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Charles Harnois

Charles Harnois, dit Mousqueton[1] - [2] né vers 1779[3], mort le à Parné-sur-Roc[4], fut un chouan de la Mayenne durant la Révolution française.

Charles Harnois
Surnom Mousqueton
Décès
Parné-sur-Roc
Origine Français
Allégeance Chouan
Conflits Chouannerie

Biographie

Il sert sous le drapeau républicain, puis déserte le régiment d'Aunis pour suivre l'armée Vendéenne en 1793.

Capitaine de paroisse dans la division de Jambe-d'Argent[5], il est décrit par l'abbé Angot comme « difforme, féroce, et déshonorant la cause qu'il avait embrassée ». Il est ajouté par l'abbé Gaugain « l'effroi de ses camarades mêmes : Les combats, le sang, le carnage étaient pour lui une jouissance, et tuer un bleu un régal[6] », et par Jacques Duchemin des Cépeaux comme un « horrible Quasimodo de la chouannerie, que l'odeur du sang enivrait comme le vin, et qui sabrait les prisonniers à petits coups pour sa réjouissance.. »

En juillet 1794, il massacre les prisonniers confiés à sa garde, et il fallut la menace du sabre de Jambe-d'Argent pour l'empêcher de mettre le feu à l'église d'Astillé. Il signe la pacification à Bazougers le 7 mai 1795. Après la mort de Jambe-d'Argent, il se livre à des excès tels que Moustache[7] menace plusieurs fois de le fusiller.

D'après les pièces de son procès, il est arrêté le 8 août 1797 à Craon, puis emprisonné à Laval. Il doit rejoindre son régiment qu'il déserte une seconde fois. Repris le 2 mars 1798 à Mayenne et aussitôt incarcéré, il s'évade le 21 avril, mais est ressaisi le même jour et conduit à Brest où était son régiment. Il déserte une troisième fois, et est appréhendé par la suite. Il avoue avoir tué 47 personnes et est incarcéré à Laval, le 12 janvier 1799.

Les soldats qui le conduisent à la brigade de Meslay-du-Maine[8] le fusillent près de la Bouhourdière à Parné[9], sous prétexte qu'il voulait s'évader[10].

Voir aussi

Sources et bibliographie

Notes et références

  1. L'abbé Angot indique qu'il ne doit pas être confondu avec Charles Tribondeau, dit lui aussi Mousqueton, qui fut arrêté le 1er juin et fusillé dans les mêmes conditions que son homonyme à l'entrée du bois de l'Huisserie.
  2. Son surnom proviendrait de la terreur qu'il inspirait aux troupes de la RĂ©publique.
  3. L'abbé Gaugain l'indique comme originaire du même canton que Jambe-d'Argent. L'abbé Angot, comme originaire de l'Orne.
  4. Il est décrit à sa mort comme un homme de cinq pied deux pouces, cheveux châtains noirs, menton carré, nez moyen, bouche moyenne, barbe naissante, âgé de vingt et quelques années.
  5. Comme on le pense bien, Jambe d'Argent n'en était point venu là tout d'un coup. D'abord confondu avec les autres chouans, il leur avait laissé faire l'expérience de sa supériorité. Il s'était successivement dévoué pour chacun et tous, avant de devenir ses soldats, avaient été ses obligés. Moustache surtout ne pouvait oublier que, surpris par les bleus sur la route de Cossé, il avait dû à Jambe-d'Argent de revenir sain et sauf et sans déshonneur parmi les siens. Appuyés épaule contre épaule, tous deux avaient traversé, le fusil en joue et au petit pas, les rangs des républicains qui, frappés d'admiration, s'étaient écartés en criant : - Laissez passer les braves . - Dès ce jour, l'ancien garde-chasse du marquis de Monteclerc avait dit : - Il faut que tu sois notre chef. Et il ne négligea rien pour préparer à ce choix les autres insurgés. Les victoires de la Bodiniére, puis de Nuillé, qu'ils durent à Jambe d'Argent, et la défaite d'Ahuillé, par laquelle ils furent punis d'avoir repoussé ses conseils, décidèrent sa nomination. Ceux qui avaient cherché dans la guerre civile une cocarde pour couvrir leurs crimes osèrent seuls protester. De ce nombre furent Moulins, lâche bandit, instruit à toutes les bassesses dans les égouts de la gabelle, et bon seulement à colporter la terreur au moyen de marches prodigieuses; Barbier, dit la Risque, Jamois, surnommé Place-Nette, et enfin Mousqueton, cet horrible Quasimodo de la chouannerie, que l'odeur du sang enivrait comme le vin, et qui sabrait les prisonniers à petits coups pour sa réjouissance. Souvenirs de la Chouannerie
  6. Il repoussa ainsi d'un coup de plat de sabre une mère Vendéenne qui le suppliait de sauver sa fille et qui s'était suspendue à la bride de son cheval.
  7. Jean Bezier.
  8. Pour rejoindre la commission militaire de Tours.
  9. Archives départementales de la Mayenne. Acte de décès. Registre de Parné. Vue 224/388.
  10. Selon le témoignage du juge François Midy au ministre de la Justice, Il est dit que ce prisonnier a voulu s'évader. Il est de notoriété publique que, lorsqu'il est sorti de prison et a traversé la ville, il avait des sabots et était dans un état de faiblesse qui obligeait les gendarmes à le soutenir, qu'il était lié avec une corde. Il a été tué à un demi-myriamètre de Laval.. Bulletin de la Commission Historique et Archéologique de la Mayenne, 1908.
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