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Cheval au Lesotho

Le cheval au Lesotho, d'introduction récente par les colons européens, est surtout représenté historiquement par la race locale du Basuto. Ce pays enclavé et montagneux rend l'usage du cheval nécessaire pour les déplacements quotidiens. Avec son cheptel d'environ 100 000 chevaux, le Lesotho est aussi devenu une destination de tourisme équestre prisée.

Cheval au Lesotho
Image illustrative de l’article Cheval au Lesotho
Cavaliers basotho dans le Drakensberg

Espèce Cheval
Statut importé
Nombre 87 000 (2003)
Races élevées Basuto
Objectifs d'élevage Tourisme équestre, travail et transport

Histoire

Comme dans tous les pays d'Afrique australe, le cheval a été introduit sur le territoire du Lesotho par des colons européens[1]. Il semble que ce soient des missionnaires, surtout protestants, qui y aient développé l'élevage ainsi que l'utilisation du cheval. Les Africains du futur Basutoland adoptent cet animal et sélectionnent une race locale, du nom de Basuto[2]. Ils sont le seul peuple natif d'Afrique australe à adopter l'usage conjoint de la cavalerie et du fusil[2]. Cette maîtrise de la cavalerie leur permet notamment de repousser les armées du Cap[2].

Pratiques

Cavalier dans la région de Maseru.

L'équitation (notamment de loisir) et les courses hippiques sont pratiqués[3]. D'après un sondage mené en 2007 auprès de 287 propriétaires de chevaux du Lesotho, 79 % d'entre eux utilisent leur animal à des fins de transport monté, 9 % s'en servent pour la police, 5 % pour le tourisme, 5 % pour le travail et 3 % pour la traction[4]. Le tourisme équestre est devenu extrêmement populaire au Lesotho[5], attirant des cavaliers désireux de chevaucher sur plus ou moins longue distance, par exemple dans les monts Maluti[6].

Les connaissances équestres des propriétaires de chevaux locaux sont très variables[4]. 85 % des propriétaires de chevaux interrogés nourrissent leurs animaux avec du maïs[4]. Par ailleurs, 24 % déclarent ferrer leur cheval, artisanalement et d'eux-mêmes dans la majorité des cas[4]. La nécessité d'une vermifugation et d'un enlèvement des tiques est très généralement connue et pratiquée, cependant, les infestations par des strongles et des tiques sont fréquentes[4]. Ils sont aussi 85 % à faire usage d'une bride pour leurs pratiques équestres, et 74 % à utiliser une selle[4].

Élevage

D'après la base de données DAD-IS, deux races de chevaux sont élevées au Lesotho : le Basuto, qui constitue historiquement la grande majorité du cheptel, et le Pur-sang[7].

En 1999, d'après le guide Delachaux, le cheptel national était de 109 000 chevaux[8]. Le Lesotho Livestock Services Directorate, rattaché au ministère de l'agriculture et de la sécurité alimentaire, donne un chiffre de 87 000 chevaux en 2003[4].

Maladies et parasitisme

De nombreux foyers de grippe équine ont été signalés en Afrique du Sud, au Lesotho et en Namibie, près de la frontière avec le Botswana en 1987 ; dès déclaration des foyers épidémiques, les déplacements de chevaux ont été restreints[9].

Notes et références

  1. Rousseau 2014, p. 417.
  2. Antoine Bouillon et Robert Archer, Le sport et l'apartheid, vol. 3 de Collection Sports, Albatros, , 320 p., p. 41.
  3. Rousseau 2014, p. 425.
  4. (en) Melissa Upjohn, Kate Shipton, Thabo Lerotholi, Gillian Attwood et Kristien Verheyen, « Health and welfare of working horses in Lesotho: a baseline survey », Londres, Royal Veterinary College, .
  5. Afrique du Sud : Lesotho, edi8, coll. « Guide de voyage Lonely Planet », , 27 p. (ISBN 978-2-8161-8401-3 et 2-8161-8401-3, lire en ligne), p. 512.
  6. (en) Lesotho, Kingdom in the Sky, Lesotho Tourist Corporation, , chap. 1, p. 5.
  7. (en) « Browse by species and country : Lesotho, Horse », DAD-IS (consulté en ).
  8. Rousseau 2014, p. 424.
  9. (en) A. J. Guthrie, K. B. Stevens et P. P. Bosman, « The circumstances surrounding the outbreak and spread of equine influenza in South Africa », Revue Scientifique Et Technique (International Office of Epizootics), vol. 18, no 1, , p. 179–185 (ISSN 0253-1933, PMID 10190213, DOI 10.20506/rst.18.1.1155, lire en ligne Accès libre [PDF], consulté le ).

Annexes

Bibliographie

  • [Bankoff et Swart 2008] (en) Greg Bankoff et Sandra Swart, Breed of empire : The "Invention" of the Horse in Southeast Asia and Southern Africa 1500-1950, Copenhague, National Institute of Agrobiological Sciences, (ISBN 87-7694-014-4, OCLC 753966176, lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • [Rousseau 2014] Élise Rousseau (ill. Yann Le Bris), Tous les chevaux du monde, Delachaux et Niestlé, , 544 p. (ISBN 2-603-01865-5)
  • [Upjohn 2012] (en) Melissa Upjohn, Health and Welfare of Working Horses in Lesotho, Royal Veterinary College (University of London),
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