Claude Marti
Claude Marti, né le à Lausanne en Suisse et décédé le à Paris[1], est un publicitaire et conseiller en communication politique d'origine suisse, mais qui a fait sa carrière professionnelle en France.
Naissance | |
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Décès |
(Ă 77 ans) 20e arrondissement de Paris |
Nom de naissance |
Claude Maurice Marti |
Nationalité | |
Activité |
conseiller en communication |
Distinction |
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Biographie
Claude Marti s'Ă©tablit en France en 1945[2].
Après avoir dirigé plusieurs agences de communication entre 1955 et 1971, il entre chez TBWA comme directeur du développement et membre du comité directeur (1972-1976), puis vice-président (1978-1982), avant de créer sa propre agence[3], « Claude Marti Communication », en 1982.
Il s'est investi dans plusieurs organisations professionnelles ou interprofessionnelles françaises[3]. Il a présidé de 1978 à 1981 l'AACP, devenue l'Association des agences conseils en communication (AACC[4]). Il a été administrateur, puis vice-président du Centre d'étude des supports de publicité (CESP).
Il est considéré comme l'« un des pionniers de la communication politique[2] » en France, avec d'autres communicants comme Jacques Séguéla, Jacques Pilhan, Thierry Saussez, qui ont introduit et développé le marketing politique à l'anglo-saxonne dans la vie politique française dans les années 1980. Il a été le conseiller en communication de Michel Rocard et de François Mitterrand. Il conseille Michel Rocard dès l'élection présidentielle de 1969[5] - [6] et fait partie de son équipe[7] à l'époque de l'« appel de Conflans » (). François Mitterrand fit appel à lui plus tard, quand il était président de la République.
Il serait l'inventeur de l'expression « Madame Michu » pour désigner la Française moyenne[6] - [8].
Claude Marti a beaucoup travaillé à l'international : au Liban (conseiller d'Amine Gemayel), en Iran, en Hongrie. Mais c'est surtout en Afrique qu'il a été le conseiller en communication de nombreux chefs d'État ou hommes politiques[9] - [10] : Paul Biya (Cameroun), Omar Bongo (Gabon), Gnassingbé Eyadéma (Togo), Mahamane Ousmane et son adversaire Ibrahim Baré Maïnassara (Niger), Lansana Conte (Guinée), Robert Gueï[11] - [12] (Côte d'Ivoire), Didier Ratsiraka[11] (Madagascar), mais aussi Khadafi[11] à propos de l'affaire du DC-10 d'UTA.
Il a exposé ses idées en 1987 dans un livre, Les Trompettes de la renommée[13], dont il a emprunté le titre à un album de Georges Brassens. Il a enseigné au CELSA.
Distinctions et récompenses
Notes et références
- Relevé des fichiers de l'Insee
- Stratégies, 18 octobre 2004.
- Who's who.
- Le C de communication a remplacé le P de publicité.
- Michel Rocard, Si la gauche savait, Paris, Robert Laffont, 2010 (en ligne).
- Christian Delporte, La France dans les yeux : une histoire de la communication politique de 1930 à aujourd’hui, Paris, Flammarion, 2007 (ISBN 978-2-08-210329-9) (en ligne).
- Pierre Zémor, Le défi de gouverner communication comprise : mieux associer les citoyens ?, Paris, L'Harmattan, 2007, p. 129-130 (en ligne).
- Philippe Bernier Arcand, Je vote moi non plus : pourquoi les politiciens sont les seuls responsables du cynisme et de la désaffection politique, Amérik Média, 2009, p. 52 (en ligne).
- Jeune Afrique, 18 octobre 2004.
- Christophe Champin, « Le pactole de la communication politique en Afrique francophone », Les Cahiers du journalisme, 9, automne 2001, p. 212-213 (en ligne).
- Vincent Hugeux, Les sorciers blancs : enquête sur les faux amis français de l'Afrique, Paris, Fayard, 2007 (ISBN 9782213640051) (en ligne.).
- Le Toubabou, Le millefeuille ivoirien, Paris, L'Harmattan, 2005, p. 192 (en ligne).
- Paris, Belfond, 1987, 186 p. (ISBN 2-7144-2071-0). La couverture porte en sous-titre : la communication, le plus vieux métier du monde. Trophée 87 du livre de communication.
- Le Lion d'or de Cannes, qui récompense chaque année les meilleures campagnes publicitaires, ne doit pas être confondu avec le Lion d'or de la Mostra de Venise.