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Championnats d'Europe d'aviron 1912

Les championnats d'Europe d'aviron 1912, vingtième édition des championnats d'Europe d'aviron, ont lieu le à Genève, en Suisse. Il s'agit de la quatrième fois que la Suisse organise cette compétition après 1896 à Genève, 1901 à Zurich et 1908 à Lucerne.

Championnats d'Europe d'aviron 1912
Dessin d'une course de quatre avec barreur
Affiche de la compétition.
Généralités
Sport Aviron
Organisateur(s) Fédération internationale des sociétés d'aviron
Édition 20e
Lieu(x) Pregny
Genève
Drapeau de la Suisse Suisse
Date

Navigation

Quatre nations (Italie, France, Belgique et Suisse) participent à la compétition. Les pays participants engagent leurs champions nationaux dans les cinq catégories au programme (skiff, deux de pointe avec barreur, deux rameurs en couple, quatre avec barreur et huit).

La Suisse, Ă  domicile, domine cette Ă©dition avec cinq mĂ©dailles en cinq courses dont trois titres. La compĂ©tition attire 40 000 spectateurs sur les quais du LĂ©man.

Organisation

SĂ©lection de la ville hĂ´te

L'organisation de la compétition tourne entre les cinq nations membres (France, Suisse, Italie, Alsace-Lorraine et Belgique) de la Fédération internationale des sociétés d'aviron (FISA)[1]. Lors du congrès de la FISA précédant les championnats d'Europe d'aviron 1911 à Côme, l'Alsace-Lorraine dont c'était le tour renonce à l'organisation en raison de la difficulté à rassembler les fonds nécessaires et l'impossibilité d'avoir accès au port de Kehl[2]. La Fédération suisse se porte volontaire et obtient l'organisation de la compétition[3]. Lors de son assemblée générale, la Fédération suisse confie l'organisation de la compétition à la Société nautique de Genève[4]. Il s'agit de la quatrième fois que la Suisse organise la compétition après 1896 à Genève, 1901 à Zurich et 1908 à Lucerne[3].

Site de la compétition

Une carte de Genève avec les lieux relatifs à la compétition
Le plan du site de la compétition.

Un moment envisagĂ©es sur la « rive française »[5], les courses sont finalement organisĂ©es sur la rive droite (rive suisse) comme en 1896[Livre 1]. Cette rive est en effet moins exposĂ©e au vent[5]. Le bassin de km s'Ă©tend de Pregny jusqu'au quai du LĂ©man, en face du Palais Wilson[3]. Le bassin a Ă©tĂ© « remontĂ© » de 200 m par rapport Ă  1896[6]. L'alignement des concurrents au dĂ©part se fait Ă  l'aide de bateaux bouĂ©es[Livre 1]. Le « champ de courses » est clĂ´turĂ© sur les deux cents premiers mètres et sur les cinq cents derniers mètres afin d'Ă©viter que les concurrents ne rencontrent des promeneurs[Livre 1]. Deux tribunes offrant 700 places sont installĂ©es près de l'arrivĂ©e[7]. Un bateau d'une capacitĂ© de 400 places suit toutes les courses[7]. Les organisateurs mettent Ă  disposition des pays participants des garages pour les embarcations, des vestiaires, des douches ainsi qu'un atelier de rĂ©paration[7].

Comité d'organisation

Le comité d'honneur de la compétition est composé de[8] : Henri Fazy (président du Conseil d’État), Albert Maunoir (conseiller d’État), Jules Perréard (conseiller d’État), Adolphe Vautier (conseiller d’État), Louis Chauvet (président du conseil administratif), Edmond Imer-Schneider (conseiller administratif), Henry Boveyron (président du Grand Conseil) et John Gignoux (vice-président du grand conseil)[8]. Plusieurs commissions sont nommées[8].

Louis Choisy est considéré comme le « grand organisateur » de la compétition[Livre1971 1]. Il est un ancien rameur et un membre de la Société nautique de Genève[Livre1971 1].

Le dessin de l'affiche a Ă©tĂ© confiĂ© aux graphistes Kohler et Baud[9] - [Livre 1], tandis que son impression revient Ă  la maison Sonor[Livre 1]. L'affiche, jugĂ©e très rĂ©ussie, a Ă©tĂ© distribuĂ©e Ă  1 000 exemplaires dans toute l'Europe ainsi qu'Ă  150 journaux[9] - [10]. La Ville et le canton de Genève ont soutenu financièrement l'organisation[3]. De « nombreux dons » ont Ă©galement permis de complĂ©ter le budget[5]. L'Ă©preuve est pour la première fois chronomĂ©trĂ©e par Longines[11] - [Livre 1].

Calendrier des Ă©preuves

Les délégations arrivent le vendredi 16 août[12]. Le matin du samedi 17 août, la Fédération internationale visite le parcours et les installations[12]. À 11 h, les représentants des fédérations membres de la FISA sont accueillis par les autorités genevoises[12]. La Fédération internationale des sociétés d'aviron tient son congrès la veille de la compétition[13]. Le 17 août, la Société nautique de Genève organise également des courses à voile et de canots automobiles, ainsi qu'un concours de natation[3] - [12].

Le 18 août, l'ordre des courses est le suivant[12] :

Horaires de la compétition
Prix Course Horaire
Prix de la FranceQuatre de pointe avec barreur14 h 30
Prix de la BelgiqueSkiff15 h 15
Prix de l'AdriatiqueDeux de pointe avec barreur16 h
Prix de la SuisseDeux rameurs en couple16 h 45
Courses de yoles de mer17 h 15
Prix de l'ItalieHuit de pointe avec barreur17 h 45
Duel Lyon - Genève en huit18 h 15
Un avion au dessus du LĂ©man.
« Meeting d’hydroaéroplanes de Genève » les 19 et 20 août.

En marge de la compétition, la Société nautique de Genève organise une course de yole de mer à quatre rameurs[13]. Dix équipes se sont inscrites à cette course[14]. Un duel entre la Société nautique de Genève et le cercle de l'Aviron de Lyon est également organisé[15]. Un orchestre, l'Harmonie nautique, joue à proximité de l'arrivée pendant les courses[11].

La compétition est suivie, les 19 et 20 août, par le « Meeting d’hydroaéroplanes de Genève »[11] - [16].

Le mercredi 21 août, une « grande fête de la nuit » est organisée par l'association des intérêts de Genève avec notamment un feu d'artifice et l'embrasement de la rade[12].

Congrès de la FISA

La FĂ©dĂ©ration internationale des sociĂ©tĂ©s d'aviron tient son congrès la veille de la compĂ©tition, l'après-midi du samedi 17 aoĂ»t Ă  la salle de l'Alabama de l’hĂ´tel de ville de Genève[Livre 2]. Douze dĂ©lĂ©guĂ©s reprĂ©sentant six nations sont prĂ©sents[Livre 2]. L'ordre du jour porte notamment sur l'intĂ©gration de la FĂ©dĂ©ration allemande d'aviron[13]. Sous la pression des fĂ©dĂ©rations belges et suisses notamment[17], l'Alsace-Lorraine s'est retirĂ©e lors du dĂ©but d'annĂ©e 1912 de la FISA afin de laisser « la place » Ă  l'Allemagne. L'entrĂ©e de l'Allemagne est acceptĂ©e Ă  l'unanimitĂ©[Livre 2]. Par ailleurs, le poids du barreur est modifiĂ© : il est dĂ©sormais fixĂ© Ă  50 kg minimum[Livre 3]. Ă€ partir de ce congrès, une seule fĂ©dĂ©ration nationale peut ĂŞtre membre de la FISA[Livre 3]. L'Allemagne obtient l'organisation des championnats d'Europe en 1914[Livre 3]. Cette Ă©dition n'aura finalement pas lieu en raison de la Première Guerre mondiale[Livre 3].

Participants

SĂ©lections

Lors des dix-neuf éditions précédentes, 89 courses ont été disputées[1]. La Belgique en a remporté 41, la France 30, l'Italie 13, la Suisse 4 et l'Alsace-Lorraine 1[1].

Les fĂ©dĂ©rations membres de la FISA peuvent engager une Ă©quipe par course[1]. Les fĂ©dĂ©rations ont jusqu'au (17 heures) pour procĂ©der Ă  leurs engagements sur les courses des championnats d'Europe[18]. Pour la course de yole de mer, les clubs peuvent s'engager jusqu'au (midi)[18]. Les droits d'engagements sont fixĂ©s Ă  20 francs suisses[18] - [19].

Quatre pays (la France, la Belgique, l'Italie et la Suisse) décident de participer à la compétition[20]. Le club de la Société nautique de Genève avait envoyé une invitation aux sociétés nautiques des Pays-Bas, d'Angleterre et d'Allemagne, sans succès[1].

Les athlètes participants sont dĂ©signĂ©s Ă  l'issue de leurs championnats nationaux respectifs[1] - [21]. Les championnats de Suisse ont lieu le Ă  Interlaken[Livre1971 2]. Charles Holzmann et Albert Felber, entraĂ®nĂ©s par Louis Choisy, remportent le titre en deux de pointe avec barreur[Livre1971 2]. Mis Ă  part Philippe Pettmann, qui termine 2e en skiff, les champions de Suisse reprĂ©sentent leur pays lors des Championnats d'Europe[22] - [Note 1]. La Belgique dĂ©signe ses athlètes après les championnats nationaux qui ont eu lieu le 4 aoĂ»t[23]. L'Italie en fait de mĂŞme après ses championnats nationaux des 10 et 11 aoĂ»t Ă  CĂ´me ainsi que la France, qui a organisĂ© ses championnats le 15 aoĂ»t Ă  Mâcon[23] - [24]. DisputĂ©s devant 8 000 spectateurs, ces championnats ont notamment vu le huitième sacre consĂ©cutif de Gaston Delaplane en skiff[25].

Liste des engagés et favoris

Voici la liste des engagés dans la compétition[3] :

RĂ©partition des participants par pays et par Ă©preuves
Bateaux Drapeau de la France France Drapeau de la Belgique Belgique Drapeau de la Suisse Suisse Italie
Skiff
1x
Société régates de Monaco
Gaston Delaplane
Royal Club Nautique de Gand
Polydore Veirman
Rowing Club Lausanne
Philippe Pettmann
Canottieri Lario
Giuseppe Sinigaglia
Deux de pointe avec barreur
2+
Club nautique athlétique de Rouen
R. Testut
F. Morel
Barreur : Paul Thivans
Royal Club Nautique de Gand
Angillis
Verliefde
Barreur : ?
Société nautique de Genève
Charles Holzmann
Albert Felber
Barreur : Albert Riotton
Reale SocietĂ  Canottieri Cerea
Franco Gianolio
Giorgio Lajolo
Barreur : M. Charvet
Deux rameurs en couple
2x
RĂ©gates macĂ´nnaises
Dupré
Reydellet
Cercle des régates de Bruxelles
Bruce
Sadzawska
Grasshopper Club Zurich
Paul Schmid
Hans Walter
SocietĂ  Canottieri Milano (it)
Erminio Dones
Pietro Annoni
Quatre avec barreur
4+
Rowing Club Castillon
Halcet
Dubourdieu
Saintongey
Louis Thomaturge
Barreur : ?
Royal Club Nautique de Gand
Guillaume Visser
Georges van den Bossche
Edmond van Waes
Georges Willems
Barreur : Leonard Nuytens
Grasshopper Club Zurich
Hans Walter
Max Rudolf
Paul Schmid
Walter Schoeller
Barreur : Charles Muhr
Canottieri Lario
Emilio Lucca
Enrivo Marinoni
Nino Torlaschi
Felice Monza
Barreur : Plinio Urio
Huit
8+
Rowing club de Paris
Douard
Germain Chaussat
F. Malafosse
Marcel Monniot
Hermann Barrelet
J. de Molènes Metais
Baudechon
Barreur : ?
Royal Club Nautique de Gand
Guillaume Visser
Georges van den Bossche
Edmond van Waes
Georges Willems
Raes
Vanden Moortgate
Angillis
Verliefde
Barreur : ?
Grasshopper Club Zurich
Hans Walter
Max Rudolf
Paul Schmid
Walter Schoeller
Georges Thoma
Paul Rudolf
F. Bon
James Schmid
Barreur : Charles Muhr
Canottieri Lario
Emilio Lucca
Enrico Marinoni
Ettore Lucioni
Orlando Pontiggia
Antonio Corticelli
Giuseppe Sinigaglia
Nino Torlaschi
Felice Monza
Barreur : Plinio Urio
un homme dans un bateau d'aviron
Giuseppe Sinigaglia en 1913.

Les équipes sont annoncées comme « excellentes » et les pronostics sont difficiles[26]. En quatre avec barreur, la Suisse, tenante du titre, est annoncée favorite avec l'Italie[3]. En skiff, Giuseppe Sinigaglia et Polydore Veirman sont les favoris[3]. L'Italien, tenant du titre, « semble devoir l'emporter »[3]. Le champion de Suisse, Paul Schmid, est remplacé par Philippe Pettmann[3]. La participation de Gaston Delaplane, champion de France pour la huitième fois consécutive en skiff quelques jours plus tôt, est incertaine en raison de la fatigue engendrée par les championnats de France[27].

En deux de couple, les Italiens, Erminio Dones et Pietro Annoni se détachent du lot[3]. En deux de pointe avec barreur, les équipes de Côme et Gand sont absentes[3], car les clubs de Venise, Canottieri Querini et Canottieri Bucintoro sont suspendus pour un an par la Fédération italienne en raison d'incidents lors des sélections pour les Jeux olympiques d'été de 1912[28]. Cette suspension prive l'Italie de deux champions d'Europe[28]. Les Suisses et les Français sont par conséquent favoris[3]. Une course haletante est attendue entre les quatre équipes[3].

Dans le huit, les Français, vainqueur à Henley[29], sont attendus[27] - [30].

Déroulement de la compétition

Récit de la compétition

un homme dans un bateau d'aviron vu de côté
Polydore Veirman en 1913.

Le quatre avec barreur (Prix de la France) a Ă©tĂ© remportĂ© par la Suisse[11]. Les Italiens et les Belges ont fait un meilleur dĂ©part mais le bateau du Grasshopper Club Zurich a pris la tĂŞte après 1 000 m et remporte très facilement la course[11] - [Livre 1]. Le bateau termine en effet avec plusieurs[Note 2] longueurs d'avance sur la Belgique et l'Italie[11] - [28]. Le duel pour la deuxième place est très disputĂ© entre ces deux nations[11]. Le bateau belge dĂ©pose une rĂ©clamation Ă  propos d'une gĂŞne du bateau de police mais le juge arbitre la refuse[11]. La France est loin derrière (Ă  environ « une quinzaine de longueurs »[11]) et termine quatrième[11]. Louis Thomaturge a dĂ» ĂŞtre remplacĂ© au dernier moment en raison d'une crise de foie[11].

La course de skiff (Prix de la Belgique) est remportĂ© par le Belge Polydore Veirman, vice-champion olympique un mois plus tĂ´t, devant l'Italien Giuseppe Sinigaglia[11]. Le Belge s'est dĂ©tachĂ© après 1 000 m de course[11]. L'Italien remonte en fin de course[Livre 1] mais termine Ă  une longueur[11]. DistancĂ©, le Suisse Philippe Pettmann termine 3e[11]. Le Français Gaston Delaplane a abandonnĂ© après km de course[11], en mĂ©forme en raison d'une opĂ©ration subie en dĂ©but d'annĂ©e[11].

Le Deux de pointe avec barreur (Prix de l'Adriatique) est remportĂ© par le bateau suisse de la SociĂ©tĂ© nautique de Genève qui s'est dĂ©tachĂ© après 1 000 m de course[11]. Le bateau remporte la course avec trois longueurs d'avance sur l'Ă©quipe de France, partie trop vite[28], et l'Italie[11]. La Belgique a abandonnĂ©[11]. Au dĂ©part, le bateau italien s'est fait rappeler Ă  l'ordre en raison de trois faux dĂ©parts[11].

Le Deux rameurs en couple (Prix de la Suisse) est remporté avec dix longueurs d'avance par le bateau italien[11]. Erminio Dones s'était déjà imposé en 1907[Livre 1]. En raison de leurs performances antérieures, cette victoire est qualifiée de « curieuse »[28]. Pour la deuxième place, le duel est serré entre la France et la Suisse et c'est le bateau suisse qui termine deuxième[11]. Le bateau belge est loin et termine quatrième[11].

La course de yole de mer (compétition hors championnat) est disputée par sept équipes sur les dix inscrites[11]. L'équipage de la Société nautique de Genève est battu d'un demi-mètre par le bateau de la Fédération de l'Adriatique, alors que la course lui semblait promise[11].

L'épreuve reine, le huit (Prix de l'Italie), est dominée par la Suisse[11]. Ayant effectué un mauvais départ, le bateau suisse est dernier, remonte progressivement[28] et l'emporte avec deux longueurs d'avance devant l'Italie et la France, qui ont lutté pour la deuxième place[11]. La Belgique a abandonné en raison de la chute à l'eau de l'un de ses rameurs[11]. Selon les Belges, l'accident serait imputable aux deux bateaux, italien et français, qui auraient trop serré le bateau belge[11].

La dernière course de l'après-midi est un duel entre la Société nautique de Genève et le cercle de l'Aviron de Lyon[11]. Cette course, hors championnat, est dominée par le club lyonnais[31].

RĂ©sultats

Épreuves Or Argent Bronze
Skiff
1x
Drapeau de la Belgique Belgique
Royal Club Nautique de Gand
Polydore Veirman
8 min 47 s Italie
Canottieri Lario
Giuseppe Sinigaglia
8 min 49 sDrapeau de la Suisse Suisse
Rowing Club Lausanne
Philippe Pettmann
9 min 11 s
Deux de pointe avec barreur
2+
Drapeau de la Suisse Suisse
Société nautique de Genève
Charles Holzmann
Albert Felber
Barreur : Albert Riotton
8 min 37 sDrapeau de la France France
Club nautique athlétique de Rouen
R. Testut
F. Morel
Barreur : P. Thivans
8 min 49 s Italie
Reale SocietĂ  Canottieri Cerea
Franco Gianolio
Giorgio Lajolo
Barreur : M. Charvet
8 min 51 s
Deux rameurs en couple
2x
Italie
SocietĂ  Canottieri Milano (it)
Erminio Dones
Pietro Annoni
7 min 36 sDrapeau de la Suisse Suisse
Grasshopper Club Zurich
Paul Schmid
Hans Walter
7 min 58 sDrapeau de la France France
RĂ©gates macĂ´nnaises
Dupré
Reydellet
8 min 2 s
Quatre avec barreur
4+
Drapeau de la Suisse Suisse
Grasshopper Club Zurich
Hans Walter
Max Rudolf
Paul Schmid
Walter Schoeller
Barreur : Charles Muhr
8 min 13 sDrapeau de la Belgique Belgique
Royal Club Nautique de Gand
Guillaume Visser
Georges van den Bossche
Edmond van Waes
Georges Willems
Barreur : Leonard Nuytens
8 min 29 s Italie
Canottieri Lario
Emilio Lucca
Enrivo Marinoni
Nino Torlaschi
Felice Monza
Barreur : Plinio Urio
8 min 31 s
Huit
8+
Drapeau de la Suisse Suisse
Grasshopper Club Zurich
Hans Walter
Max Rudolf
Paul Schmid
Walter Schoeller
Georges Thoma
Paul Rudolf
Fritz Bon
James Schmid
Barreur : Charles Muhr
6 min 39 s Italie
Canottieri Lario
Emilio Lucca
Enrico Marinoni
Ettore Lucioni
Orlando Pontiggia
Antonio Corticelli
Giuseppe Sinigaglia
Nino Torlaschi
Felice Monza
Barreur : Plinio Urio
6 min 44 sDrapeau de la France France
Rowing club de Paris
Douard
Chaussat
Malafosse
Monniot
Barrelet
de Molènes
Metais
Baudechon
Barreur : ?
6 min 45 s

Bilan de la compétition

Image d'un journal contenant une photographie et une partie d'un article sur la compétition.
Une photographie de la compétition publiée dans le journal La Patrie Suisse.

Le temps est couvert[11]. Le vent est quant à lui changeant[28], même violent et provoquant un lac agité lors des premières courses[28]. Au fur et à mesure de l'après-midi, le vent se calme et les dernières courses se sont disputées par « un calme presque complet »[28]. Les conditions matinales font perdre une minute aux concurrents et aucun record n'est battu[11].

Cependant, la compétition est considérée comme « un succès sportif et mondain »[11]. Du point de vue sportif, les courses ont offert le plus grand intérêt[11]. Avec trois titres, la Suisse remporte la « Coupe Glandaz »[Note 3] (du nom d'Albert Glandaz, président de la Fédération française d'aviron entre 1905 et 1924 et membre du CIO)[Livre 1] - [Livre 4]. Cette coupe est attribuée au pays ayant remporté le plus de victoires[Livre 1].

Des mĂ©dailles et des coupes sont remises aux mĂ©daillĂ©s des championnats d'Europe[18]. L'Ă©quipage vainqueur de la course en yole de mer reçoit une montre par athlète[18]. Les montres sont offertes par la sociĂ©tĂ© Longines qui chronomètre la compĂ©tition et elles ont une valeur de 125 francs chacune[18].

5 000 places payantes ont Ă©tĂ© vendues[32] et l'affluence est de 40 000 spectateurs[33]. Des spectateurs ont Ă©tĂ© refusĂ©s par manque de place[11]. La recette de la compĂ©tition n'est pas exactement connue. Les chiffres de 7 000 francs[11], 8 500 francs[33] et 15 000 francs ont Ă©tĂ© Ă©voquĂ©s[28].

Le soir du 18 août, un banquet est organisé à l'Hôtel des Exercices de l'Arquebuse et de la Navigation[11]. Lors de ce banquet, la qualité de l'organisation a été saluée par de nombreuses personnes[Livre 1] - [11] - [28]. Les athlètes se sont réunis à la terrasse du Café de la Couronne en compagnie d'Alexandre Lein, ancien rameur, entraîneur et constructeur de bateau d'aviron[Livre 1]. Deux de ses bateaux (le deux et le huit) ont remporté les courses[34].

En raison des performances de ses bateaux, la Suisse est à l'époque considérée comme la meilleure nation européenne[28] - [35]. Les bateaux français ont déçu et seule la victoire de Lyon face à Genève atténue « la déroute »[30] - [35].

Tableau des médailles

Rang Nation Or Argent Bronze Total
1 Drapeau de la Suisse Suisse3115
2 Italie1225
3 Drapeau de la Belgique Belgique1102
4 Drapeau de la France France0123
Total55515

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Jean-Louis Meuret, FISA 1892-1992 : Le livre du centenaire de la FISA, Oberhofen am Thunersee, FISA, , 1re Ă©d., 271 p. (OCLC 492583161) Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • Pierre F. Bonnet et Eugène-Louis Dumont, Livre du centenaire de la SociĂ©tĂ© Nautique de Genève (1872-1972), , 229 p. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article

Notes et références

  • Notes
  1. L'Alsace-Lorraine se retire de la FISA afin de laisser « la place » à l'Allemagne.
  2. De trois Ă  cinq longueurs selon les sources.
  3. Il existe également une coupe Glandaz qui est décerné par la Fédération française d'aviron à la meilleure équipe en quatre de pointe sans barreur senior, hors Championnat de France.
  • Livre de la FISA :
  1. FISA 1992, p. 34.
  2. FISA 1992, p. 32.
  3. FISA 1992, p. 33.
  4. FISA 1992, p. 47.
  • Livre de la SociĂ©tĂ© nautique de Genève :
  • Autres rĂ©fĂ©rences
  1. « Les championnats d'Europe d'aviron à Genève », Tribune de Genève,‎ , p. 5 (lire en ligne, consulté le ).
  2. « Procès-verbal du congrès tenu à Côme les 10 et 11 septembre 1911 », Aviron et la vie sur l'eau,‎ , p. 7-10.
  3. « Les championnats d'Europe d'aviron », Tribune de Genève,‎ , p. 4 (lire en ligne, consulté le ).
  4. « Championnats d'aviron », Feuille d'avis de Lausanne,‎ , p. 12 (lire en ligne, consulté le ).
  5. « Les Championnats d'Europe d'aviron 1912 à Genève », Aviron et la vie sur l'eau,‎ , p. 9.
  6. « Les Championnats d'Europe d'aviron 1912 à Genève », Aviron et la vie sur l'eau,‎ , p. 5.
  7. « Championnats d'aviron », Feuille d'avis de Lausanne,‎ , p. 4 (lire en ligne, consulté le ).
  8. « Les championnats d'Europe d'aviron à Genève », Tribune de Genève,‎ , p. 4 (lire en ligne, consulté le ).
  9. « Les championnats d'Europe de l'aviron », Feuille d'avis de Lausanne,‎ , p. 8 (lire en ligne, consulté le ).
  10. « Les championnats d'Europe à l'aviron », Tribune de Genève,‎ , p. 5 (lire en ligne, consulté le ).
  11. « Les championnats d'Europe à l'aviron à Genève », Journal de Genève,‎ , p. 2-3 (lire en ligne, consulté le ).
  12. « Les championnats d'Europe d'aviron à Genève », Tribune de Genève,‎ , p. 4 (lire en ligne, consulté le ).
  13. « Championnats de l'aviron », Feuille d'avis de Lausanne,‎ , p. 16 (lire en ligne, consulté le ).
  14. « Championnats d'aviron », Feuille d'avis de Lausanne,‎ , p. 6.
  15. « La France a peu brillé aux championnats d'Europe », le Petit Parisien,‎ , p. 4 (lire en ligne, consulté le ).
  16. « Premier meeting d’hydro-aviation à Genève, le 2ème au monde et 1ers passagers transportés (1912) », sur pionnair-ge.com/ (consulté le ).
  17. « Les Championnats d'Europe d'aviron 1912 à Genève », Aviron et la vie sur l'eau,‎ , p. 4-5.
  18. « Fédération internationale des sociétés d'aviron », Aviron et la vie sur l'eau,‎ , p. 2-5.
  19. « Les championnats d'Europe d'aviron à Genève », Tribune de Genève,‎ , p. 5 (lire en ligne, consulté le ).
  20. « Société et sports », la Revue de Lausanne,‎ , p. 3 (lire en ligne, consulté le ).
  21. « Les Championnats d'Europe d'Aviron », l'Auto,‎ , p. 5 (lire en ligne, consulté le ).
  22. « Les régates d'Interlaken », Tribune de Genève,‎ , p. 7 (lire en ligne, consulté le ).
  23. « Les championnats d'Europe d'aviron », Tribune de Genève,‎ , p. 5 (lire en ligne, consulté le ).
  24. « Les championnats de France d'aviron », Tribune de Genève,‎ , p. 5 (lire en ligne, consulté le ).
  25. « Les Championnats de France d'aviron », L'Auto,‎ , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
  26. « Championnats d'aviron », Feuille d'avis de Lausanne,‎ , p. 19 (lire en ligne, consulté le ).
  27. « Les Championnats d'Europe d'Aviron », L'Auto,‎ , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
  28. « Les Championnats d'Europe d'aviron 1912 à Genève », Aviron et la vie sur l'eau,‎ , p. 9-10.
  29. (en) Theodore Andrea Cook, Henley from 1903 to 1914 (lire en ligne), p. 274.
  30. « Les Championnats d'Europe », La Vie au grand air,‎ , p. 678 (lire en ligne, consulté le ).
  31. « Aviron - Les championnats d'Europe », Le Figaro,‎ , p. 5 (lire en ligne, consulté le ).
  32. « Championnats d'Europe d'aviron », Feuille d'avis de Neuchâtel,‎ , p. 6 (lire en ligne, consulté le ).
  33. « Aviron », Nouvelliste vaudois,‎ , p. 3 (lire en ligne, consulté le ).
  34. « Revue de presse », Aviron et la vie sur l'eau,‎ , p. 10.
  35. « Les Championnats d'Europe d'aviron », L'Auto,‎ , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
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