Président du Conseil présidentiel de Libye | ||
Armoiries de la Libye | ||
Titulaire actuel Mohammed el-Menfi depuis le | ||
Création | ||
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Premier titulaire | Idris Ier (roi de Libye) |
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Site internet | http://lpc.gov.ly/ |
Cette page dresse la liste des chefs d'État libyens depuis l'indépendance du pays en 1951.
Sommaire
Histoire
La Libye a successivement été une monarchie constitutionnelle entre 1951 et 1969, puis une République (dite officiellement République arabe libyenne) avant de prendre en 1977 le nom officiel de Jamahiriya arabe libyenne populaire et socialiste, puis de Grande Jamahiriya arabe libyenne populaire et socialiste (Jamahiriya arabe libyenne constituant la forme courte officielle). La Jamahiriya était une forme de gouvernement officiellement basée sur la démocratie directe. En 2011, le Conseil national de transition a défini la Libye comme un « État démocratique indépendant »[1].
L'État libyen a eu plusieurs noms officiels :
- 1951-1963Â : royaume uni de Libye, Ă partir du
- 1963-1969Â : royaume de Libye, Ă partir du
- 1969-1977 : république arabe libyenne, à partir du
- 1977-1986Â : Jamahiriya arabe libyenne populaire socialiste, Ă partir du
- 1986-2011Â : Grande Jamahiriya arabe libyenne populaire socialiste, Ă partir de 1986
- 2011-2013Â : Libye[2], Ă partir du
- Depuis 2013 : État de Libye (appellation provisoire), à partir du
Monarchie
Nom | Début du règne | Fin du règne |
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Idris Ier |
RĂ©gime de Kadhafi
À partir de 1977, la position de chef de l'État est détenue par le secrétaire général du Congrès général du peuple, parlement monocaméral dont les membres, secrétaires des Congrès populaires, de base sont désignés[3].
Dans la réalité, sans détenir officiellement le titre de chef de l'État, le colonel Mouammar Kadhafi est considéré comme ayant été sans interruption, de 1969 à 2011, le dirigeant de jure puis de facto de la Libye ; il porte à partir de 1980 le titre de Guide de la Révolution, qui ne correspond à aucune fonction définie dans les textes officiels.
Nom | DĂ©but des fonctions | Fin des fonctions |
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Mouammar Kadhafi |
Nom | DĂ©but des fonctions | Fin des fonctions | Notes |
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Mouammar Kadhafi | Mouammar Kadhafi est « guide de la révolution » et « dirigeant de fait » de la Jamahiriya arabe libyenne. Il est chef de l'Etat de facto de 1969 à 2011. | ||
Abdul Ati al-Obeidi | |||
Mohammed az-Zarouk Rajab | |||
Miftah al-Osta Omar | |||
Abdul Razzaq as-Sawsa | |||
Zentani Mohammed az-Zentani | |||
Moftah KaĂŻba | |||
Moubarak al-Shamikh | |||
Mohammed Abou el-Kassem ZouaĂŻ |
RĂ©gime de transition
Lors de la révolte contre Kadhafi, le Conseil national de transition (CNT) est constitué le pour représenter l'opposition armée à la Jamahiriya, avec Moustafa Abdel Jalil comme président. Une période s'ouvre au cours de laquelle deux autorités rivales se réclament de la légitimité jusqu'au suivant quand le CNT prend le contrôle de la capitale libyenne. Le nom officiel de la Libye sous le régime du CNT devient simplement « Libye ».
Le , le Conseil national de transition transmet le pouvoir au Congrès général national, assemblée élue un mois plus tôt. Le rôle de chef de l'État est tenu, dans l'attente de la rédaction d'une Constitution, par le président du CGN. Le , le nom de l'État devient « État de Libye » en attendant de définir le type de régime en place et qu'une constitution soit écrite.
Le , la Chambre des représentants élue remplace le CGN. Son président est le chef de l'État par intérim.
Depuis le , le pouvoir exécutif est détenu par le Conseil présidentiel mis en place par l'ONU en attente de l'élection d'un chef d'Etat. Le président du Conseil présidentiel est le seul reconnu par la communauté internationale.
Nom | PĂ©riode durant laquelle ils sont reconnus | Parti | Titre | Notes | ||
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DĂ©but | Fin | |||||
Moustapha Abdel Jalil | Indépendant | Président du Conseil national de transition | Chef de l'État de facto à partir du . | |||
Mohammed Ali Salim | Indépendant | Président du Congrès général national | Doyen (d'âge), assure l'intérim | |||
Mohamed Youssef el-Megaryef | PFN | Le , le nom de l'État devient « État de Libye ». | ||||
Giuma Ahmed Atigha | PFN | Vice-président, assure l'intérim | ||||
Nouri Bousahmein | Indépendant | Reconnu jusqu'à l'élection de la Chambre des représentants.
Conteste Abou Bakr BaĂŻra, Aguila Salah Issa puis Fayez el-Sarraj jusqu'au . | ||||
Abou Bakr Baïra | Indépendant | Président de la Chambre des représentants | Intérim. Contesté par Nouri Bousahmein. | |||
Aguila Salah Issa | Indépendant | Contesté par Nouri Bousahmein jusqu'au .
Conteste Fayez el-Sarraj depuis le . | ||||
Fayez el-Sarraj | Indépendant | Président du Conseil présidentiel du gouvernement d'union nationale | Nommé en vertu des accords de Skhirat. Est contesté par Nouri Bousahmein puis par Aguila Salah Issa. Siège à Tripoli. En exil à Tunis jusqu'au . | |||
Mohammed el-Menfi | en fonction | Indépendant | Président du Conseil présidentiel | Nommé lors d'un sommet organisé par l'ONU. |
Nom | PĂ©riode durant laquelle ils contestent le pouvoir reconnu | Titre | Notes | |
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DĂ©but | Fin | |||
Nouri Bousahmein | Président du Congrès général national | Reconnu jusqu'à l'élection de la Chambre des représentants (2013-2014).
Conteste Abou Bakr BaĂŻra, Aguila Salah Issa puis Fayez el-Sarraj. | ||
Aguila Salah Issa | Président de la Chambre des représentants | Reconnu jusqu'à l'arrivée de Fayez el-Sarraj puis conteste celui-ci. |
Notes et références
- Déclaration constitutionnelle du Conseil national de transition, 3 août 2011, site de l'université de Perpignan
- Le vocable République libyenne a été utilisé sur le site officiel du Conseil national de transition et dans certaines proclamations, mais n'apparaît pas dans les textes officiels actuels des autorités intérimaires.
- Abdessalam Jalloud, également Premier ministre à l'époque, exerce la fonction de secrétaire général du Congrès général du peuple entre le 5 janvier 1976 et le 2 mars 1977, avant de la céder à Kadhafi. La charge de secrétaire général du CGP n'est cependant pas, avant le 2 mars 1977, confondue avec celle de chef de l'État, qui demeure alors détenue par le président du Conseil de commandement de la révolution.