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Coffea stenophylla

Café des hautes terres

Coffea stenophylla, Ă©galement nommĂ© Highland Coffee (« CafĂ© des hautes terres ») ou « CafĂ© Ă  petites feuilles et petits grains de l'IndĂ©niĂ© », est une espèce de cafĂ©iers[1] qui pousse au Sierra Leone, en GuinĂ©e et en CĂ´te d'Ivoire Ă  l’état sauvage[2], et qui a contribuĂ© Ă  l'Ă©laboration du cafĂ©ier robusta[3], prĂ©sent au XXIe siècle dans quatre tasses de cafĂ© sur dix sur la planète.

Distribution

Cette espèce se rencontre naturellement dans les galeries forestières bordant les rivières torrentielles et sous les grands arbres des lieux frais, mais non marécageux, en Guinée, en Côte d'Ivoire et au Sierra Leone. Elle se rencontre également dans d'autres types de milieux via les cultures humaines, que ce soit dans ces pays ou à Java où elle a été introduite.

Histoire

L'espèce Coffea stenophylla a d'abord été connue à la fin du XVIIIe siècle comme une plante cultivée dans la Sierra Leone, où elle était connue à l'état sauvage dans la région de Freetown ; mais elle ne fut décrite qu'en 1834, d'après des spécimens cultivés[2].

C. stenophylla pousse à l'état spontané dans les galeries forestières bordant les rivières. Près de la côte, l'espèce n'existe plus mais sa culture y avait été introduite par les Portugais à la fin du Moyen Âge[2]. Elle a ensuite été introduite à Java, en trois vagues, à partir de 1896, en 1901 et en 1907[4].

Ce cafĂ©ier a Ă©tĂ© redĂ©couvert vers 1914, dans la forĂŞt dense de la CĂ´te d'Ivoire, Ă  1 000 km environ de l'aire guinĂ©enne[2]. En 1930, elle Ă©tait prĂ©sente en GuinĂ©e le long de petites vallĂ©es vers 1 000 m d'altitude dans la rĂ©gion du Fouta-Djalon, sur les contreforts occidentaux du plateau, et dans la rĂ©gion de Timbi Madina. Elle fournissait le cafĂ© dit « du Rio Nunez »[2], fleuve cĂ´tier de GuinĂ©e.

La culture de C. stenophylla, au goût aussi raffiné que les meilleurs arabicas et adapté à des températures annuelles moyennes plus hautes (25 °C au lieu de 19), est envisagée comme un substitut possible en réponse au réchauffement climatique[5].

Notes et références

  1. The Plant List (2013). Version 1.1. Published on the Internet; http://www.theplantlist.org/, consulté le 12 octobre 2017
  2. Auguste Chevalier, Ecologie et distribution gĂ©ographique des CafĂ©iers sauvages et cultivĂ©s, Revue internationale de botanique appliquĂ©e et d'agriculture tropicale,  
  3. (en) P. M. Ruas, L. E. C. Diniz, C. F. Ruas et T. Sera, « Genetic Polymorphism in Species and Hybrids of Coffea Revealed by RAPD », dans Coffee Biotechnology and Quality, Springer Netherlands, (ISBN 978-90-481-5565-1, DOI 10.1007/978-94-017-1068-8_16, lire en ligne), p. 187–195
  4. « A Review of Literature of Coffee Research in Indonesia Â» IICA Biblioteca Venezuela
  5. (en) Aaron P Davis, Delphine Mieulet, Justin Moat, Daniel Sarmu et Jeremy Philip Haggar, « Arabica-like flavour in a heat-tolerant wild coffee species », Nature Plants (en), vol. 7, no 4,‎ , p. 413-418 (DOI 10.1038/s41477-021-00891-4).

Voir aussi

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