Charles de Berland
Charles de Berland (mort à Paris le )[1] est prieur commendataire de Saint Denis de la Chartre à Paris (1624-1662) et agent général du clergé de France de 1637 à 1641 et de 1641 à 1643.
Biographie
Charles de Berland seigneur de Thomery, a la rĂ©putation selon Pierre Blet d'ĂȘtre un « homme Ă tout faire voire homme de main » du cardinal de Richelieu dont il est « un peu le parent ».
Il était en effet cousin issu de germain du cardinal du cÎté de la mÚre de celui-ci. Il était le fils de Pierre de Berland, écuyer, seigneur de la LouÚre (à Marcé-sur-Esves, Indre-et-Loire) et de son épouse Marie Rogier. Conseiller et aumÎnier du Roi, il devient en 1624 prieur commendataire de Saint-Denis-de-la-Chùtre à Paris dans l'ßle de la Cité. Ce prieuré est aujourd'hui disparu. à l'époque les bùtiments étaient déjà en partie ruinés et il n'avait plus qu'un seul moine[2].
Lorsque Pierre de Broc « fort considĂ©rĂ© de Monsieur le Cardinal de Richelieu » et agent du clergĂ© dĂ©signĂ© en 1635 est promu deux ans plus tard Ă l'Ă©vĂȘchĂ© d'Auxerre, Charles de Berland lui est substituĂ© « au lieu et place » par la province ecclĂ©siastique de Paris. L'assemblĂ©e provinciale d'Embrun au dĂ©but de 1641 dĂ©signe comme agent gĂ©nĂ©ral Louis d'Hugues, neveu de l'archevĂȘque Guillaume IX d'Hugues, prieur de Sainte-Croix, chantre, chanoine et vicaire gĂ©nĂ©ral de l'archevĂȘchĂ© d'Embrun et il se trouve Ă se titre investi le 27 fĂ©vrier lors de l'AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale qui se rĂ©unit Ă Pontoise mais oĂč il reçoit l'ordre du roi de ne pas exercer sa charge et de la cĂ©der Ă Charles de Berland qui n'est pas prĂȘtre, ni rĂ©sidant et ne dĂ©tient mĂȘme aucun bĂ©nĂ©fice dans la province ecclĂ©siastique d'Embrun. Ă l'assemblĂ©e du clergĂ© de Paris de mai 1645, Charles de Berland se prĂ©vaut d'avoir Ă©tĂ© Ă©lu par l'assemblĂ©e de la province ecclĂ©siastique d'Embrun et se plaint que lors de l'AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale du clergĂ© en juin 1643 Louis d'Hugues « agent sortant », a Ă©tĂ© mis Ă sa place. Du fait des disparitions concomitantes du cardinal de Richelieu en dĂ©cembre 1642 et du roi Louis XIII en mai 1643, Berland doit renoncer Ă sa rĂ©clamation au bout d'un an de procĂ©dure mais il conserve le bĂ©nĂ©fice des indemnitĂ©s de 14.000 livres qu'il a reçues[3].
Il demeure prieur mais il doit faire face Ă des difficultĂ©s financiĂšres liĂ©es au dĂ©labrement des locaux ainsi qu'Ă l'action en justice des religieux de l'Ordre de Cluny qui obtiennent par un arrĂȘter du 3 mars 1660 que le prieurĂ© leur soit rendu. Il cesse d'ĂȘtre donc d'ĂȘtre prieur en 1662 et meurt en 1679. Le prieurĂ© disparait lorsque son successeur Jaques Testu abdique en 1704 entre les mains de l'archevĂȘque de Paris Louis Antoine de Noailles.
Notes et références
- Honoré Fisquet, La France pontificale« ArchidiocÚse de Paris », p. 365
- LâĂ©glise et le prieurĂ© Saint Denis de la Chartre existaient Ă lâemplacement actuel de lâangle nord-ouest de lâHĂŽtel-Dieu jusquâen 1791. Ils furent vendus en 1799 et dĂ©molis en 1806
- Pierre Blet, Le Clergé de France et la Monarchie (les assemblées générales du clergé), Volume 1, Livre III, chapitre 1 « La revanche épiscopale de 1645 », p. 9-13
Annexes
Bibliographie
- Bernard Dumouchel, Le prieuré de Saint-Denis de La Chartre, extrait de Paris et Ile-de-France - Mémoires, tome 49, 1998.