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Col de Buffère

Le col de Buffère est un col de montagne des Alpes françaises qui relie Ă  2 427 mètres d'altitude, par des chemins muletiers ou piĂ©tonniers, les villages et des hameaux des communes de NĂ©vache et du MonĂŞtier-les-Bains, dans le dĂ©partement des Hautes-Alpes.

Col de Buffère
Image illustrative de l’article Col de Buffère
Altitude 2 427 m[1]
Massif Massif des Cerces (Alpes)
CoordonnĂ©es 44° 59′ 14″ nord, 6° 33′ 33″ est[1]
PaysDrapeau de la France France
ValléeVallée de la Clarée
(nord)
Vallée de la Guisane
(sud)
Ascension depuisNĂ©vache Le MonĂŞtier-les-Bains
AccèsGR 57 GR 50 ou D 234T puis chemin muletier
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Col de Buffère
GĂ©olocalisation sur la carte : Hautes-Alpes
(Voir situation sur carte : Hautes-Alpes)
Col de Buffère

Toponymie

Le nom Buffera est attestĂ© dès le dans un acte d'infĂ©odation passĂ© Ă  Oulx par le dauphin Guigues-AndrĂ© en faveur de BĂ©rard BĂ©rard, dit Altissonnus, du territoire « entre le Riou Bès et le Riou de Prorel, de celui du Champ-Foran Ă  La Salle, des eaux de La Salle et des montagnes de Cristol, l'Oule et Longuet, du bĂ©al de Buffère aux chalets de Granon Â»[2]. Dans les patois provençaux du Briançonnais, ce terme dĂ©signe un « souffle fort Â»[3].

GĂ©ographie

Le col de la Buffère est situĂ© dans le Sud-Est de la France, dans la rĂ©gion Provence-Alpes-CĂ´te d'Azur et le dĂ©partement des Hautes-Alpes, sur le territoire communal du MonĂŞtier-les-Bains. Le versant nord du col est traversĂ© par la limite avec la commune de NĂ©vache. Il relie Ă  2 427 mètres d'altitude la vallĂ©e de la ClarĂ©e au nord et la vallĂ©e de la Guisane au sud, dans le Briançonnais, entre les sommets du Grand ArĂ©a et de TĂŞte Noire, dans la partie mĂ©ridionale du massif des Cerces, dans les Alpes. Il se trouve Ă  une douzaine de kilomètres au nord-nord-ouest de Briançon.

On peut y accĂ©der au nord par le GR 57. Au sud, il est joignable par le GR 50 depuis le hameau du Freyssinet ou par la route dĂ©partementale 234T depuis le Villard-LatĂ©, qui mène au col de Granon et que prolonge depuis une bifurcation Ă  2 171 mètres d'altitude un chemin muletier. Celui-ci se prolonge sur 400 mètres après le col pour atteindre un blockhaus situĂ© une vingtaine de mètres plus bas.

Histoire

Col de Buffère

Dès la fin du XVIIe siècle, le col de Buffère apparaît comme un point stratégique pour la défense de Briançon. Les ouvrages militaires temporaires ou durables s'y succèdent jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Au XVIIIe siècle, le col de Buffère peut se passer à cheval et permet d'atteindre Le Monêtier-les-Bains depuis Névache en 4 heures[4].

Le , pendant la guerre de Succession d'Espagne, le col de Buffère, qui est gardé par les Milices briançonnaises du capitaine Daniel-André Bourcet, est attaqué par les troupes du duc de Savoie qui ont pénétré dans la vallée de la Clarée par le col de l'Échelle. Daniel-André Bourcet les repousse[5] et il est bientôt secouru par les bataillons du régiment de Hessy[6] que le maréchal de Villars a fait venir, à marches forcées, du fort Barraux[5].

Le maréchal de camp Gabriel Darnault inspecte, en mai 1746[7], les défenses du col et y fait construire une redoute[4].

Dans les années 1900, le col de Buffère constitue un terrain d'entraînement de choix pour les officiers et les recrues du 159e RIA. Le journal Le Figaro du rend compte, au travers d'une dépêche de son correspondant à Briançon, de la marche de 15 officiers et de 200 soldats qui partent, le à 6 h 30 de Névache pour le col de Buffère qu'ils atteignent vers 12 h 30, puis repartent vers Névache où ils sont de retour vers 15 h 30. Le détachement repart le à 6 h pour rejoindre la vallée de la Guisane par le col de Buffère. Les congères ont recouvert la trace faite l'avant-veille, et les soldats doivent en tracer une nouvelle. Ils atteignent le col vers 12 h et rejoignent le hameau de Villeneuve sur la commune de La Salle-les-Alpes vers 15 h[8].

Entre 1900 et 1910, l'artillerie y achemine, par l'accès dit du Chemin du roi, des canons dont le train et l'équipage d'une longueur de 14 mètres, tirés par six chevaux, doit gravir des lacets de 25 mètres dont la pente varie entre 10 et 20 %[9].

Pendant l'hiver 1912, le lieutenant Robert-Auguste Touchon y entraîne les chasseurs alpins du 14e BCA qui tiennent un poste d'hiver à Névache[10].

Personnalités liées au col

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • Victor-Eugène Ardouin-Dumazet, « Une avalanche au FrĂ©jus », Le Figaro, Paris, 3e sĂ©rie, vol. 47e annĂ©e, no 358,‎ , p. 1 (lire en ligne).
  • Pierre Joseph de Bourcet, MĂ©moire militaire sur les frontières de la France, du PiĂ©mont et de la Savoie, depuis l'embouchure du Var jusqu'au lac de Genève., Berlin, Decker, , 416 p. (lire en ligne).
  • Arthur-Paul Bourgoignon (Auteur, Correspondant de l'AcadĂ©mie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Savoie) et Laurent Morand (Éditeur scientifique), MĂ©moire sur Daniel-AndrĂ© Bourcet, prĂ©sentĂ© Ă  la sĂ©ance du 7 avril 1892, MĂ©moires de l'AcadĂ©mie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie., vol. Quatrième SĂ©rie, t. IV, Chambery, Imprimerie gĂ©nĂ©rale savoisienne, , 464 p. (ISSN 1157-075X, lire en ligne).
  • Jean Brunet (auteur) et Albert de Rochas d'Aiglun (Ă©diteur scientifique), MĂ©moire de la guerre sur les frontières du DauphinĂ© et de Savoie de 1742 Ă  1747., Paris, Le spectateur militaire, , 85 p. (lire en ligne).
  • Ulysse Chevalier, Regeste dauphinois, ou RĂ©pertoire chronologique et analytique des documents imprimĂ©s et manuscrits relatifs Ă  l'histoire du DauphinĂ©, des origines chrĂ©tiennes Ă  l'annĂ©e 1349, fascicules IV Ă  VI, annĂ©es 1204-1277, NumĂ©ros 5871-11670., t. 2, Valence, Imprimerie valentinoise, 1913-1926, 490 p. (lire en ligne).
  • Joseph Mathieu, Le patois du queyras : lexique patois-français et français-patois, L'Argentière-La-BessĂ©e, Editions du Fournel, , 176 p. (ISBN 978-2-36142-060-4).
  • R. Miles (auteur) et Jules de Cuverville (Ă©diteur scientifique), « L'artillerie montĂ©e et la guerre de montagne », ArmĂ©es et Marine, Paris, nouvelle, vol. 11e annĂ©e, no 113,‎ , p. 282-285 (lire en ligne).
  • « RĂ©trovision du 23 mars 2012 : re-publication d'articles publiĂ©s dans d'anciens numĂ©ros d'Alpes&Midi », Alpes&Midi, Gap,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
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