Claus Schilling
Claus Karl Schilling ( à Munich - à Landsberg am Lech en Allemagne de l'Ouest), aussi connu sous le nom de Klaus Schilling, est un spécialiste allemand de médecine tropicale qui conduisit des expériences sur des êtres humains au camp de concentration de Dachau pendant la Seconde Guerre mondiale.
Naissance | |
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Décès |
(Ă 74 ans) Landsberg am Lech |
Nationalité | |
Activités |
A travaillé pour |
Camp de concentration de Dachau () Institut Robert-Koch (jusqu'en ) |
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Personne liée |
Gerhard Rose (collègue) |
Condamné pour |
Biographie
Né à Munich le , Schilling étudie la médecine dans sa ville natale où il obtient un doctorat en 1895. Il est professeur de parasitologie à l'Université de Berlin et membre de la Commission du paludisme de la Société des Nations[1]. Pendant plusieurs années, Schilling pratique dans les possessions coloniales allemandes en Afrique. Reconnu pour ses contributions dans le domaine de la médecine tropicale, il devient le premier directeur de la division de médecine tropicale de l'Institut Robert Koch en 1905, où il demeura pendant les trois décennies suivantes.
Recherches en Italie
Après avoir quitté l'Institut Robert Koch en 1936, Schilling rejoint l'Italie fasciste de Benito Mussolini, où il a l'occasion de mener des expériences de vaccination sur les détenus des hôpitaux psychiatriques de Volterra et San Niccolò di Siena, à Sienne[2]. (Les autorités italiennes craignaient que les troupes affrontent des épidémies de paludisme au cours de la guerre italo-éthiopienne.) Schilling soulignant l'importance de la recherche pour les intérêts allemands, le gouvernement nazi d'Allemagne le soutient par une subvention financière pour son expérimentation italienne
Expériences à Dachau
En 1941, Schilling revint en Allemagne après une rencontre avec Leonardo Conti, le chef de la santé nazi. Au début de 1942, Heinrich Himmler, le chef de la SS, lui fournit une station spéciale de recherche sur le paludisme au camp de concentration de Dachau. Malgré des évaluations négatives de ses collègues, Schilling restera responsable de la station de lutte contre le paludisme pendant toute la durée de la guerre. De février 1942 à début avril 1945, le paludisme fut délibérément transmis à un nombre de détenus du camp variant entre 1 000 et 1 200 qui furent ensuite soignés à l'aide de médicaments à titre expérimental. Les détenus furent plus de 100, probablement même près de 400, à mourir des suites de cette série d'expériences.
Procès de Dachau
Après la libération du camp par l'Armée américaine, Schilling est jugé par un Tribunal Militaire américain lors du procès de Dachau, qui débute le . À 74 ans, il est alors le plus âgé des accusés du procès.
Devant la cour, Schilling ne nia pas avoir effectué ces expériences. Il subordonna les souffrances des victimes de ses expériences à un intérêt plus grand pour la science. Il pria donc la cour de le laisser achever et mettre par écrit sa série d'expériences. De plus, il dit n'avoir rien eu à voir personnellement avec les événements du reste du camp. Le tribunal militaire ne suivit pas Schilling dans ses arguments[3] - [4].
Le tribunal le condamna à la pendaison le . Son exécution eut lieu à la prison de Landsberg à Landsberg am Lech le .
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Claus Schilling » (voir la liste des auteurs).
- Marcus J. Smith: Dachau: The Harrowing of Hell, SUNY Press, 2012, (ISBN 9781438420325) p. 178
- Hulverscheidt, Marion. "German Malariology Experiments with Humans, Supported by the DFG Until 1945". Man, Medicine, and the State: The Human Body as an Object of Government Sponsored Medical Research in the 20th Century, Beiträge zur Geschichte der Deutschen Forschungsgemeinschaft Volume 2. Ed. Wolfgang Uwe Eckhart. Stuttgart: Franz Steiner Verlag, 2006. (ISBN 3-515-08794-X), (ISBN 978-3-515-08794-0), pp. 221–236.
- Spitz, Vivien. Doctors from Hell: The Horrific Account of Nazi Experiments on Humans. Boulder, Colorado: Sentient Publications, 2005. (ISBN 1-59181-032-9), (ISBN 978-1-59181-032-2), p. 104-112.
- Christine Grady: The Search for an AIDS Vaccine: Ethical Issues in the Development and Testing of a Preventive HIV Vaccine, Indiana University Press, 1995, (ISBN 9780253112729), p. 35