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Clairefougère

Clairefougère est une commune française déléguée située dans le département de l'Orne en région Normandie, peuplée de 124 habitants[Note 1].

Clairefougère
Clairefougère
La Diane, en limite sud du territoire.
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Normandie
DĂ©partement Orne
Arrondissement Argentan
Intercommunalité Domfront Tinchebray Interco
Maire délégué
Mandat
Julien Salliot
2020-2026
Code postal 61800
Code commune 61109
DĂ©mographie
Gentilé Clarificiens ou Clarifiliciens
Population 124 hab. (2019)
DensitĂ© 38 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 48° 48′ 20″ nord, 0° 41′ 52″ ouest
Altitude Min. 129 m
Max. 211 m
Superficie 3,28 km2
Élections
DĂ©partementales Domfront
Historique
Commune(s) d'intégration Montsecret-Clairefougère
Localisation
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Clairefougère
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Clairefougère

    Elle a fusionné le 1er janvier 2015[1] avec Montsecret, sous le régime juridique des communes nouvelles instauré par la loi no 2010-1563 du de réforme des collectivités territoriales pour créer la commune nouvelle de Montsecret-Clairefougère.

    GĂ©ographie

    La commune est en limite des bocages virois et flĂ©rien. Couvrant seulement 328 hectares, le territoire de Clairefougère Ă©tait le moins Ă©tendu du canton de Tinchebray. Son bourg est Ă  km au nord-est de Tinchebray, Ă  13 km au sud-ouest de CondĂ©-sur-Noireau, Ă  13 km au nord-ouest de Flers et Ă  17 km Ă  l'ouest de Vire[2].

    Clairefougère est dans le bassin de l'Orne, par son sous-affluent la Diane — affluent du Noireau qu'elle rejoint sur le territoire de Montsecret — qui délimite le territoire au sud. Un court affluent collecte les eaux de la partie centrale du territoire communal.

    Le point culminant (211/212 m) se situe en limite nord, en amont de la chapelle Sainte-Radegonde. Le point le plus bas (129 m) correspond Ă  la sortie de la Diane du territoire, Ă  l'est. La commune est bocagère.

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous la forme latinisée Clivefeugeriam en 1133 et encore au XIIIe siècle[5] et sous la forme Claire Fougere vers 1768[6].

    Le premier élément Clive- est vraisemblablement l'appellatif toponymique anglo-saxon et scandinave klif « hauteur, escarpement, falaise » que l'on rencontre assez fréquemment en Normandie : Mesnil-Verclives (Eure), Mont-Étenclin (Manche, Mont Estenclif 1262), Risleclif (Eure, nom disparu de la vallée de la Risle), ainsi que les différents Cléville, Clébec, etc.

    Le second élément est le normand feugère « fougère », francisé en fougère. On note que ce toponyme correspond bien à l'escarpement au haut duquel est située l'église paroissiale. Les lieux étaient probablement recouvert de fougères.

    Le nom traditionnel *Clifeugère, conforme à l'étymologie, a disparu à une époque indéterminée.

    Le gentilé des habitants Clarificiens[7] / Clarifiliciens[8] est, comme souvent, basé sur une fausse étymologie, d'autant que les mots feugère et fougère sont issus du gallo-roman *FILICARIA et non pas du latin classique filix, filicis.

    Histoire

    Description de la paroisse par l'historien du XVIIIe siècle Béziers

    Saint-Martin-de-Claire-Fougère. Sergenterie de Vassy, élection de Vire, 80 feux, notariat de Fresne. ECCLESIA DE CLARA-FILICE comme portent les vieux titres.

    Cette paroisse, arrosée par les petites rivières de Guyenne et de Rully, qui viennent se réunir dans son territoire, est à une lieue des bourgs de Vassy et à trois lieues de Vire. Elle dépend de la haute-justice de Vassy et le seigneur nomme à la cure. C'est en qualité de possesseur de Lambosne, situé dans cette paroisse, et qui donne son nom à un des principaux hameaux, qu'il présente à cette cure. Il appartient à messire le marquis de Vassy. Les titres font mention de deux chapelles sises à Claire-Fougère, savoir: Notre-Dame-des-Epinets, et Sainte-Radegonde; la première est unie à la cure. Le curé décimateur. Parmi les curés de Claire-Fougère, j'en trouve trois qui ont été distingués.

    L'an 1492, Margarin de la Bigne, prêtre licencié en théologie, fut pourvu, par un visa du 2 mai, de la cure de Claire-Fougère et de la chapelle des Épinets qui lui avait été unie depuis peu : ET CAPELLA B.M. DES ESPINES EIDEM ECCLESIÆ NUPER ANNEXA.

    Deux jours après Robert Roger, clerc, se présenta aux fins d'obtenir un visa pour le même bénéfice, qui lui fut refusé. Procès en conséquence entre noble homme Bertrand de la Bigne, seigneur de Lambosne et de Saint-Christophe, qui avait nommé le premier, et noble homme Jean du Parc, seigneur de Bernières-le-Patry et de Brucourt, présentateur du second. L'affaire portée aux assises de vire, il fut jugé par Girard Bureau, lieutenant de Messire le Bailli de Caen, que le sieur Margarin de la Bigne serait maintenu dans la cure (le visa est du 26 juillet), comme ayant été pourvu par le seigneur de Brucourt, et que Robert Roger serait mis en possession de la chapelle des Epinets sur la nomination du seigneur de Lambosne; que dorénavant le sieur du Parc serait tenu pour patron présentateur de Claire-Fougère, à cause de son fief de Brucourt, et que le sieur La Bigne, par rapport à son fief de Lambosne, aurait la nomination de la susdite chapelle. C'est assurément le même Margarin de la Bigne, depuis docteur en théologie, professeur et théologal en l'église de Bayeux, qui fut pourvu de la prébende d'Amayé en 1505, et de celle de Grisy en 1507. Il avait été nommé dès 1495 à la cure de Rully qui devint vacante par sa mort en 1523, comme le portent les registres de l'évêché.

    L'an 1521, Margarin de la Bigne, clerc, fut nommé à la chapelle des Epinets par le précédent docteur qui était son oncle, et l'an 1546 (le visa est du 9 mai), à la cure de Claire-Fougère par noble et puissant seigneur Robert de la Bigne, seigneur de Lambosne et de Brucourt, au droit de sa femme, fille de Bertrand du Parc, seigneur de Bernières. Dans une assemblée du clergé, tenue à Bayeux le 24 février 1551, pour la réception des notaires apostoliques du diocèse, messire de la Bigne s'y trouve comme député du chapitre, et y prend les qualités d'official de Bayeux, d'abbé d'Ardennes, chanoine de Mathieu, et curé des paroisses de Claire-Fougère et de Saint-Germain-du-Pert. Il mourut, selon le P. du Moustier, au mois de décembre 1558 (collat. du 7 mai).

    Enfin Margarin de la Bigne, clericus doctor theologus Bajocensis diœcesis, comme porte son visa du 21 septembre, fut nommé en 1566 par noble homme Robert de la Bigne, seigneur de Lambosne et de Brucourt, à la cure de Claire-Fougère vacante par le décès de messire Jacques Radulph, dernier titulaire; mais ayant négligé d'en venir prendre possession, le seigneur patron nomma à sa place Jean Eudes, prêtre, qui en obtint la collation le 29 avril 1570. C'est ce Margarin de la Bigne, depuis chanoine pénitencier et scholastique de Bayeux et doyen du Mans, qui s'est rendu célèbre par son ouvrage de la Bibliothèque des Pères. Il est clair par ces citations qu'il y a eu 3 Margarin de la Bigne; cependant la plupart des écrivains les ont presque tous confondus.

    Politique et administration

    Liste des maires
    Période Identité Étiquette Qualité
    1995[9] mars 2014 Michel Fourny SE Agriculteur
    mars 2014[10] décembre 2014 Julien Salliot SE Responsable de magasin
    Les données manquantes sont à compléter.

    Le conseil municipal était composé de onze membres dont le maire et deux adjoint[11].

    DĂ©mographie

    En 2019, la commune comptait 124 habitants. Depuis 2004, les enquĂŞtes de recensement dans les communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (en 2005, 2010, 2015, etc. pour Clairefougère[12]) et les chiffres de population municipale lĂ©gale des autres annĂ©es sont des estimations[Note 2]. Clairefougère a comptĂ© jusqu'Ă  428 habitants en 1851.

    Évolution de la population [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    315364424406426390362388428
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    393392392336305287285242243
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    219221198190179178178158153
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    1591321061121048499135123
    2018 - - - - - - - -
    124--------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[13] puis Insee Ă  partir de 2006[14].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • L'Ă©glise Saint-Martin.
      L'Ă©glise Saint-Martin.
    • Le manoir de Lambone.
      Le manoir de Lambone.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale 2019.
    2. Dans le tableau des recensements et le graphique, par convention dans WikipĂ©dia, le principe a Ă©tĂ© retenu, pour les populations lĂ©gales postĂ©rieures Ă  1999 de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique que les populations correspondant Ă  l'annĂ©e 2006, première population lĂ©gale publiĂ©e calculĂ©e conformĂ©ment aux concepts dĂ©finis dans le dĂ©cret no 2003-485 du 5 juin 2003, et les annĂ©es correspondant Ă  une enquĂŞte exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population lĂ©gale publiĂ©e par l’Insee.

    Références

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