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Chinois de Malaisie

On appelle « Chinois de Malaisie », en malaisien « Orang Cina Malaysia », un Malaisien d’origine chinoise. On utilise Ă©galement l'expression « Sino-Malaisien ». La plupart d’entre eux sont les descendants des Chinois qui sont arrivĂ©s entre le XVe siĂšcle et le milieu du XXe siĂšcle. En Malaisie, ils sont appelĂ©s des « Chinois Â» dans toutes les langues. Le terme « sino-malaisien Â» est souvent utilisĂ© pour faire rĂ©fĂ©rence Ă  cette communautĂ©.

DĂ©mographie

Un premier recensement des groupes ethniques en Malaisie britannique en 1835 par les Britanniques, a montrĂ© que les Chinois constituaient 8 % de la population, concentrĂ©s dans les Établissements des dĂ©troits (Penang, Melaka et Singapour), tandis que les Malais et les Indiens formaient respectivement 88 % et 4 % de la population[1]. La population de Malaisie britannique a connu une augmentation rapide pendant le XIXe siĂšcle et le XXe siĂšcle, bien que les immigrants Chinois soient majoritairement masculins[2]. DĂšs 1921, la population de la Malaisie britannique avait atteint presque 3 millions d’habitants, et les Chinois constituaient 30 % de la population pendant que les Malais en constituaient 54,7 %, (les Indiens formant le reste). Bien que la plupart des Chinois soient de passage, et beaucoup d’entre eux sont rentrĂ©s en Chine, 29 % de la population chinoise Ă©tait nĂ© sur le territoire malaisien, dont la plupart des progĂ©nitures Ă©taient issues de la premiĂšre gĂ©nĂ©ration des immigrants[3]. Le gouvernement britannique commençait alors Ă  imposer des limitations sur la migration dans les annĂ©es 1930, mais le nombre de Chinois et de Malais continuait Ă  se rapprocher mĂȘme aprĂšs la Seconde Guerre mondiale. Le recensement de 1947 indiquait que les Malais constituaient 49,5 % de la population, comparĂ© aux Chinois Ă  38,4 % sur 4,9 millions d’habitants[4]. À cette Ă©poque, il Ă©tait normal de parler de « Chinois Â» et non de « Sino-Malaisien Â» (de mĂȘme pour les Indiens) car avant 1957 (l’indĂ©pendance de la Malaisie), seuls les Malais dĂ©tenaient la nationalitĂ© malaisienne.

Le nombre de Chinois (connus dorĂ©navant sous l'appellation de Sino-Malaisiens) ne cesse d’augmenter, de 2 667 452 personnes en 1957 Ă  5 365 846 en l’an 2000[5], formaient ainsi 26 % de la population totale.

Les États avec une prĂ©sence importante de Sino-Malaisiens

À compter de 2008, la majoritĂ© de Sino-Malaisiens est fortement concentrĂ©e sur la cĂŽte occidentale de Malaisie pĂ©ninsulaire avec un pourcentage considĂ©rable (au moins 30 %) dans les États (État et territoire fĂ©dĂ©ral confondu) de Penang, Perak, Selangor, Kuala Lumpur et Johor.

Les rĂ©gions avec une population considĂ©rable de Sino-Malaisiens (au moins 40 %) pour chaque État sont :

Kuala Lumpur

Kepong, Cheras, Bukit Bintang, Old Kelang Road, Sri Petaling, Pudu, Segambut.

Selangor

Subang Jaya/USJ, Puchong, SS2, Petaling Jaya, Damansara Jaya/Utama, Bandar Utama, Serdang, Port Kelang.

AnnĂ©e Nombre d’habitants Malais Pourcentage Sino-Malaisien Pourcentage
1891[6] 81 592 23 750 29,1 % 50 844 62,3 %
Penang

Penang (l’üle), Bukit Mertajam.

AnnĂ©e Nombre d’habitants Malais Pourcentage Sino-Malaisien Pourcentage
1812[7] 26 107 9 854 37,7 % 7 558 28,9 %
1820 35 035 14 080 40,2 % 8 595 24,5 %
1860 124 772 71 723 57,4 % 36 222 29,0 %
1891 232 003 92 681 39,9 % 86 988 37,5 %
1970[8] 775 000 247 000 30,6 % 436 000 56,3 %
1990[9] 1 150 000 399 200 34,5 % 607 400 52,9 %
2005[10] 1 511 000 624 000 41,3 % 650 000 43 %
Perak

Ipoh, Taiping, Batu Gajah, Sitiawan.

AnnĂ©e Nombre d’habitants Malais Pourcentage Sino-Malaisien Pourcentage
1891[11] 94 345 44,0 %
1901[11] 329 665 150 239 45,6 %
Johor

Johor Bahru, Kulaijaya, Kluang, Batu Pahat, Muar, Segamat, Ledang, Pontian.

Les États avec une prĂ©sence moyenne de Sino-Malaisiens

Ce sont les États oĂč les Sino-Malaisiens forment une minoritĂ© considĂ©rable (10 % Ă  29,9 %) tels que Melaka, Negeri Sembilan, Pahang, Sarawak et Sabah.

Les régions à forte concentration de Sino-Malaisiens (au moins 40 %) pour chaque état sont :

Malacca

Bandar Melaka.

Negeri Sembilan

Seremban, Rasah.

Pahang

Bentong, Raub, Mentakab, Kuantan.

Sarawak

Kuching, Sibu, Bintulu, Miri, Sarikei, Sri Aman, Marudi, Lawas, Mukah, Limbang, Kapit, Serian, Bau.

Sabah

Kota Kinabalu et Sandakan. Tawau, Kudat et certaines régions dans le Sud (notamment Beaufort et Keningau) ont de petites communautés de Sino-Malaisiens mais considérables.

Langues

Des statistiques gouvernementales en 2000 classent l’affiliation de dialecte des Sino-Malaisiens en Malaisie[12] :

Dialecte Nombre de locuteurs[13]
Hokkien (Minnan) 1 848 211
Hakka 1 679 027
Cantonais 1 355 541
Teochew 974 573
Mandarin 958 467
Hainanais 380,781
Min Bei 373,337
Foochow 249 413

Malgré des origines différentes, les mariages entre groupes linguistiques variés et influences régionales font que certaines régions ont chacune leur propre lingua franca de facto afin de faciliter la communication entre les différents dialectes chinois locaux.

De plus, les jeunes générations ont généralement perdu la maßtrise de leur propre sous-dialecte (ex. hainanais, hing hua) et préfÚrent plutÎt parler le dialecte chinois lingua franca dans chaque region.

Hokkien

Les Sino-Malaisiens de la partie nord de la Malaisie péninsulaire Penang, Kedah, Perlis, Taiping et sur la cÎte occidentale parlent principalement le hokkien de Penang.

Kelang et Malacca parlent principalement le dialecte Hokkien avec une variante de sud qui ressemble beaucoup Ă  l’hokkien parlĂ© Ă  Singapour.

À Sibu et Sitiawan, Fuzhou est couramment parlĂ© mais il n’est pas la lingua franca.

Hakka

Hakka, particuliĂšrement la variante Huiyang (惠陜, Hakka : Fui Yong), est le dialecte chinois principal dans l’état de Sabah. Selon un recensement en 1991, 113 000 habitants de Sabah Ă©taient d’origine Hakka, soit beaucoup plus que ceux d’origine cantonaise (28 000 personnes)[14]. Sabah est donc le seul Ă©tat malaisien oĂč le Hakka est le dialecte principal parmi les Sino-Malaisiens.

Dans d’autres rĂ©gions de Malaisie, on trouve beaucoup de Hakka, par exemple Ă  Miri au Sarawak (sur l’üle de BornĂ©o) et dans les villes principales de la Malaisie pĂ©ninsulaire. Cependant, la plupart d’entre eux ne parlent pas le hakka Ă  cause de l’influence plus forte de hokkien et de cantonais en Malaisie pĂ©ninsulaire. Les variantes de hakka parlĂ©es en Malaisie Ă  part Sabah sont les variantes Ho Poh et Moiyan (Meixian).

Cantonais

Les Sino-Malaisiens de la partie centrale de la Malaisie péninsulaire Kuala Lumpur, Petaling Jaya, Subang Jaya, Seremban, Ipoh et Kuantan parlent principalement le cantonais.

Le cantonais est aussi le dialecte principal de Sandakan au Sabah. Le seul district Ă  ĂȘtre majoritairement dominĂ© par le cantonais au Johor est Mersing.

Beaucoup de Sino-Malaisiens des autres sous-groupes dialectaux arrivent Ă  comprendre et/ou parler le cantonais Ă  niveaux variĂ©s dĂ» Ă  l’influence de films et d’émissions de tĂ©lĂ©vision en provenance de Hong Kong. La ressemblance du cantonais avec le hakka facilite ainsi la maĂźtrise du cantonais par les Hakkas.

Mandarin

Les Sino-Malaisiens du sud de la Malaisie pĂ©ninsulaire, particuliĂšrement au Johor, parlent principalement le mandarin. C'est la consĂ©quence de la proximitĂ© de Singapour, dont les mĂ©dias en mandarin, notamment la tĂ©lĂ©vision Ă  accĂšs libre, peuvent ĂȘtre facilement captĂ©s Ă  Johor (et certaines parties de Malacca).

Beaucoup de Sino-Malaisiens recevant une éducation chinoise préfÚrent parler le mandarin avec leurs enfants car ils considÚrent celui-ci comme plus important et plus utile que leur propre dialecte chinois. Il est ainsi apparu une communauté de jeunes Sino-Malaisiens parlant couramment le mandarin, mais incapables de parler leur dialecte chinois maternel : ils le comprennent mais ne le parlent pas, ou préfÚrent de ne pas le parler en dehors de la famille.

Contrairement Ă  Singapour qui n’a qu’une seule langue d’enseignement (l’anglais), toutes les familles sino-malaisiennes n’envoient pas leurs enfants dans les Ă©coles chinoises : il existe donc Ă©galement des Sino-Malaisiens recevant une Ă©ducation en malais ou en anglais et ne sachant pas parler mandarin. De plus, la gĂ©nĂ©ration plus ĂągĂ©e est Ă  l’aise pour parler les autres dialectes. Bien que le malais soit la seule langue officielle en Malaisie, il est extrĂȘmement rare de trouver des Sino-Malaisiens ayant le malais comme la langue maternelle (le malais est souvent leur deuxiĂšme ou troisiĂšme langue), car ils prĂ©fĂšrent garder leur identitĂ© chinoise dont fait partie le dialecte chinois.

Éducation

L’instruction publique en Malaisie est gratuite. Il existe deux types d’écoles pour l’enseignement primaire et secondaire en Malaisie: Écoles nationales (oĂč la langue d’enseignement et la langue nationale, le malais) et Ă©coles type-nationales (oĂč la langue d’enseignement est le chinois mandarin ou le tamoul). Dans toutes les Ă©coles, le malais est une matiĂšre obligatoire et l’anglais est enseignĂ© comme deuxiĂšme langue. Les Sino-Malaisiens ont le choix d’aller dans une Ă©cole nationale ou dans une Ă©cole type-nationale[15].

Dans les universitĂ©s publiques, le baccalaurĂ©at (dans le systĂšme universitaire anglo-saxon) est enseignĂ© en malais tandis que le cycle postgraduate est effectuĂ© en anglais. L’anglais est la langue d’enseignement principale pour la plupart des enseignements supĂ©rieurs privĂ©s[15].

Environ 90 % de Sino-Malaisiens vont en Ă©cole primaire chinoise, tandis qu’un pourcentage faible de 10 % vont en Ă©cole primaire malaise. Cette sĂ©paration des Ă©lĂšves en Ă©cole depuis tout petit selon la langue parlĂ©e est perçue comme une entrave Ă  l’intĂ©gration nationale[16] - [17]. Toutefois, pour l’enseignement secondaire, plus de 95 % de Sino-Malaisiens passent en Ă©cole malaise. La logique derriĂšre ce phĂ©nomĂšne est parce que les Ă©coles secondaires malaises sont gratuites, contrairement aux Ă©coles secondaires chinoises, qui sont payantes[18].

Le passage d’école primaire chinoise Ă  une Ă©cole secondaire malaise pour la plupart des Sino-Malaisiens n’est pas sans consĂ©quence. Beaucoup d’étudiants abandonnent leurs Ă©tudes car ils sont incapables d'adapter au changement de langue d’enseignement. L’Association de Sino-Malaisiens (MCA) estime que 25 % d’étudiants sino-malaisiens abandonnent leurs Ă©tudes avant l’ñge de 18 ans; le taux d’abandon annuel est de 100 000 Ă©tudiants environ et s’aggrave. Certains Ă©tudiants ayant abandonnĂ© deviennent des apprentis dans des ateliers, spĂ©cialisant ainsi dans certains travaux techniques comme la plomberie ou la rĂ©paration de moteurs. D’autres s’engagent aussi dans le commerce illicite, par exemple la vente de la contrefaçon de DVD, ou s'emploient auprĂšs d'usuriers pour recouvrer des dettes[18].

Un grand nombre de Sino-Malaisiens scolarisĂ©s avant l’indĂ©pendance de la Malaisie ou peu aprĂšs frĂ©quentait des Ă©coles anglaises, avant le passage aux Ă©coles nationales malaises et Ă©coles type-nationales dans les annĂ©es 1970[19].

Entre 2003 et 2011, le gouvernement malaisien a mis en place une politique expĂ©rimentale concernant l’utilisation de l’anglais comme langue d’enseignement pour les sciences et les mathĂ©matiques dans toutes les Ă©coles publiques. Son application, mise en place en moins d’une annĂ©e aprĂšs sa proposition s’est rĂ©vĂ©lĂ©e difficile au dĂ©but. Seulement 8 % des enseignants Ă©taient capables de donner des cours entiĂšrement en anglais tandis que les autres continuaient Ă  utiliser le malais, le mandarin ou le tamoul selon les Ă©coles, par manque d’effectifs. En mars 2009, 5 000 Malais sont descendus dans les rues pour manifester contre cette politique qui s’avĂ©rait trĂšs dĂ©favorable pour les Ă©tudiants dans les rĂ©gions rurales (qui ont gĂ©nĂ©ralement un niveau d’anglais moins Ă©levĂ© que ceux qui habitent en ville). Certains Sino-Malaisiens voient aussi cette politique comme une menace pour les Ă©coles chinoises[20]. Quelques mois plus tard, le ministre d’éducation a annoncĂ© la rĂ©introduction du malais, du chinois et du tamoul dans l’enseignement des sciences et des mathĂ©matiques Ă  partir de 2012[21].

SystĂšme des noms sino-malaisiens

Non-Mandarin

Avant l'essor de popularitĂ© du mandarin, plus tard au cours du XXe siĂšcle, les Sino-Malaisiens romanisaient leurs noms selon la prononciation de leur nom chinois dans leur dialecte respectif. Par exemple : Homme : Yap Ah Loy 葉äșžäŸ† (Hakka).

Mandarin

La gĂ©nĂ©ration plus jeune a tendance Ă  conserver le dialecte original de leur nom en utilisant la prononciation et la romanisation mandarines pour leur prĂ©nom. Par exemple : Homme : Chan Yung Choong 陈氞èȘ (nom : cantonais ; prĂ©nom : mandarin).

Dans les annĂ©es rĂ©centes, la romanisation selon le systĂšme pinyin est devenu un usage trĂšs courant. Par exemple : Femme : Wee Xiao Wen é»„ć°é›Ż (nom : hokkien/hokchiu ; prĂ©nom : mandarin, selon le systĂšme de romanisation pinyin).

Anglais

Certains Sino-Malaisiens adoptent un surnom anglais, plus facile Ă  prononcer pour les Occidentaux. Par exemple : Yeoh Choo Kheng 愊玫瓊, Michelle, plus connue sous le nom de Michelle Yeoh.

Arabe

Ceux s'Ă©tant convertis Ă  l’Islam prennent normalement un nom arabe en plus de leur nom chinois. Par exemple : Tan Yew Leong, Abdullah[22] plus connu comme Abdullah Tan.

Religion

Une majoritĂ© de Sino-Malaisiens sont de confession bouddhiste ou taoĂŻste. Une religion chinoise syncrĂ©tique, intĂ©grant les Ă©lĂ©ments du bouddhisme, du taoĂŻsme, du confucianisme et du traditionnel culte des ancĂȘtres est gĂ©nĂ©ralement pratiquĂ©e, avec des variations individuelles. Environ 9,6 % des Sino-Malaisiens sont chrĂ©tiens (protestant, catholique romain et d’autres branches comme Ă©vangĂ©lique et charismatiques). 0,7 % de Sino-Malaisiens sont de confession musulmane.

Intermariage

Les Sino-Malaisiens gardent une identitĂ© communautaire trĂšs distincte et pratiquent donc rarement les intermariages avec les Malais musulmans locaux pour des raisons religieuse et culturelles. La plupart des Sino-Malaisiens considĂšrent le fait d’ĂȘtre « chinois Â» comme une identitĂ© ethnique, culturelle et politique, et ne s'assimile donc pas avec les Malais afin de prĂ©server cette identitĂ©.

Toutefois, il existe de nombreux Sino-Malaisiens qui se sont mariĂ©s avec des Indo-Malaisiens, Ă©tant principalement de confession hindoue. Les enfants issus de ces mariages sont appelĂ©s des Chindians[23], un mot-valise des mots anglais Chinese (Chinois) et Indian (Indian). Les Chindians pratiquent gĂ©nĂ©ralement l’anglais comme langue maternelle.

Dans les Ă©tats de Sabah et Sarawak, les Malaisiens nĂ©s d’un parent Sino-Malaisien et d’un parent indigĂšne (ici les indigĂšnes font rĂ©fĂ©rence aux peuples indigĂšnes de ces Ă©tats, par exemple, Iban et Melanau au Sarawak et Kadazan et Murut au Sabah) portent un Sino devant cette ethnie indigĂšne (par exemple: Sino-Iban, Sino-Kadazan). Selon l’éducation, ils pratiquent soit la coutume indigĂšne soit la coutume chinoise. Une minoritĂ© ne pratique aucune des deux, prĂ©fĂ©rant rester neutre en parlant seulement l’anglais et/ou le malais Ă  la maison.

Cuisine

Habitant dans un pays multiculturel, les Sino-Malaisiens consomment des plats de toutes origines: chinois, indien, malais et occidental. On trouve des Sino-Malaisiens vĂ©gĂ©tariens, car ils sont des bouddhistes pratiquants, tandis que les autres ne consomment pas le bƓuf : ceux-lĂ  vĂ©nĂšrent la dĂ©esse Guan Yin. La cuisine sino-malaise prĂ©sente des similaritĂ©s et des diffĂ©rences avec la cuisine chinoise de Chine mĂȘme[24].

Chine

La cuisine sino-malaisienne ressemble à la cuisine de Chine du sud, qui comprend les cuisines fujian, cantonaise et hakka. Ce phénomÚne s'explique par le fait que la plupart des Sino-Malaisiens aient des origines de cette région.

Cuisine locale

Il existe Ă©galement des particularitĂ©s locales comme le Loh Mee. Les influences de la cuisine malaise, plus Ă©picĂ©e, se retrouvent dans des inventions locales comme le Mee Kari (nouilles au curry), l’Ayam Kari (poulet au curry) et la Chilli Crab (crabe au piment). On constate aussi l’influence de la cuisine Peranakan dans des plats comme le Laksa et le Mee Siam.

Culture

La culture des Sino-Malaisiens prĂ©sente quelques diffĂ©rences avec celle de Chine. Certaines fĂȘtes traditionnelles cĂ©lĂ©brĂ©es par la communautĂ© sino-malaisienne en Malaisie ne sont plus cĂ©lĂ©brĂ©es en Chine depuis la RĂ©volution culturelle. Ceci est particuliĂšrement vrai pour des rites et des rituels rĂ©gionaux, qui se pratiquent toujours par les Sino-Malaisiens descendants de paysans chinois immigrĂ©s. Certains ont attribuĂ© cette pratique semblable Ă  "un petit dĂ©sert culturel tel qu’il Ă©tait en Chine il y a 80 ans[25]".

Articles connexes

Notes et références

  1. Yamashita, Eades (2003), p. 7
  2. Ooi (1963), p. 122
  3. Chandler, Owens (2005), p. 312
  4. Hwang (2005), p. 22
  5. Prof. Dato' Dr Asmah Haji Omar, edt: "Encyclopedia of Malaysia - Languages and Literature", p. 52-53, Kuala Lumpur: Éditions Didier Millet, 2004, (ISBN 981-3018-52-6)
  6. International Conference of South-East Asian Historians (1962), p. 102
  7. Colonial Construction of Malayness: The Influence of Population Size and Population, Kiran Sagoo, 27 novembre, 2006, International Graduate Student Conference Series, p. 9/16
  8. Tan (1984), p. 3
  9. Goh (1990), p. 148
  10. TheStar, Wong Chun Wai, 9 mai 2010
  11. Ball (1903), p. 129
  12. Dept. de Statistiques: "Population and Housing Census of Malaysia 2000", Kuala Lumpur: DĂ©partement de Statistiques Malaisie, 2001
  13. Joshua Project database for Malaysia
  14. (en) « Asiawind.com / Domain For Sale », sur asiawind.com / Domain For Sale (consulté le ).
  15. « http://www.portal.mohe.gov.my/portal/page/portal/ExtPortal/Agencies/Study_in_Malaysia/National_Education_System »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?) (consultĂ© le )
  16. (en) The Star, 2 décembre 2008
  17. (en) New Straits Times, 2 janvier 2011
  18. Chow Kum Hor, « Battle to save Malaysia's Chinese dropouts », The Straits Times, AsiaOne News,‎ (lire en ligne)
  19. (en) Max De LotbiniĂšre, « Malaysia drops English language teaching », The Guardian, Londres,‎ (lire en ligne)
  20. (en) Malaysiakini, 27 juillet 2002
  21. (en) Max De LotbiniĂšre, « Malaysia drops English language teaching », The Guardian, London,‎ (lire en ligne)
  22. [Époux de Yasmin Ahmad.]
  23. Timothy P. Daniels, Building Cultural Nationalism in Malaysia : Identity, Representation, and Citizenship, Routledge, , 316 p. (ISBN 0-415-94971-8), p. 189
  24. « Christelle la blogeuse culinaire : recettes, tests, astuces et gourmandises », sur malaysianfood.net (consulté le ).
  25. BBC News: Chinese diaspora: Malaysia (URL accédé derniÚrement le 17 mai, 2007)
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