Charles Burrus
Charles Burrus, né à Boncourt (JU) en Suisse, le 12 août 1929 et mort le 9 mai 2011 dans la même ville, est un industriel du tabac[1]. Il a dirigé la Manufacture F.J. Burrus de Boncourt de 1976 à 1996.
Président et administrateur délégué de Manufacture F.J. Burrus de boncourt en Suisse (1976-1996) |
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Naissance | |
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Décès |
(Ă 81 ans) |
Mécène |
Fondateur de la Fondation Guilé et de la Fondation Novandi |
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Biographie
Cette biographie s'appuie sur les travaux du chercheur Philippe Turrel, auteur de nombreux ouvrages sur la famille Burrus, notamment la Saga des Burrus, le clan des audacieux, Éditions Slatkine, 2018[2]. (Voir bibliographie). Après des études en sciences économiques à l'université de Fribourg, Charles Burrus rejoint en 1951 la Manufacture F.J. Burrus, entreprise familiale fondée à Boncourt au XIXe siècle. Il effectue quatre années de formation à travers le monde chez différents sous-traitants de cette industrie. De retour en Suisse, il intègre le département de Recherche et Développement de l’entreprise et crée en 1958 la cigarette Parisienne Super. Il accède ensuite au poste de directeur technique. Dix ans plus tard, le lancement de la Select, cigarette intégrant un triple filtre, renforce sa position au sein des associés de cette entreprise familiale. Il négocie avec l’américain Lorillard Tobacco Company, la distribution de la cigarette Kent sur le marché suisse. Il succède à son père Léon Burrus, en 1976, comme associé gérant aux côtés de son cousin Xavier. Dès lors, ils assurent ensemble la direction générale de F.J. Burrus.
Au début des années 1980, Charles est en butte à des difficultés de gouvernance au sein de l’entreprise. Dans le même temps, face à l’internationalisation des fabricants de tabac, il ouvre la direction à des compétences extérieures. Objectifs : adapter l’entreprise à de nouveaux défis de croissance, la développer à l’export et rajeunir son image sur le marché suisse. Il modernise le marketing et introduit de nouvelles méthodes de vente avec l’aide de son directeur général, François Janet (arrivé en 1982). Avec ses deux associés [René et Paul Burrus], conscients de l’opportunité de céder l’entreprise au bon moment, il prend la décision de vendre F.J. Burrus en 1996 au groupe hollandais Rothmans, avec la promesse de sauvegarder les centaines d’emplois de l’entreprise.
À travers un article posthume, le gouvernement du Jura a rendu hommage en 2011 au rôle actif de Charles Burrus dans le développement du canton du Jura. Il fait partie d’organismes professionnels et économiques et finance d’importantes actions philanthropiques dans le domaine de l’éducation, du sport et de la photographie, avec la fondation d’entreprise Sélect.
Une année près la vente de l’entreprise familiale en 1996, Charles et son épouse Bernadette fondent la Fondation Novandi destinée à la formation et à l’éducation de la jeunesse en Suisse. Puis ils inaugurent à Boncourt, le 16 septembre 2000, la Fondation Guilé dont l’objectif est de sensibiliser les décideurs économiques aux thèmes de la responsabilité sociale au sein des multinationales et du développement durable.
Ils désirent ainsi, par leurs deux fondations avoir un impact sur notre société, d’une part en encourageant les multinationales à devenir plus responsables envers leurs collaborateurs et fournisseurs, et d’autre part en valorisant la jeunesse comme acteur d’innovation.
Situation personnelle
Ascendance
Cette partie s'appuie sur les travaux du chercheur Philippe Turrel, auteur de nombreux ouvrages sur la famille Burrus, notamment la Saga des Burrus, le clan des audacieux, Éditions Slatkine, 2018. (Voir bibliographie). Charles Burrus est l’aîné des quatre fils de Léon Burrus (1904-1990), industriel actif dans le secteur du tabac, associé gérant de la Manufacture F.J. Burrus de 1938 à 1976, et de Marguerite née Breyton, (1906 -1965) originaire de Crest dans la Drôme en France.
Ses grands-parents paternels sont Albert Burrus (1877-1960), un industriel du tabac, associé gérant de la Manufacture F.J. Burrus de 1911 à 1938, et Odile (1879-1966), née François. Ses grands-parents maternels sont Louis Breyton (1906-1951), industriel du textile à Crest et Marie-Louise, née Gérin (1885-1977).
Vie privée et familiale
Cette partie s'appuie sur les travaux du chercheur Philippe Turrel, auteur de nombreux ouvrages sur la famille Burrus, notamment De Bernadette Féau à Nado Burrus, 2019. (Voir bibliographie).Le 6 mai 1961, Charles Burrus se marie à Chaumont-en-Vexin dans l’Oise/F avec Bernadette Féau, née en 1939.
La cérémonie a lieu à l’église de Chaumont-en-Vexin en présence du chanoine Voirol, recteur du collège Saint-Charles à Porrentruy. Les parents de Bernadette sont Antoinette et Hubert Féau. Ce dernier est notaire à Chaumont-en-Vexin.
Le couple a trois enfants : Régis, né en 1962, Bénédicte née en 1963, et Hardouin, né en 1970.
Jeunesse et formation
1929-1951 : jeunesse
Il effectue ses classes primaires à Boncourt, puis au Collège Saint Charles à Porrentruy. Ses études secondaires, préparatoires au bac français, il les achève à la Villa St-Jean à Fribourg en Suisse (dépendance française du Collège St-Michel). C'est sous l'autorité de la session du baccalauréat de la Faculté de Grenoble, qu'il passe, à Lausanne, en 1948 son premier bac (latin et langues) et, en 1949, le deuxième (philosophie et sciences). Il prépare ensuite sa licence en sciences économiques à l'Université de Fribourg en Suisse. C'est avec une mention « summa cum laude » qu'il réussit ses examens finaux en 1951.
1951 - Service militaire
Charles Burrus effectue 1069 jours de service de militaire -presque 3 ans- pour arriver au grade de lieutenant-colonel à l’État-Major comme officier de renseignement. Il débute dans la cavalerie de 1951 à 1961.
Lors de la suppression de la cavalerie, il est choisi pour intégrer l'État-Major de Division, puis celui de Corps d'Armée (1962-1978).
Charles accomplit, en 10 ans, les écoles centrales I (pour devenir capitaine), Il (pour devenir major) et Ill (pour devenir colonel). En raison de son engagement pour l’entreprise familiale, Charles met un terme à sa carrière militaire avec le grade de lieutenant-colonel.
Parcours professionnel
1951 - Préparation de carrière
Cette partie s'appuie sur les travaux du chercheur Philippe Turrel, auteur de nombreux ouvrages sur la famille Burrus, notamment la Saga des Burrus, le clan des audacieux, Editions Slatkine, 2018. (Voir bibliographie). Charles Burrus entre dans l'entreprise familiale F.J. Burrus (FJB) comme stagiaire Ă 22 ans.
Après quelques mois à Boncourt et à Zurich Turmac, son père, Léon, l'envoie quatre ans sur le terrain opérationnel sur quatre continents, pour étudier et pratiquer les différents métiers du tabac.
Il commence comme ouvrier dans les différentes étapes de la chaîne de valeur de la production de tabac et de cigarettes en Europe. Il travaille également aux États-Unis, en Amérique du Sud et au Moyen-Orient (Grèce et Turquie).
Ses stages lui donnent l'opportunité de passer les examens de « grading schools » (écoles d'expertise des tabacs) à [Wilson,Virginia] pour le Flue cured et de Lexington,Kentucky pour le Burley.
Mais il reste encore à approfondir l'art des mélanges et des procédés de fabrication. Il suit alors une formation sur les machines et découvre les derniers processus de fabrication des cigarettes. Il s’organise pour pouvoir effectuer des stages pratiques chez les plus grands fabricants de l'époque : en Allemagne, en Angleterre, aux États-Unis, en Amérique du Sud, en Amérique Centrale. Pour la partie commerciale et le marketing, il fait un stage en Allemagne chez Reemtsma et termine avec un cours spécial de trainee de 6 mois chez J. Walter Thompson à New York, aujourd’hui le groupe Wunderman Thompson, fin 1955. Il doit quitter New-York au début de la Guerre du Vietnam car les États-Unis recrutent tout résident sur le territoire pour la guerre.
1956 – Carrière au sein de F.J. Burrus
Cette partie s'appuie sur les travaux du chercheur Philippe Turrel. Charles débute comme cadre dans la production. En entrant comme aîné, il doit dédommager ses trois frères et rembourser son père pour les frais de ses stages. Il doit s’endetter pour cela.
Les associés-gérants le chargent d'une mission : il manque dans l'assortiment FJB un produit original, destiné à une génération plus jeune de fumeurs en constante augmentation. Il forme un groupe de développement pluridisciplinaire.
1958 – le lancement de la cigarette la Parisienne Super
Cette partie s'appuie sur les travaux du chercheur Philippe Turrel. Elle est le fruit d'un travail d'équipe qui démarre, dans un paquetage rouge (et non pas jaune créé en 1887) inédit et un goût Maryland orientalisé. Les résultats à la suite de ce lancement valent à Charles, la même année, de la part des associés, la promotion au grade de Directeur technique avec plein pouvoir sur tout ce qui relève de la création du produit à son développement jusqu’à sa fabrication.
1960 – Le lancement de la cigarette Kent
Cette partie s'appuie sur les travaux du chercheur Philippe Turrel, auteur de nombreux ouvrages sur la famille Burrus, notamment la Saga des Burrus, le clan des audacieux, Éditions Slatkine, 2018. (Voir bibliographie). F.J. Burrus n'a pas de cigarette internationale ni d'American blend d'origine. En bonne intelligence avec les associés, Charles négocie, avec son équipe, la licence de la Kent de P. Lorillard & Co, New York. La fabrication est assumée par FJB à Boncourt, la vente pour le marché suisse. La promotion et le marketing sont à Zurich, par sa société sœur Turmac, acquise par FJB en1927.
1968 - Création de la cigarette Select
Cette partie s'appuie sur les travaux du chercheur Philippe Turrel. Charles Burrus agrandit la ligne de produits en proposant la Select et son triple filtre exclusif à l'époque. Ce produit présente plusieurs innovations techniques. La Fédération Suisse des Consommateurs classe ce produit à la 1re place du marché en raison de ses qualités de haute filtration. Plusieurs produits vont être déclinés sous le brand Select.
1976 - Charles devient associé-gérant de F.J. Burrus
Cette partie s'appuie sur les travaux du chercheur Philippe Turrel. En 1976, Léon, père de Charles se retire. Charles devient Président et associé gérant. Il assure la direction générale de F.J. Burrus.
Avec ses associés, Xavier, René et Paul Burrus, Charles transforme en 1978, FJB en SA, puis en 1983, en holding. Il faut noter qu’avant la création de la SA, les associés étaient solidairement responsables sur leur bien propre. Charles Burrus est nommé Président et administrateur-délégué. Sous son impulsion, F.J. Burrus prend un tournant décisif. Charles, Président, nomme un nouveau Directeur général, François Janet. Une bonne gouvernance est introduite : il y a désormais séparation entre l'actionnariat qui détermine les grandes orientations (conseil d’administration) et l'opérationnel pour la mise en œuvre, sous l'égide du directeur général.
L'usine et les installations prennent de l'âge, les produits quelques rides ; les prix de revient sont trop hauts par rapport aux concurrents. Charles initie l'extension et la rénovation des bâtiments. Il installe de nouvelles chaînes de fabrication plus rapides. Il s’appuie sur les dernières techniques informatiques et assure une formation continue aux ouvriers, leur permettant de garder un excellent niveau de formation. Il donne un coup de jeune aux produits (mélanges, longueur de la cigarette, graphisme et cellophane peu pratiqué) et construit un bâtiment à Lausanne, (sis 48 avenue de Rhodanie), pour accueillir la direction marketing et vente. Ils s'avèrent nécessaires pour rester compétitifs et accéder à l'exportation. En 1979, FJB perd la Kent reprise par ses nouveaux propriétaires, British American Tobacco (BAT). Dans les années 1980, un accord de licence est conclu avec Pierre Cardin pour fabriquer une cigarette « American blend » portant son nom et son image.
1984- Les nouveaux défis du secteur du tabac pour F.J. Burrus
Cette partie s'appuie sur les travaux du chercheur Philippe Turrel. Le marché suisse dans son ensemble faiblit d'année en année. Pour survivre, il est impératif de se lancer dans l'exportation. Les prix doivent être très limés. La concurrence est acharnée. Ainsi, les gros investissements consentis au moment de la passation de pouvoirs trouvèrent leur pleine justification lors de cette nouvelle étape sur le marché international. Finalement, sous l’impulsion de monsieur François Janet, le volume exporté devient quatre fois plus important que la production suisse, ce qui permet à F.J. Burrus de garder ses effectifs (environ 600 employés) et d'éviter le chômage technique, grande préoccupation de Charles.
En 1984, la raison sociale est modifiée en Burrus Holding S.A. Une formule plus adaptée aux nouveaux impératifs fiscaux de la République et canton du Jura, plus souple également : la holding permet un meilleur règlement des problèmes de succession, tout en offrant la possibilité aux générations futures, si elles le souhaitent, de faire coter les actions en bourse ou de s’adosser à un autre groupe.
1996 - La vente de F.J. Burrus Ă Rothmans International
La mondialisation du tabac a réduit sensiblement le nombre d'entreprises indépendantes dans le monde. D'une centaine en 1950, il n'en reste que 5 à 6 en 1990. La situation de l’entreprise bien que très rentable n'est plus tenable à terme pour de multiples raisons. En 1995, Burrus réalise un chiffre d’affaires proche des 550 millions de francs contre 397 millions en 1993. Au niveau mondial, Burrus n’a pas la taille critique malgré sa position de numéro 2 sur le marché suisse.
Principal contribuable et deuxième employeur du canton du Jura[3], le groupe Burrus, avec ses 650 collaborateurs et son unique centre de production à Boncourt, reste une PME suisse face aux multinationales. « La décision de vendre est une décision grave et impliquante », observe François Janet. Les associés ne l’ont pas prise le cœur léger. Ils ont choisi de privilégier la pérennité de l’œuvre, plutôt que de favoriser l’ego familial. On voit souvent des sociétés familiales en difficulté se cramponner jusqu’au dernier moment, et couler pavillon haut. Les Burrus ont eu la sagesse et l’intelligence stratégique de vendre à un moment où l’entreprise se trouvait à un niveau de performance appréciable, et où elle était manifestement convoitée. »
En 1996, le groupe néerlandais et sud-africain de cigarettes Rothmans International prenait le contrôle de F.J.Burrus[4].
Charles a tenu haut la tradition héritée de son père et de ses ancêtres pendant 176 ans à Boncourt. Il a beaucoup reçu et, à son tour, il a tenu à beaucoup donner. Les emplois à Boncourt chez BAT sont toujours assurés en 2020, soit plus de 20 ans après la vente ce qui fait de Boncourt une des communes les plus riches[5].
Charles Burrus, acteur du développement économique et philanthrope
Charles et l'avenir Ă©conomique du canton du Jura
Charles Burrus participe activement au développement du Jura à travers des sociétés à capital-risque, Cofidep ou Régiotech par exemple, ou par des prises de participations en direct (Domofen). Il soutient la presse du Jura et la radio régionale. De plus, membre de la Chambre de Commerce depuis de nombreuses années, il a représenté le canton pendant 13 ans au Vorort, actuellement Économie suisse. Il y a un seul représentant pour le Jura.
Durant sa présidence au sein de F.J.Burrus, il poursuit l’attribution des « Bourses Burrus » en faveur de chercheurs scientifiques, que son père Léon a institué en 1964.
Le Collège St-Charles de Porrentruy
Pour Charles Burrus, toujours épaulé par son épouse qu’il surnomme affectueusement Nado, la jeunesse et sa formation ont été au cœur de ses préoccupations. La fondation Novandi concrétise cette aspiration. Ils attribueront des bourses à des étudiants méritants.
Charles Burrus s'est voué au développement du Collège Saint-Charles depuis 1957[6]. Il en fut pendant dix ans administrateur, puis pendant vingt-cinq ans président (1983-2008). Au-delà de la transmission du savoir, Charles Burrus a mis l'accent sur la culture générale assortie d'esprit critique.
À l'occasion du centenaire de ce lycée-collège, il entreprend la rénovation complète des bâtiments ainsi que de leur équipement. Il soutiendra ce collège avec un ami mécène, monsieur Gody Aeschbacher, refusant par exemple d’augmenter les frais de scolarité pour permettre aux Jurassiens modestes d’avoir une alternative dans leur formation.
Au fil des ans, le Collège a été privé du concours des chanoines de l'Abbaye de St-Maurice, à cause du manque de vocations. Des laïcs les ont remplacés ce qui implique une masse salariale en augmentation. Certes, l'État y participe mais les ressources sont insuffisantes pour couvrir certains investissements et frais de fonctionnement. Il a su défendre les intérêts du collège auprès du gouvernement jurassien qui a régulièrement diminué les subsides du collège.
La Fondation Guilé
En 2000, dans l'ancienne demeure et propriété de ses parents, à Boncourt, Charles, toujours soutenu par son épouse Bernadette, fonde la Fondation Guilé[7] destinée à susciter plus d'humanité chez les décideurs et davantage de responsabilité sociale dans les entreprises, tout en veillant au développement durable. La stratégie de la Fondation évoluera pour chercher à avoir le maximum d’impact via les porteurs de responsabilité dans le monde des grandes entreprises.
La Fondation offre, par la mise à disposition du Domaine de Guilé, 18 hectares, un lieu privilégié de réflexion, de formation et d'échange. La Fondation a un caractère de pure utilité publique et ne poursuit aucun but lucratif. Elle s'adresse en premier lieu aux responsables économiques, politiques, sociaux ainsi qu'aux vecteurs d'opinion.
Dès 2005, elle soutient les actions du Pacte mondial des Nations-Unies, Global Compact. La Fondation Guilé évaluera jusqu’en 2016 chaque année une centaine de multinationales dans le monde sur la base des 10 critères du Global Compact. Son action sera remarquée en Europe (prix « profit for not profit Awards »12 juin 2012). Elle organisera avec la Confédération Suisse cinq « privat events » à Davos lors du WEF.
Sa mission s’est achevée en 2017 sur décision du conseil de Fondation, présidé par son Régis Burrus. Le Domaine de Guilé, propriété de la fondation a été offert à la Fondation Les Castors le 23 avril 2018.
La Fondation Novandi
En 1997, Charles Burrus et son épouse, Bernadette, créent La Fondation Novandi. Cette fondation a pour but de promouvoir et d’encourager le développement et l’épanouissement de la jeunesse en Suisse sur les plans éducationnel, moral, intellectuel, culturel et sportif.
Bernadette et Charles Burrus ont tenu à répercuter sur la jeunesse et les futurs porteurs de responsabilité quelques fruits récoltés au cours de leur vie, grâce à leur travail et à la chance qui leur a souri.
Autres soutiens financiers en faveur de l'Église, des institutions religieuses, des jeunes handicapés, de la culture et des sports.
Bourses d'Ă©tudes
Charles et Bernadette Burrus ont tenu à instaurer des bourses pour soutenir des élèves méritants et pour la formation des élèves handicapés. Ils ont également soutenu des jeunes séminaristes dont certains sont devenus évêques.
Contributions en faveur d'institutions pour des jeunes handicapés
La Fondation Les Castors Ă Porrentruy (1983)
Charles Burrus a accueilli en 1984 le premier atelier intégré en accueillant des travailleurs en situation de handicap, en leur permettant ainsi de s’intégrer dans le monde du travail et d’accéder à une belle valorisation.
Contributions culturelles
Musée d'Art et d'Histoire à Delémont et Musée de l'Hôtel-Dieu à Porrentruy, Université de Fribourg.
Contributions aux activités sportives, notamment de la jeunesse
Union Sportive, Boncourt - USB (football), Basket-Club Boncourt - BCB, Office des Sports de la République et Canton du Jura, Delémont, Société de Cavalerie d'Ajoie (ensemble sportif), clubs et associations équestres.
Le centre Equestre de Chevenez
Charles Burrus et Bernadette ont toujours estimé que la pratique du cheval est un terreau fertile pour développer le sport dans la solidarité avec autrui en complicité avec le cheval. En 2004, ils fondent avec la cavalière émérite Delhia Oeuvray le vaste centre équestre de Chevenez dans le Jura. En reconnaissance, une rue Charles Burrus est inaugurée en proximité du centre équestre de Chevenez.
Bibliographie
- La saga des Burrus, le clan des Audacieux, Éditions Slatkine, 2018
- De Boncourt (Suisse) à Sainte-Croix-aux-Mines. Le coup de tabac des Burrus d’Alsace, Éditions du musée, 2014
- De Bernadette FĂ©au Ă Nado Burrus, quatre-vingts ans d'histoire Ă partager, 2019
Notes et références
- « Burrus, Charles (1929-2011) », sur diju.ch,
- Philippe Turrel, La Saga des Burrus, le clan des audacieux, Éditions Slatkine,
- 24heures.ch, « Il y a 20 ans, Burrus perdait son indépendance »
- latribune.fr, « Rothmans International acquiert le suisse Burrus »,
- Le Temps, « La bonne fortune des Burrus »
- « Collège Saint-Charles »
- « L'exemple de la famille Burrus »