à plusieurs reprises avec le rhétoricien Colijn van Rijssele[8]. Quelques autres pièces, conservées mais restées dans l'anonymat, lui ont été attribuées[9].

Sources

Références

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