Cité internationale de la gastronomie de Lyon
La cité Internationale de la Gastronomie de Lyon est un lieu culturel entièrement consacré à la gastronomie, situé dans le Grand Hôtel-Dieu.
Ouverture |
initiale le 19 octobre 2019, réouverture le 21 octobre 2022 |
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Fermeture | |
Surface |
4 000 m2 |
Site web |
Architecte | |
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Protection |
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RĂ©gion | |
Commune | |
Adresse |
4 Grand Cloître du Grand Hôtel-Dieu, 69002 Lyon |
Coordonnées |
45° 45′ 30″ N, 4° 50′ 11″ E |
Il s'agit d'un des équipements culturels français à vocation touristique mis en place à la suite de l'inscription par l'UNESCO en 2010 du repas gastronomique des Français au patrimoine culturel immatériel de l'humanité. Elle fait partie du réseau des quatre cités de la gastronomie avec Dijon, Paris-Rungis et Tours[1]. Son fil rouge thématique est le lien entre santé et alimentation.
Inaugurée le , elle ferme ses portes avec la mise en place du premier confinement lié à la pandémie de Covid-19. Le , la société chargée de l'exploitation, MagmaCultura, annonce que la cité ne rouvrira pas à cause des lourds impacts engendrés par la crise sanitaire du coronavirus[2].
La Cité ouvre à nouveau le dans une version entièrement remaniée par un comité de spécialistes locaux, le Comité Rabelais, avec une dotation annuelle de 1 million d'euros[3].
Histoire
Le projet de Cité de la Gastronomie de Lyon a été initié et piloté par la Métropole de Lyon, en partenariat avec la Ville de Lyon et l’État. Onze mécènes, experts dans le domaine de la gastronomie, de la nutrition et de la santé, ont soutenu la Cité et y ont contribué financièrement : le Groupe Seb, membre fondateur, Apicil, Crédit Agricole Centre-est, Dentressangle, Eiffage Construction, Elior, Institut Paul Bocuse, Mérieux Nutrisciences et bioMérieux, Metro France, Plastic Omnium, Valrhona.
Le groupe MagmaCultura a remporté l'appel d'offres lancé par la Métropole de Lyon, a proposé le concept et a géré l'exploitation du lieu de son ouverture le à sa fermeture quelques mois plus tard[4]. 300 000 visiteurs par an étaient attendus[5].
Quelques semaines après son ouverture, le premier bilan des visiteurs est mitigé. Qualifiée de décevante, les responsables de l'institution envisagent d'ajouter des supports écrits ou multimédia. De plus, l'expérience dégustation, qui a le plus de succès, n'est accessible qu'après avoir payé l'entrée aux espaces[6].
Pour expliquer l'échec de la cité internationale, dans une interview accordée à l'AFP à la fermeture du lieu, le chef Régis Marcon déclare que « le démarrage ne s'est pas bien passé ; la scénographie était loupée. Il y avait un manque de lisibilité ; l'exposition n'allait pas dans le sens populaire et manquait de ligne directrice, même s'il y avait des choses réussies comme l'espace enfants » et confie ne « pas être surpris » par cette fermeture[7].
Description
La cité occupe un espace de 4 000 m2, dans la partie ancienne de l'Hôtel-Dieu de Lyon datée du XVIe au XVIIIe siècle.
Elle propose un parcours permanent et des expositions temporaires, des ateliers de cuisine, des conférences et un espace ludique réservé aux enfants.
Régis Marcon, chef 3 étoiles, a été nommé président du comité d’organisation stratégique de la Cité internationale de la gastronomie de Lyon et a été associé au projet pour sa conception.
Parcours permanent
Le parcours permanent s’intéresse à faire le lien entre la nutrition et la santé. Il a été conçu par la Métropole de Lyon avec l'aide du Musée des Confluences et des scénographes Casson Mann[8]. Il prend place au premier étage et occupe un tiers de la surface de la cité[9].
L'autel et le chancel sont exposés sous le dôme des Quatre-Rangs. À cet endroit est également accrochée la création de Vincent Breed représentant sous forme de lustre une assiette et treize cuillères qui rappelle le taux de survie des patients à l’Hôtel-Dieu : 13 sur 14[10].
Dans la salle du banquet de 1 200 m2 est restitué un bouchon avec trois tables auxquelles on peut s'attabler. Cet espace est réservé à la gastronomie lyonnaise représentée par la mère Brazier, la mère Fillioux, mais aussi Paul Bocuse, les frères Troisgros, Fernand Point et Jacques Pic... Des recettes, des menus, des photos ainsi que des objets de collection sont exposés. À cet endroit est également montré l'avant-dernier piano de cuisson de Paul Bocuse[11].
Une salle est réservée au repas, toutes les étapes de la conception d'un repas gastronomique jusqu'à sa dégustation sont présentées[12].
Dans une autre salle, sur 30 mètres, un atlas gastronomique interactif est installé pour découvrir les traditions alimentaires dans le monde[13].
Une autre partie du parcours est consacrée à l'évocation du lieu avec l'histoire de l'Hôtel-Dieu et des Sœurs hospitalières. L'apothicairerie de la Charité a été conservée, restaurée et 300 pots sont présentés aux visiteurs sous le grand dôme[14].
Le Gastrolab et la Gastroludothèque
Ces deux espaces se trouvent au deuxième étage de l'exposition[15].
Le Gastrolab est un espace de coworking réservé aux start-up du domaine de la cuisine[16] destiné aux nouvelles initiatives dans la gastronomie, la santé et la nutrition ou encore la cuisine moléculaire.
La Gastroludothèque « Miam Miam ! » est un espace pédagogique interactif expliquant les cycles de l’alimentation, du produit à la consommation. Elle inclut une petite cuisine à la taille des enfants[11].
Expositions temporaires et expériences culinaires
Au dernier étage de l'exposition se trouvent deux salles réservées aux expositions temporaires[15].
À ce même étage, des chefs peuvent cuisiner dans une cuisine professionnelle et proposer, en fonction des sujets abordés dans les expositions, des dégustations et faire des démonstrations[17].
Notes et références
- « Le réseau des cités de la gastronomie » (consulté le )
- « La Cité Internationale de la Gastronomie ferme définitivement », Le Progrès,‎
- Clémence Outteryck, « La Cité internationale de la gastronomie remet le couvert », sur Le Progrès, .
- Cité Internationale de la Gastronomie de Lyon, Dossier de presse, (lire en ligne)
- Rouèche 2018, p. 79.
- « Les mauvais avis se multiplient sur la Cité de la gastronomie de Lyon », sur Lyon Capitale, .
- « La Cité de la gastronomie de Lyon ferme ses portes, victime du Covid-19 », AFP Infos Françaises,‎
- « Cité Internationale de la Gastronomie », Grand Lyon,‎ (lire en ligne)
- Sandra Méallier, « Lyon : la Cité de la Gastronomie ouvrira ses portes mi-octobre », France-info,‎ (lire en ligne)
- Florent Déligia, « Lyon : bientôt ouverte, découvrez la Cité de la gastronomie en photos », Lyon Capitale,‎ (lire en ligne)
- Dominique Largeron, « Elle ouvre ses portes à la mi-octobre au Grand Hôtel-Dieu : première visite de la Cité…internationale de la Gastronomie », Lyon Entreprises,‎ (lire en ligne)
- Fournier 2019, p. 11.
- « Cité internationale de la Gastronomie : ouverture à l’automne », Site officiel Lyon,‎ (lire en ligne)
- Aline DURET, « Hôtel-Dieu : la nouvelle vie de l'Apothicairerie », Le Progrès,‎ (lire en ligne)
- Fournier 2019, p. 10.
- Céline Galoffre, « Découvrez à quoi ressemblera la Cité de la gastronomie de Lyon », Batiactu,‎ (lire en ligne)
- Alice Bosio, « La Cité internationale de la gastronomie de Lyon inaugurée à l'automne », Le Figaro,‎ (lire en ligne)
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- Métropole de Lyon, Dossier de présentation de la Cité internationale de la Gastronomie de Lyon, , 24 p., PDF (lire en ligne)
- Yves Rouèche, Histoire(s) de la gastronomie lyonnaise, Lyon, Libel, , 262 p. (ISBN 978-2-917659-78-6), p. 79.