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Charles de Sainte-Maure (marquis d'Augé)

Charles de Sainte-Maure, marquis d'Augé, né le et mort le à Paris, est un aristocrate et officier de marine français des XVIIe et XVIIIe siècles. Il termine sa carrière militaire avec le grade de vice-amiral de France, commandant de la flotte du Levant, un poste qu'il occupe de 1730 à sa mort.

Charles de Sainte-Maure
Marquis d'Augé
Surnom Chevalier de Sainte-Maure
Marquis de Sainte-Maure
Naissance
Décès
Ă  Paris
Origine Français
Allégeance Drapeau du royaume de France Royaume de France
Arme Pavillon de la marine royale française Marine royale française
Grade Vice-amiral de la flotte du Levant
Années de service 1682 – 1744
Commandement Flotte du Levant
Conflits Guerre de la Ligue d'Augsbourg
Guerre de Succession d'Espagne
Distinctions Grand-croix de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis
Famille Charles de Sainte-Maure, duc de Montausier
(son oncle)
Julie d'Angennes
(sa tante)

Emblème

Biographie

Origines et famille

Charles de Sainte-Maure est issu de la branche Sainte-Maure-Fougeray, cadette de la branche Sainte-Maure-Montausier, appartenant à la Maison de Sainte-Maure[1], une ancienne famille aristocratique de Touraine, dont l'origine remonte au XIIIe siècle.

Son père, Claude de Sainte-Maure, seigneur de Fougeray et d'AugĂ© (par alliance), dĂ©cède le Ă  Paris. Il a neuf ans lorsque le cousin germain de son père, Charles de Sainte-Maure, est fait duc de Montausier en 1664. Sa mère, Marie Paulte, dame baronne d'AugĂ© est la fille de Bertrand Paulte, baron d'AugĂ©-Taponat et de Marguerite de Jay. De cette union naissent trois fils, dont Charles est le benjamin, et deux filles. Ses parents lui rĂ©servent la petite terre maternelle d'AugĂ©, d'oĂą son nom dans la marine de marquis d'AugĂ© de Sainte-Maure. Le marquisat de Chaux, d'une valeur de 90 000 livres dans les annĂ©es 1630/1640 est rĂ©servĂ© Ă  son frère aĂ®nĂ©. La terre de Fougeray est, elle, destinĂ©e Ă  son deuxième frère aĂ®nĂ©.

Carrière dans la marine royale

Il a treize ans lorsque le duc de Montausier devient gouverneur du Dauphin, Louis de France. Montausier « servit assidument » le Dauphin et place auprès de lui son neveu à la mode de Bretagne, « alors dans sa première jeunesse ».

C'est fort de cette protection qu'il entre dans la Marine du roi. Enseigne de vaisseau Ă  Rochefort, le , Sainte-Maure a 18 ans.

Commandant de la marine à Saint-Malo, le chevalier de Sainte-Maure, se distingue lorsque les Anglais et les Hollandais viennent bombarder cette ville le . II y épouse Jeanne Porée-Eon, originaire de Saint-Malo, sœur de Jeanne Porée, femme d'Henry-Jules du Guay, intendant de la marine à Dunkerque.

À la mort de son père, le , le chevalier de Sainte-Maure hérite de la seigneurie d'Augé, érigée en marquisat, et est désormais appelé le marquis de Sainte-Maure.

Capitaine de vaisseau, il est fait chevalier de Saint Louis, le . Il obtient le commandement du vaisseau Le Constant et prend part à la bataille navale de Vélez-Málaga, le , dans l'avant-garde de l'escadre placée sous les ordres de l'amiral de France, le comte de Toulouse (1678-1737). Il est blessé au cours de la bataille.

Le , le marquis de Sainte-Maure est nommĂ© chef d'escadre. Il est fait Grand-croix de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, le et promu lieutenant-gĂ©nĂ©ral des armĂ©es navales, le puis vice-amiral de la flotte du Levant, basĂ©e Ă  Toulon, le . Il remplace le marquis de CoĂ«tlogon, dĂ©cĂ©dĂ© la mĂŞme annĂ©e, il est alors âgĂ© de 75 ans et ne prend plus la mer.

Charles marquis de Sainte-Maure meurt à Paris le à l'âge de quatre-vingt-douze ans.

Postérité

Le marquis de Sainte-Maure est jugé assez durement par la plupart des historiens de marine. Ces derniers s'accordent à dire que son talent seul ne lui aurait surement pas permis de parvenir au grade élevé qui était le sien à la fin de sa carrière[2] et que sa carrière fut grandement facilitée par son oncle et sa tante, le duc de Montausier et la duchesse de Montausier, proche du Dauphin[3].

Notes et références

  1. Vergé-Franceschi 1990, p. 2231.
  2. « On ne pouvais pas en dire autant de son collègue, le marquis de Sainte-maure, vice-amiral du Levant, il n'Ă©tait guère connu que pour avoir Ă©chouĂ© Le Fougueux, de soixante-quatorze canons. Â» (Lacour-Gayet 1910, p. 137)
  3. Vergé-Franceschi 1990, p. 2230.

Voir aussi

Sources et bibliographie

Article connexe

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