Charrat
Charrat est une ancienne commune suisse du canton du Valais située dans le district de Martigny. Le , elle fusionne avec la commune de Martigny.
Charrat | ||||
HĂ©raldique |
||||
Administration | ||||
---|---|---|---|---|
Pays | Suisse | |||
Canton | Valais | |||
District | Martigny | |||
Commune | Martigny | |||
NPA | 1906 | |||
No OFS | 6132 | |||
DĂ©mographie | ||||
Gentilé | Charratain | |||
Population permanente |
1 985 hab. (avant la fusion) | |||
Densité | 261 hab./km2 | |||
GĂ©ographie | ||||
Coordonnées | 46° 07′ 23″ nord, 7° 08′ 09″ est | |||
Altitude | 472 m |
|||
Superficie | 7,61 km2 | |||
Divers | ||||
Langue | Français | |||
Localisation | ||||
GĂ©olocalisation sur la carte : Suisse
GĂ©olocalisation sur la carte : Suisse
GĂ©olocalisation sur la carte : canton du Valais
| ||||
Sources | ||||
Référence population suisse[1] | ||||
Référence superficie suisse[2] | ||||
GĂ©ographie
Charrat est situé dans la vallée du Rhône, entre Martigny et Saxon.
Écologie
Elle est connue pour ĂŞtre l'un des rares territoires d'Europe occidentale oĂą pousse naturellement l'adonis de printemps (adonis vernalis).
Toponymie
Le nom de la commune est dérivé du substantif latin carrus (char), auquel s'ajoute le suffixe -atum. Il pourrait désigner un « endroit destiné au passage des chars »[3].
La plus ancienne occurrence Ă©crite du nom de la commune date de 1315, sous la forme de Charas[3].
Population
Gentilé et surnom
Les habitants de la localité se nomment les Charratains[4].
Ils sont surnommées les Marchands de Betteraves[5].
DĂ©mographie
La commune compte 341 habitants en 1850, 554 en 1900, 887 en 1950, 1 081 en 2000, 1 415 en 2010, 1 984 en 2020[6].
Histoire
La commune de Charrat naît (comme entité indépendante) de sa séparation d'avec la commune de Martigny, en 1836. Bien évidemment, le territoire actuel de la commune était habité bien avant cette date, mais l'histoire ancienne de la commune est très peu documentée.
Avant le XIXe siècle
Il est vraisemblable que des personnes aient vécu sur le territoire actuel de la commune dès la préhistoire (mais aucun vestige préhistorique n'y a été découvert, à ce jour) ; il est également vraisemblable que des personnes y aient vécu à l'époque romaine, même si aucun document ne l'atteste.
Structure socio-Ă©conomique
Urbanisme
Charrat n'a jamais eu de centre : il y avait deux hameaux, Vison et les Chênes, auxquels s'est adjoint, tardivement, le quartier de la Gare. De ces trois quartiers, est née une entité urbanistique très cohérente.
Économie
Le tissu économique de Charrat reste organisé autour du secteur primaire (agriculture essentiellement); le secteur secondaire y est ordonné (commerces intermédiaires de la distribution de fruits et légumes) ou reste formé de petites entreprises, le plus souvent artisanales, essentiellement actives dans le domaine du bâtiment. Le secteur tertiaire s'y limite à quelques petites entreprises de service (épiceries, bureau de poste, administrations publiques, cafés et restaurants). Charrat ne compte, en 2009 aucun cabinet médical, ni pharmacie, ni aucune étude d'avocat ou de notaire, ni non plus d'un seul bureau d'architecte : les éventuel(le)s praticien(ne)s de ces domaines, domicilié(e)s le cas échéant dans la commune, n'y exercent pas leur activité. La commune compte néanmoins un bureau de poste et une agence de la Banque Raiffesen en activité.
Structures politiques
Traditionnellement la commune est l'un des bastions du radicalisme historique : encore aujourd'hui le Parti Libéral Radical (PLR) détient la majorité des sièges au Conseil communal (3/5). Le Parti Démocrate-Chrétien (PDC) est le seul autre parti réellement constitué au sein de la commune; il dispose de 2 sièges sur les cinq sièges du Conseil communal, mais lors des élections de 2008, l'un de ses élus a renouvelé son mandat de Vice-président du Conseil au détriment d'un candidat du PLR. Cette péripétie électorale a ravivé la querelle entre les deux partis, voire au sein du parti perdant. il semble toutefois, au vu de ces dernières années, qu'un mode de décision consensuel devrait s'instaurer au sein de l'exécutif, à la satisfaction, semble-t-il, de l'électorat : ainsi, ni l'UDC, récemment constituée en tant que section locale, ni aucune autre formation alternative n'ont jugé bon de s'impliquer dans la campagne électorale.
Infrastructures
Routes, rail et transports publics
Charrat est situé sur la route cantonale Martigny-Sion.Toutefois le village est relativement distant (environ 1 km) de cet axe, sur le sud. Il y a trois avenues principales qui relient cet axe au village : l'Avenue des Chênes, l'Avenue de la Gare (route cantonale) et l'Avenue de Vison. Par ailleurs, la commune est abondamment dotée de rues, routes et chemins, sans parler des sentiers. Récemment, la commune a adopté un plan des rues et de numéros de maisons, même si les dénominations locales perdurent.
En ce qui concerne le réseau ferriovaire, Charrat (nom officiel : Charrat-Fully) est une station du réseau des Chemins de fer fédéraux (CFF) située entre Martigny et Saxon. La station, sans aucun service personnalisé, est desservie régulièrement par RegioAlps.
Il n'y a pas de bus qui dessert Charrat, ni de station de taxi qui y soit basée.
Éducation et formation
Charrat dispose d'une structure d'accueil pour la petite enfance et d'une structure d'accueil pour Ă©coliers (La Charade).
La commune offre une école primaire publique qui dispense l'enseignement obligatoire de l'école enfantine jusqu'à la sixième année de l'école primaire. Les apprenant(e)s, au-delà , fréquentent l'école secondaire premier degré (C.O., c'est-à -dire cycle d'orientation) à Martigny.
Il n'y a pas, à Charrat, de structures scolaires de niveau supérieur au niveau primaire ; toutefois quelques entreprises offrent des places de formation en apprentissage (modèle dual : la formation théorique étant dispensée à Martigny, Sion voire Lausanne selon les formations). Les apprenant(e)s souhaitant poursuivre des études au niveau tertiaire trouveront des écoles à Martigny, Saint-Maurice, Sion, Sierre ou Lausanne, selon leurs orientations.
Il n'existe pas à Charrat d'écoles privées d'aucune sorte.
Cultes et religions
La religion majoritaire des habitants de la commune est le catholicisme romain; administrativement, la communauté catholique-romaine est un rectorat de la paroisse de Martigny et il y a, à Charrat, une église catholique-romaine, desservie par les prêtres de la paroisse de Martigny, qui elle est gérée par les chanoines du Gd Saint-Bernard. Charrat compte plusieurs fidèles de la religion protestante (EREV) qui n'ont pas de lieu de culte sur le territoire de la commune, mais qui peuvent se retrouver dans les paroisses et temples de Saxon ou de Martigny.
Il y a également à Charrat des catholiques traditionalistes, des évangéliques de différentes obédiences, des musulmans, et sans doute de nombreux athées, voire d'autres encore mais il n'y a pas de lieu affirmé ni revendiqué pour ces professions. Il n'a pas été recensé, depuis de décennies, à Charrat, de signes de discrimination religieuse.
Tourisme
Tous les deux ans, la Commune organise en automne, en partenariat avec les associations locales qui gèrent les stands, une fête villageoise, qui se déroule alternativement dans les quartiers de Vison et des Chênes et qui attire de plus en plus de monde.
Depuis une dizaine d'années, la Commune organise, au printemps, une Marche des Adonis qui connaît un succès croissant. Cette manifestation commence à 9 h par les tartines aux abricots de Charrat à la chapelle de Vison. Une randonnée d'environ une heure et demie emmènera tout le monde au mayen Moret ou différentes animations les accompagneront tout au long de la journée.
Notes et références
- « Population résidente permanente et non permanente selon les niveaux géographiques institutionnels, le sexe, l'état civil et le lieu de naissance, en 2020 », sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
- « Portraits régionaux 2021: chiffres-clés de toutes les communes » [xls], sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
- « Charrat - ancienne commune », sur toponymes.ch (consulté le )
- Charles Knapp (dir.), Dictionnaire géographique de la Suisse, vol. 6 : Toffen - Zybachsplatte, Neuchâtel, Victor Attinger, 1902-1910, p. 191 [détail des éditions] [lire en ligne (page consultée le 17.11.2022)]
- Paul Fehlmann, Ethniques, surnoms et sobriquets des villes et villages en Suisse romande, Haute-Savoie et alentour, dans la vallée d'Aoste et au Tessin, Genève, Jullien, , 274 p. (ISBN 2-88412-000-9), p. 25
- Frédéric Giroud, « Charrat » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
- Olivier Rausis, « La fusion des communes de Martigny et Charrat acceptée à plus de 88 % par la population », sur https://www.lenouvelliste.ch, (consulté le )