Chats de l'Ermitage
Les chats de l'Ermitage sont des chats du musée de l'Ermitage, à Saint-Pétersbourg en Russie. Le musée a un secrétaire de presse[1] et trois gardiennes qui s'occupent des soixante-dix chats[2].
Histoire
Depuis le XVIIIe siècle, des chats sont les gardiens du musée contre les rongeurs. En 1714, l'impératrice Élisabeth Ire commença à amasser une collection d'objets d'art provenant de toute l'Europe ; notamment au palais de l'Ermitage. Afin de les protéger, elle promulgua en 1745 un ukase afin que trente des meilleurs chats domestiqués (de la race Bleu russe) soient stérilisés et amenés au palais depuis la ville de Kazan[3] - [4].
Le décret fut immédiatement exécuté et dès 1747, un service de garde de son palais par des chats était organisé. Les chats ont fait leur travail et presque tous les rongeurs du palais ont disparu. Après la construction du palais d'Hiver, les chats ont été introduits dans un nouveau bâtiment, où ils se sont rapidement installés. En 1764, la fondatrice de l'Ermitage, l'impératrice Catherine II, qui n'aimait pas les chats, les a laissés dans le palais et leur a attribué le statut de « gardes de sécurité des galeries d'art », en les divisant en deux classes : la cour et la salle. Parmi ces derniers, les bleus russes ont prévalu.
Les chats ont vécu dans le palais pendant la guerre avec Napoléon Ier ainsi que pendant la révolution, sous le régime soviétique. Pendant le blocus de Léningrad, tous les chats sont morts et le palais d'Hiver était littéralement grouillant de rats. En 1941, les œuvres d'art ont été évacuées vers l'Oural à Sverdlovsk et douze abris anti-bombes ont été aménagés dans les caves du musée. Après la guerre, cinq mille chats ont été amenés à Léningrad, dont certains se sont retrouvés à l’Ermitage. Bientôt les rats ont disparu.
Dans les années 1960, les chats se reproduisaient trop. Ils ont élargi leur habitat, délaissant les sous-sols du palais pour les couloirs et les salles du musée, puis les chats ont été renvoyés. Cependant, les produits chimiques de type rodenticide ne se justifiant pas, les chats furent rapidement renvoyés dans leur lieu d'affectation d'origine.
Dans le musée du Chat (ru) de Vsevolojsk, où vivent plusieurs chats de l'Ermitage, une exposition historique est consacrée aux chats en Russie, y compris les chats de l'Ermitage[5].
Notes
- Rodgers, James. Hermitage palace is cat's whiskers, site de la BBC, 5 octobre 2007. Consulté le 2 juillet 2015.
- Cole, Teresa Levonian. St Petersburg : the cats of the Hermitage, site du Telegraph, 23 mai 2013. Consulté le 2 juillet 2015.
- Marquardt, Alexander. St. Petersburg's Hermitage Museum Home to Masters...and Cats, sur le site d'ABC News, 30 juillet 2010. Consulté le 2 juillet 2015.
- Joy Neumeyer, Russia Beyond, « Les chats, gardiens de l’Ermitage », sur fr.rbth.com, (consulté le ).
- (ru) Musée du chat de Vsevolozhsk, « Музей-КОТЭдж », sur catmuseum.ru (consulté le ).
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- (ru) Les chats de l'Ermitage.
- (fr) Les chats de l'Ermitage - Radio Canada - mardi .
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