Chancellerie de Navarre
La chancellerie de Navarre est la cour suprême de justice du royaume de Navarre. Elle est restaurée en 1524 par Henri II de Navarre à Saint-Palais. Ses audiences siégent alors dans l'église Saint-Paul.
Histoire
Il y a apparence que le chancelier de Navarre fut supprimé après l'avènement d'Henri IV, roi de Navarre, à la couronne de France[1].
Les chanceliers (1524-1620)
Les chanceliers de Navarre ont été :
- Pierre de Biaix (vers 1525-26)[2] - [3],
- Nicolas Dangu (†1567),
- Nicolas Compain (†1571),
- Henri de MĂŞmes[4],
- Michel Huraut de l'Hopital (†1592)[5],
- Soffrey de Calignon (1593 †1606)[6],
- Nicolas Brûlart de Sillery (1607).
La maison de Navarre comprenait outre le chancelier, également un surintendant, parfois distinct de son chef de conseil. Les surintendants ont été : Jacques de Ségur de Pardaillan (1583-1588)[7], durant sa mission en Angleterre, c'est Philippe Duplessis-Mornay (1583, 1594[8], 1611), et Claude-Antoine de Vienne, seigneur de Clervant[9], qui le remplacent, à son retour la charge de surintendant est partagé entre les trois en 1585 ; Claude de Bullion (1612)[10], Nicolas Chevalier, Claude Bouthilier (1632)[11].
En 1607, les affaires et finances de Navarre furent réunies avec celle de France[12].
Son union au conseil souverain de Béarn forme le parlement de Navarre siégeant à Pau. À la suite de son déménagement à Pau, dans l'enceinte du Parlement de Navarre elle est remplacée par la sénéchaussée de Navarre.
Les fondements de la constitution navarraise exigent que la justice soit rendue dans le royaume et interdisent aux habitants tout recours hors celui-ci[13].
Composition de la Chancellerie de Navarre (1524-1620)
La chancellerie du royaume de Navarre, restaurée en 1524 par le roi Henri II, siégeait dans la ville de Saint-Palais[14].
Elle était composée ainsi:
- un office de président, ayant le titre de vice-chancelier du royaume de Navarre
- cinq offices de conseillers
- un office d'avocat général
- un office de procureur général
À la suite de l'Édit de Pau en 1620, qui entraine l'union de la Chancellerie de Navarre avec le Conseil souverain de Béarn pour former Parlement de Navarre siègeant à Pau, les membres de la Chancellerie intégrent la nouvelle institution en conservant leur office, le vice-chancelier devenant président à mortier, l'avocat général de la Chancellerie devenant seul procureur général du nouveau parlement et le procureur général de la Chancellerie devenant second avocat géneral du nouveau parlement.
Notes et références
- Denis Diderot et Jean D'Alembert, Encyclopédie Ou Dictionnaire Raisonné Des Sciences, Des Arts et Des Métiers, 1753, p. 102.
- Gustave Bascle de Lagrèze (1851), p. 342. .
- Gustave Bascle de Lagrèze (1851), p. 347. .
- Clément Plombeux et Henri Agasse, Encyclopédie méthodique, 1784, t. 3, p. 547.
- Philippe Huraut de Cheverny, MĂ©moires de Messire Philippe Hurault, Comte de Cheverny, 1789, p. 48.
- Nicolas Chorier, Artus Prunier de Saint André universelle, 1880, p. 13.
- Alexandre Teulet, Relations politiques de la France et de l'Espagne avec l'Écosse au XVIe s. 1515-1603, 1862, p. 331.
- Hugues Daussy, Les huguenots et le roi : le combat politique de Philippe Duplessis-Mornay, 2002, p. 574.
- Mémoires et Documents. Société d'Histoire et d'archéologie de Genève, t. 25, 2e série, t. 5, p. 246.
- Louis de Saint-Simon, MĂ©moires, par A. de Boislile. 1879, p. 104.
- Marie-Catherine Vignal-Gouleyrau, Le trésor pillé du roi : correspondance du cardinal de Richelieu, 2013, t. 1, p. 131.
- Michaud Poujalat, Mémoires de Sully, 1837, 2e série, p. 211.
- « Histoire », sur http://www.montagne-paysbasque.com (consulté le ).
- « L'État de la France (1736) »