Clavus annalis
Dans la Rome antique, le clavus annalis (en français : clou annal ou annuel) est un clou enfoncé chaque année, aux ides de septembre, sur une paroi du temple de Jupiter capitolin[1].
La lex de clavo pangendo[N 1] est une loi romaine archaïque rapportée par Tite-Live. Affichée dans le temple de Jupiter capitolin sur le mur séparant la cella de Jupiter de celle de Minerve, elle prescrivait au praetor maximus de planter chaque année un clou aux ides de septembre[7]. Le titre de praetor maximus est insolite et nous reporte certainement à la fin du VIe siècle, époque de la dédicace du temple (13 septembre 509 avant J.C selon la tradition). Car la royauté étrusque ne fit pas place à un système consulaire aussi bien organisé que la tradition le prétend et il y eut sans doute au début de la république, hésitation entre les titres des magistratures suprêmes.
L'affiche disparut avec l'incendie du [7].
D'après Tite-Live, M. Horatius Pulvillus aurait, le premier, planté le clou dans le temple de Jupiter capitolin[8].
La clavifixion annuelle tombe en désuétude[9].
D'après Tite-Live, la cérémonie du clou serait d'origine étrusque. Les Volsiniens aussi désignaient le nombre des années par des clous enfoncés dans le temple de Nortia, déesse étrusque.
Le rite du clavus annalis est rapporté par Polemius Silvius (fl. Ve siècle) dans son calendrier (c. 448-449)n. 112_11-0">[10] puis par Paul Diacre (fl. VIIIe siècle) dans son abrégé du lexique de Festus Grammaticus (fl. IIe siècle)n. 112_11-1">[10].
Les dictateurs clavi figendi causa
Les Fastes capitolins attestent de la nomination à trois reprises, d'un dictateur clavi figendi causa[11] - [12] : L. Manlius Capitolinus Imperiosus en n. 124_14-0">[13] ; Cn. Quinctius Capitolinus en n. 124_14-1">[13] ; et Cn. Fulvius Maximus Centumalus en n. 124_14-2">[13]. Tite-Live confirme les deux premières. Il en ajoute une quatrième en [12].
Elle est reprise en à l'occasion d'une calamité[9] : un dictateur est désigné afin de procéder à la clavifixion[9].
Il fut rétabli sous le consulat de Cn. Genucius et de L. Aemilius Mamercinus. Le sénat désignat L. Manlius Imperiosus comme dictateur pour planter le clou.
Notes et références
Notes
Références
- Dictionnaire des Antiquités romaines et grecques : CLAVUS
- Berger 1958.
- n. 69-3" class="mw-reference-text">Mészáros 2019, n. 69.
- Pena 1976.
- Valiño 2021, p. 130.
- Werner 1963, p. 29.
- Magdelain 1990, p. 313.
- Magdelain 1990, p. 314.
- Magdelain 1990, p. 316.
- n. 112-11" class="mw-reference-text">Cinaglia 2019, n. 112.
- Hodgson 2017, p. 88.
- Rich 2013, F12, p. 12.
- n. 124-14" class="mw-reference-text">Hodgson 2017, n. 124, p. 88.
Voir aussi
Sources antiques
- [Cicéron] Cicéron, Lettres à Atticus (BNF 12140398), p. V, 15.
- [Festus] Festus, De la signification des mots (BNF b13514409t), s.v.clavus annalis.
- [Tite-Live] Tite-Live, Histoire romaine (BNF 12008346), p. VII, 3 ; VIII, 18 ; et IX, 28.
Bibliographie
- [Berger 1958] (de) Adolf Berger, « Lex de clavo pangendo », dans Paulys Realencyclopädie der classischen Altertumswissenschaft, t. suppl., VII : Adobogiona bis Triakadieis, Stuttgart, A. Druckenmüller, (réimpr. de la 1re éd. de ), 1664 col. , 25 cm (OCLC 462857922, BNF 35131223, SUDOC 001753975), col. 383 (lire en ligne ).
- [Bonnefond 1987] Marianne Bonnefond, « Transferts de fonctions et mutation idéologique : le Capitole et le Forum d'Auguste », dans Charles Pietri (préf.) et al., L'Urbs : espace urbain et histoire (Ier siècle – IIIe siècle apr. J.-C.) (actes du colloque international coorganisé avec le Centre national de la recherche scientifique, et tenu à Rome du au ), Rome, École française de Rome (diff. Paris, de Boccard), coll. « Collection de l'École française de Rome » (no 98), , 1re éd., 1 vol., VII-833-[1], 24 cm (ISBN 2-7283-0139-5, EAN 9782728301393, OCLC 708301158, BNF 34975901, SUDOC 001347438, présentation en ligne), chap. 12, p. 251-278 (lire en ligne).
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