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Chutes de Saint Anthony

Les chutes de Saint Anthony ou chutes de Saint-Antoine ou saut de saint Antoine de Padoue ou Owámniyomni en Dakota , situées à proximité du centre de Minneapolis, étaient les seules chutes d'eau naturelles du cours supérieur du Mississippi jusqu'à ce qu'elles soient endiguées après leur effondrement en 1869, puis plus tard équipées d'une série de barrages dans les années 1950 et 1960.

Chutes de Saint Anthony
Vue générale des chutes.
Localisation
Pays
Localisation
Aire protégée
Coordonnées
44° 58′ 54″ N, 93° 15′ 31″ O
Histoire
Origine du nom
Localisation sur la carte des États-Unis
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Les indigènes qui vivaient dans cette région leur avaient donné divers noms. Les Ojibwés utilisaient le terme Kakabikah (les roches coupées), les Dakotas utilisaient Minirara (les eaux bouclées) et Owahmenah (l'eau qui tombe)[1].

En 1680, les chutes furent découvertes par le Père Louis Hennepin, un frère catholique français, né sur le territoire actuel de la Belgique[2], également découvreur des chutes du Niagara. Hennepin les nomma chutes de Saint-Antoine d'après le nom de son saint patron saint Antoine de Padoue[2].

La région qui entoure les chutes fut ajoutée au Registre national des lieux historiques en tant que Saint Anthony Falls Historic District en 1971.

GĂ©ologie

Les gĂ©ologues ont dĂ©terminĂ© que les chutes apparurent, il y a environ 10 000 ans[1], quelques kilomètres en aval près du confluent avec la Minnesota et que la hauteur de chute Ă©tait alors d'environ 55 m. L'imposante River Warren, prĂ©curseur de ce qui est aujourd'hui la Minnesota prĂ©sentait une chute deux fois plus large que les chutes du Niagara. Au cours des millĂ©naires les chutes se dĂ©placèrent vers l'amont, se divisant en plusieurs chutes plus petites au fur et Ă  mesure de leur rencontre avec des affluents. Les Minnehaha Falls, au sud de Minneapolis, en sont un bon exemple.

Ă€ l'origine près de Fort Snelling, les chutes de Saint Anthony se sont dĂ©placĂ©es vers l'amont Ă  une vitesse d'un peu plus d'un mètre par annĂ©e jusqu'Ă  ce qu'elles atteignent leur emplacement actuel au dĂ©but des annĂ©es 1800. Lorsque le père Louis Hennepin dĂ©crivit les chutes, il estima leur hauteur Ă  environ 15 ou 20 mètres. Les explorateurs suivant les estimèrent, quant Ă  eux, entre 5 et 6 mètres[1].

Minneapolis a utilisĂ© la force hydraulique des chutes comme source d'Ă©nergie pour ses industries, scieries, fabriques textiles et moulins. Les constructions des amenĂ©es d'eau vers ces industries eurent pour consĂ©quence d'accĂ©lĂ©rer le mouvement des chutes vers l'amont de plus de 8 mètres par annĂ©e entre 1857 et 1868[1].

Les chutes au début des années 1900.

En 1868, les chutes menaçaient de s'effondrer à cause des faiblesses causées dans leur structure. Des roches s'effondrant du haut des chutes endommagèrent la couche calcaire, mettant à nu les couches de grès plus fragiles. C'est alors que le tunnel Eastman (construit par William Eastman et John Merriam), qui avait été creusé sous leur partie supérieure pour amener de l'eau aux moulins s'effondra, créant un tourbillon qui entraîna une érosion rapide de l'extrémité de la Nicollet Island. Au printemps 1870, les flots firent s'effondrer le cap de grès, quelques moulins et autres bâtiments furent alors emportés par le fleuve[1].

Afin de protĂ©ger les chutes et Ă©viter qu'elles ne dĂ©gĂ©nèrent en une sĂ©rie de rapides, des centaines de volontaires travaillèrent Ă  l'Ă©dification d'une sĂ©rie de barrages qui Ă©viteront l'effondrement des chutes. Le gouvernement amĂ©ricain s'impliqua Ă©galement dans ces travaux afin de prĂ©server la navigabilitĂ© du fleuve. Vers 1884, le tablier fut terminĂ©, le tunnel scellĂ©, et, finalement, une digue protĂ©gea la couche de grès de l'Ă©rosion. Le gouvernement amĂ©ricain consacra 615 000 dollars Ă  cette fin, les villes de Minneapolis et Saint Anthony dĂ©pensèrent quant Ă  elles 334 500 dollars[3].

Les chutes de Saint Anthony furent le terminus de la navigation fluviale sur le Mississippi jusqu'à ce que deux barrages et une série d'écluses soient construits entre 1948 et 1963 par le corps du génie de l'armée des États-Unis.

Notes et références

  1. (en) www.mvp.usace.army.mil
  2. (en) www.mpls.lib.mn.us
  3. Mill City: A Visual History of the Minneapolis Mill District; Shannon M. Pennefeather; St. Paul, Minnesota; Minnesota Historical Society; 2003

Liens externes

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