Coefficient alpha de Cronbach
Le coefficient alpha de Cronbach, parfois appelĂ© simplement coefficient , est une statistique utilisĂ©e notamment en psychomĂ©trie pour mesurer la cohĂ©rence interne (ou la fiabilitĂ©) des questions posĂ©es lors d'un test (les rĂ©ponses aux questions portant sur le mĂȘme sujet devant ĂȘtre corrĂ©lĂ©es). Sa valeur est infĂ©rieure ou Ă©gale Ă 1, Ă©tant gĂ©nĂ©ralement considĂ©rĂ©e comme "acceptable" Ă partir de 0,7[1]. Le coefficient alpha de Cronbach doit dans tous les cas ĂȘtre calculĂ© aprĂšs la validitĂ© interne d'un test, on dira donc que la validitĂ© interne est un prĂ©alable au calcul de la fidĂ©litĂ©.
Il permet donc lâestimation de la fidĂ©litĂ© du score Ă un test. PrĂ©sentĂ© par Lee Cronbach en 1951[2], le coefficient alpha peut ĂȘtre conçu comme une gĂ©nĂ©ralisation au cas de variables continues de la formule 20 de Kuder-Richardson (KR-20) pour des items dichotomiques.
DĂ©finition
Le coefficient alpha de Cronbach se définit comme suit :
oĂč est le nombre dâitems, est la variance du score total et est la variance de lâitem i. Une formule alternative et Ă©quivalente dans le cas de variances Ă©gales des items[3] est :
oĂč est la corrĂ©lation moyenne entre items. On parle alors de score standardisĂ© Ă la place de score brut ou de formule de Spearman-Brown. La formule indique que, pour autant que la corrĂ©lation moyenne ne change pas, la fiabilitĂ© d'une Ă©chelle augmente Ă raison de son nombre d'items.
Interprétation
Bien que plusieurs ouvrages[4] fassent Ă©tat d'une absence de consensus sur le sujet, de nombreux auteurs[5] - [6] - [3] estiment qu'une valeur alpha supĂ©rieure Ă 0,7 est satisfaisante. Un rĂ©sultat supĂ©rieur Ă 0,9 est parfois considĂ©rĂ© comme souhaitable[7] mais il peut ĂȘtre aussi le signe d'Ă©noncĂ©s trop similaires, diminuant paradoxalement la fiabilitĂ© rĂ©elle de l'Ă©chelle[3].
Voir aussi
- Ăchelle sĂ©mantique diffĂ©rentielle
- Ăchelle de Likert
- Intelligence humaine (tests d'intelligence et leur histoire)
- Formule 20 de Kuder-Richardson
- Psychométrie
Notes et références
Notes
Bibliographie
- (en) J. Martin Bland et Douglas G. Altman, « Statistics notes: Cronbach's alpha », BMJ, vol. 314, no 7080,â , p. 572 (ISSN 0959-8138 et 1468-5833, PMID 9055718, PMCID PMC2126061, DOI 10.1136/bmj.314.7080.572, lire en ligne)
- (en) Pierre Philip, Lucile Dupuy, Marc Auriacombe, Fushia Serre, Etienne de Sevin, Alain Sauteraud et Jean-Arthur Micoulaud-Franchi, « Coefficient alpha and the internal structure of tests », Npj Digital Medicine, NPG, vol. 3, no 1,â , p. 2 (ISSN 2398-6352, PMID 33402675, DOI 10.1007/BF02310555)
- George Darren et Paul Mallery, SPSS for Windows step by step : a simple guide and reference, 15.0 update, Pearson, , 416 p. (ISBN 978-0-205-56907-6 et 0-205-56907-2, OCLC 475666960, lire en ligne)
- Robert F. DeVellis, Scale Development : Theory and Applications., Thousand Oaks, CA, Sage,
- Paul Dickes, Jocelyne Tournois, André Flieller et Jean-Luc Kop, La psychométrie : Théories et méthodes de la mesure en psychologie, Paris, PUF, , 288 p. (ISBN 2-13-046040-2).
- Thomas P. Hogan, Psychological Testing : a practical introduction (2e Ă©d.), Hoboken, New-Jersey, Wiley,
- Nunnally, Jum C., Psychometric Theory, New-York, NY, McGraw-Hill,
- R. A. Peterson, « Une meta-analyse du coefficient alpha de Cronbach », Recherche et Applications en Marketing, vol. 10, no 2,â , p. 75â88 (ISSN 0767-3701 et 2051-2821, DOI 10.1177/076737019501000204, lire en ligne, consultĂ© le )