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Chapelle Notre-Dame de Montaigu (Villers-la-Ville)

La chapelle Notre-Dame de Montaigu est une chapelle de style classique qui fait partie du domaine des ruines de l'abbaye de Villers-la-Ville, dans la province du Brabant wallon en Belgique.

Chapelle Notre-Dame de Montaigu de Villers-la-Ville
Image illustrative de l’article Chapelle Notre-Dame de Montaigu (Villers-la-Ville)
Présentation
Type Chapelle
DĂ©but de la construction 1615-1616
Fin des travaux 1720
Style dominant style classique
GĂ©ographie
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
RĂ©gion Drapeau de la RĂ©gion wallonne RĂ©gion wallonne
Province Drapeau de la province du Brabant wallon Province du Brabant wallon
Ville Villers-la-Ville
CoordonnĂ©es 50° 35′ 22″ nord, 4° 31′ 55″ est
GĂ©olocalisation sur la carte : Brabant wallon
(Voir situation sur carte : Brabant wallon)
Chapelle Notre-Dame de Montaigu de Villers-la-Ville
GĂ©olocalisation sur la carte : Belgique
(Voir situation sur carte : Belgique)
Chapelle Notre-Dame de Montaigu de Villers-la-Ville

Construite en 1615, la chapelle fut un centre de pèlerinage marial mais elle est aujourd'hui en ruines et n'est plus utilisée pour le culte.

Localisation

La chapelle se dresse sur la colline de la Garenne[1] - [2] - [3] - [4], dans la partie orientale du site des ruines de l'abbaye de Villers-en-Brabant, donc Ă  l'est du chemin de fer.

Historique

La chapelle a été bâtie en 1615-1616[4] par Robert Henrion[5], 49e abbé de l'abbaye de 1587 à 1620[6], qui redressa la situation économique de l'abbaye et fut également un bâtisseur à qui on doit non seulement la chapelle mais aussi la bibliothèque qui deviendra par la suite le dortoir des jeunes moines[5].

Érigée pour abriter une statue en chêne de la Vierge Marie, reproduction de Notre-Dame de Montaigu, reçue de l'évêque d'Anvers[1] - [7] (statue qui se trouve actuellement dans l'église de Villers), la chapelle devint rapidement un lieu de pèlerinage attirant des malades atteints de fièvres diverses[8].

Elle fut rebâtie en 1720 par Jacques Hache, 61e abbé de Villers de 1716 à 1734[6] - [7] - [9], qui l'orna de sa devise[3].

La chapelle apparaît après cette reconstruction sur une gravure de Jean-Baptiste Berterham datée de 1726[8].

Les armoiries et la devise de l'abbé Jacques Hache : Post tenebras spero lucem

Architecture

Les escaliers

Escalier supérieur gauche

La chapelle se dresse sur la « colline de la Garenne Â», qui doit son nom au fait que l'abbĂ© Van Zeverdonck (45e abbĂ© de 1524 Ă  1545[6]) y avait Ă©tabli une garenne (ou chasse gardĂ©e) qu'il peupla de mules sauvages[10].

On y accède depuis le jardin du palais abbatial édifié par l'abbé Jacque Hache en 1720-1721[1] par un large escalier de pierre flanqué de terrasses qui constituait une belle perspective avant que le site ne soit mutilé par la ligne de chemin de fer au XIXe siècle[1].

Cet escalier monumental, qui relie la partie centrale du palais abbatial à la chapelle Notre-Dame de Montaigu[1], comporte une cinquantaine de marches, réparties en trois volées, que les pèlerins gravissaient à genoux. Ce premier escalier arrive au pied d'un mur surmonté d'une balustrade de pierre et se divise, à droite et à gauche, en deux escaliers plus petits comportant chacun vingt marches.

Le grand escalier

La chapelle

La chapelle est un petit édifice octogonal[4], aujourd'hui en ruines, construit en moellons de schiste, doté d'une soubassement en saillie d'environ un mètre de haut et orné de chaînages d'angle et d'une corniche en pierre bleue (petit granit). La corniche est le fruit d'une réfection moderne car elle n'apparaît pas sur les cartes postales anciennes.

Chacune des faces de la chapelle est percée d'une haute fenêtre cintrée à encadrement de pierre bleue, à l'exception de la façade occidentale, dirigée vers l'abbaye, qui est percée d'une porte dont les impostes font corps avec les harpes des chaînages d'angle et dont l'arc en plein cintre est surmonté d'un puissant larmier en forme de sourcil.

Cette porte est surmontée d'un bas-relief portant les armoiries et la devise de l'abbé Jacques Hache[3] :

Post tenebras spero lucem[4].

Ce qui signifie Après les ténèbres, j'espère la lumière.

D'après la gravure de Berterham datée de 1726, la chapelle était jadis coiffée d'une toiture en cloche surmontée d'un clocheton[8].

La façade occidentale
La porte cintrée
La fenêtre méridionale

Références

  1. Odile de Bruyn, Coup d'Ĺ“il sur les jardins de Wallonie, Editions Mardaga, 2007, p. 96
  2. Ancien plan des ruines de l'abbaye
  3. Légende d'une carte postale ancienne de la série "La Belgique historique", éditeur E. Desaix de Bruxelles (carte reproduite sur le site Wiki-villers-la-ville.be)
  4. Jules Tarlier, Les ruines de l'abbaye de Villers, Ă©diteur H. Tarlier, 1857, p. 63
  5. Omer Henrivaux, Autour de l'abbatiat de Robert Henrion - 180 ans d'histoire de l'abbaye de Villers 1486-1666, Editions Nauwelaerts, 2002, cité par Eric Meuwissen dans un article intitulé "Villers-la-Ville, du jamais-dit sur l'histoire de l'abbaye cistercienne" paru dans le journal Le Soir le 19 juin 2002
  6. Chronologie des abbés de Villers sur le site Wiki-villers-la-ville.be
  7. Histoire de l'abbaye sur le site Wiki-villers-la-ville.be
  8. Panneau explicatif érigé face à la chapelle
  9. Villers-la-Vigne - Le vignoble: un peu d'histoire
  10. Alphonse Wauters, L'ancienne abbaye de Villers: Histoire de l'abbaye et description de ses ruines, Ă©diteur Jules GĂ©ruzet, 1856, p. 97
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