Claude-Ignace Laurent
Claude-Ignace Laurent (1761-1819) a Ă©tĂ© nommĂ© Ă©vĂȘque de Metz entre 1811 et 1815.
Biographie
Il naßt à Chaumont le [1]. Il fait ses études à Paris au séminaire des Trente-Trois[2]. Il est ensuite quelque temps professeur[3].
Alors curĂ© de FrĂ©tigny, il publie le sous pseudonyme Ă Paris un Essai sur rĂ©forme du clergĂ© par un vicaire de campagne. PremiĂšre partie. Du clergĂ© sĂ©culier. Ce livre Ă©tait destinĂ© Ă Ă©clairer les Ătats GĂ©nĂ©raux sur la question de la rĂ©forme du ClergĂ©. MalgrĂ© l'accueil favorable que reçut alors son ouvrage dans les milieux rĂ©volutionnaires, il renonce Ă publier deux autres volumes qu'il avait prĂ©vu d'Ă©crire, l'un consacrĂ© au clergĂ© rĂ©gulier, l'autre aux universitĂ©s, collĂšges et sĂ©minaires[4].
L'abbé Augustin Barruel publie une critique de son ouvrage dans le numéro de du Journal ecclésiastique, Laurent lui répond dans le numéro d'octobre, affirmant regretter les accusations contre le haut clergé qui sont présentes dans son ouvrage[2].
En 1791, toujours curĂ© de Fretigny, il refuse de prĂȘter serment et est remplacĂ© peu aprĂšs par un prĂȘtre constitutionnel[5].
Il loge quelque temps au collĂšge de Navarre. Il est arrĂȘtĂ© le et conduit au sĂ©minaire Saint-Firmin[6]. Il Ă©chappe aux massacres du 3 septembre 1792 en se cachant dans un grenier[5] et est mis en sĂ»retĂ© par une patrouille de la garde nationale de la section du PanthĂ©on-Français[6].
Il sâexile ensuite en Espagne. Le , il obtient de dix anciens prĂȘtres du diocĂšse de Chartes alors en exil en Angleterre, une lettre qui atteste de ses positions antirĂ©volutionnaires[5].
De retour en France, il enseigne quelque temps puis est nommé curé de la paroisse Saint-Leu à Paris vers 1802[3].
Le , il est nommĂ© pour remplacer Jean-Baptiste Duvoisin Ă lâĂ©vĂȘchĂ© de Nantes, puis celui-ci restant sur Nantes, il est nommĂ© le Ă l'Ă©vĂȘchĂ© de Metz[3] en remplacement de Gaspard-AndrĂ© Jauffret qui a Ă©tĂ© nommĂ© archevĂȘque d'Aix-en-Provence.
Il devient baron d'empire le [7].
Sa nomination n'ayant pas Ă©tĂ© reconnue par le pape Pie VII, Ă la Restauration Mgr Jauffret est rĂ©tabli dans son poste d'Ă©vĂȘque de Metz et Laurent est mutĂ© Ă la cure de Sedan[3].
Pendant les Cent-Jours, il retourne Ă Paris pour tenter de recouvrer lâĂ©vĂȘchĂ© de Metz[3]. Il parvient ensuite Ă retourner dans sa paroisse de Saint-Leu.
Il est mort le .
Références
- AD Haute-Marne http://archives.haute-marne.fr/img-viewer/AD52_Edepot002G125_01/viewer.html page 3/29
- Lâami de la religion et du roi, n° 566 12 janvier 1820
- Lâami de la religion et du roi, n° 517 24 juillet 1819
- Les supercheries littéraires dévoilées, galerie des auteurs apocryphes, Joseph Marie Quérard 1852
- Lâami de la religion et du roi, n° 522 11 aoĂ»t 1819
- Les martyrs de la foi pendant la révolution française, Abbé Aimé Guillon 1821 p204-205
- http://chan.archivesnationales.culture.gouv.fr/sdx-23b1-20090531-chan-pleade-2/pl/toc.xsp?id=BB_29_1er_EMPIRE_d0e219975&qid=sdx_q0&fmt=tab&idtoc=BB_29_1er_EMPIRE-pleadetoc&base=fa&n=1&ss=true&as=true&ai=second%7Cstandard%7C
Voir aussi
- liste des Ă©vĂȘques de Metz
- Ressource relative aux militaires :