Charles Mangin (architecte)
Charles Mangin, né le à Mitry et mort le à Nantes, est un architecte-entrepreneur français.
Charles Mangin | |
Présentation | |
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Naissance | Mitry |
Décès | (à 85 ans) Nantes |
Nationalité | Français |
Activités | Architecte-entrepreneur, architecte-expert bourgeois à Paris |
Compléments | |
Collaborateur de Jean-François Chalgrin | |
Biographie
Enregistré à la naissance sous le nom de Jean-Charles Mangin, élevé à Juilly, il manifeste dès l'enfance un goût prononcé pour l’architecture. Son oncle, un libraire nommé Lottin, lui permet d'approfondir ses connaissances en mathématiques et en dessin, puis il le place chez plusieurs architectes. Au cours de sa carrière, il est notamment remarqué par Jacques-Germain Soufflot et Jean-François Chalgrin[1] - [2].
Il épouse, en 1748, Jeanne Françoise Laillaud, la fille d'un architecte-entrepreneur nantais, Louis Laillaud[3] - [4], et devient veuf vers 1768[5].
En 1777, il acquiert le privilège de créer à Nantes une « petite poste », c'est-à -dire une entreprise de portage de courrier à domicile, activité nouvelle à l'époque. Il place son fils Victor Mangin à la tête de l'office. Après 1803, il se retire à Nantes où il meurt[6]. À son décès, il demeurait au no 74 du quai de la Fosse[7].
Principales réalisations
- Halle aux blés de Paris (sous la direction de Nicolas Le Camus de Mézières)[1].
- SĂ©minaire du Saint-Esprit[1].
- Église Saint-Barthélemy de Paris (fondations et portail, sous la direction de Jean-François Chalgrin)[1].
- Église Saint-Pierre-du-Gros-Caillou (sous la direction de Jean-François Chalgrin)[1].
- Église Saint-Sulpice de Paris (portail, chapelle et tours, sous la direction de Jean-François Chalgrin)[1].
- Construction Ă Mayence jusqu'en 1791[8].
- Immeuble au no 8 de la rue du Faubourg Saint-Jacques (1790)[8].
- Plan de Paris, présenté au concours de l'an II (1790)[8].
- Immeuble au no 24 de la rue Saint-André-des-Arts (1803)[8].
- Projet pour l'Assemblée nationale, co-auteur avec Charles-Louis Corbet[8].
Notes et références
- Michaud et Michaud 1820, p. 352.
- Levrault 1834, p. 435.
- Louis Laillaud a contribué à de nombreux bâtiments de la ville et à sa voirie. Il s'est également porté acquéreur d'une parcelle de la rue Du Guesclin lors du lotissement de l'île Feydeau.
- Gilles Bienvenu, De l'architecte-voyer à l'ingénieur en chef des services techniques, mémoire de thèse de doctorat d'histoire de l'art (histoire de l'architecture), université Paris-I Panthéon Sorbonne, mars 2013, p. 47 et 100 [lire en ligne].
- Abgrégé de nécrologie de Charles Mangin, architecte, dans « Recueil polytechnique des ponts et chaussées, canaux de navigation, ports maritimes dessechemens de marais, agriculture, manufactures, arts mecaniques, et des instructions civiles de France en général, Volume 2 », 1807 [lire en ligne].
- Cozic et Garnier 2008, p. 16-17.
- Registre des décès, 1807, 3e division, page 15, archives municipales de Nantes.
- Szambien 1989, p. 48.
Voir aussi
Bibliographie
- Élie Braud, Les architectes par leurs œuvres : ouvrage rédigé sur les manuscrits de feu Al. Du Bois (de l'École polytechnique), architecte du gouvernement, t. I. Les années Mangin (1757-1876), Paris, H. Laurens, (BNF 30156206, lire en ligne), p. 184.
- Jean-Charlez Cozic et Daniel Garnier, La presse à Nantes de 1757 à nos jours, t. I. Les années Mangin (1757-1876), Nantes, L'Atalante, , 350 p. (ISBN 978-2-84172-395-9), p. 16-17.Biographie universelle et portative des contemporains
- François de Sainte-Preuve, Alphonse Rabbe et Claude Vieilh de Boisjoslin,, Biographie universelle et portative des contemporains, t. 3, Paris, F. G. Levrault, (lire en ligne), p. 435.
- Louis-Gabriel Michaud et Joseph-François Michaud, Biographie universelle, ancienne et moderne : ou, Histoire, par ordre alphabétique : de la vie publique et privée de tous les hommes qui se sont fait remarquer par leurs écrits, leurs actions, leurs talents, leurs vertus ou leurs crimes, vol. 26, Paris, Louis-Gabriel Michaud, (BNF 37342122, lire en ligne), p. 352.
- Werner Szambien, « Les architectes parisiens à l'époque révolutionnaire », Revue de l'Art, vol. 83, no 1,‎ , p. 36-50 (DOI 10.3406/rvart.1989.347756, lire en ligne).