Chambre de Charité de Courtonne-la-Meurdrac
La chambre de charité de Courtonne-la-Meurdrac est un édifice situé à Courtonne-la-Meurdrac, en France. L'édifice est un « local unique en Pays d'Auge »[B 1].
Type | |
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Construction |
XVIe siècle |
Propriétaire |
commune |
Patrimonialité |
Pays | |
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Département | |
Commune |
Coordonnées |
49° 07′ 31″ N, 0° 19′ 09″ E |
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Localisation
Le monument est situé dans le département français du Calvados, à Courtonne-la-Meurdrac, dans l'enceinte du cimetière et à proximité de l'église Saint-Ouen[B 1]. L'édifice est localisé dans l'angle sud-ouest du cimetière[A 1].
Historique
Histoire de l'édifice
L'édifice est daté de la seconde moitié du XVIe siècle ou du début du XVIIe siècle[1] - [B 1], et destiné aux charitons de la paroisse.
Charitons
La charité est une association de volontaires laïcs[C 1] et de confession catholique[B 1] s'occupant de soulager les mourants[1] et des funérailles des personnes âgées et des pauvres. La charité se plaçait sous l'autorité d'un saint[B 1]. Les associations étaient répandues dans l'actuel département de l'Eure et le Pays d'Auge[B 1] et même dans toute la Normandie[C 1].
Les charitons se chargeaient initialement de l'inhumation des pestiférés durant la nuit, le groupe de charitons étant muni de torches alors qu'une cloche spécifique la tintenelle sonnait[B 1]. L'admission dans le groupe se concrétisait par un diplôme[C 2].
La confrérie de Courtonne-la-Meurdrac est la plus ancienne du pays d'Auge avec celle d'Hermival-les-Vaux[2], citée dès 1505[1] - [B 1]. Le patron principal en est saint Ouen, mais saint Maur, la Vierge marie et saint Jean sont également honorés[3].
Les confréries de charité perdurent en Normandie[C 1]. La tradition est encore vivace au début du XXIe siècle avec un banquet annuel[B 1] lors de la fête du saint patron. C'est « un des aspects les plus vivaces des traditions normandes »[C 2]. La fête annuelle a lieu le deuxième dimanche de septembre[3].
Protection
Les façades et la toiture sont classées au titre des Monuments historiques depuis le [4].
Architecture
Le petit édifice est en tuffeau et pierre calcaire de la Loire[B 1], et muni de coyaux[1].
Mobilier
La chambre de charité a conservé son mobilier ancien. Un coffre ancien est désormais conservé à Caen, au musée de Normandie.
La confrérie conservait ses archives ainsi que les accessoires destinés à assurer leur mission : tintenelles, bannières, bâtons de dignitaire, torches et boîtes destinées à assurer la quête. Le costume porté par les charitons était propre à chaque confrérie, un chaperon étant porté sur l'épaule gauche et le tabard réservé au dignitaire. Ce costume s'est simplifié au XXe siècle[C 2]. Les accessoires sont restaurés par le bénéfice du banquet et les quêtes[3].
Notes et références
- Statistique monumentale du Calvados
- de Caumont 1867, p. 110.
- Patrimoine des communes du Calvados
- Collectif 2001, p. 1005.
- Musée de Normandie, Caen
- Marin 2001, p. 108.
- Marin 2001, p. 109.
Annexes
Bibliographie
- Arcisse de Caumont, Statistique monumentale du Calvados, t. 5 : Arrondissement de Lisieux, Caen, Hardel, (lire en ligne), p. 105-111
- Collectif, Le Patrimoine des communes du Calvados, t. II, Éditions Flohic, coll. « le patrimoine des communes de France », (ISBN 2842341112), p. 1005. .
- Jean-Yves Marin (dir.), Musée de Normandie, Caen, Paris, Skira, coll. « Guides artistiques », , 128 p. (ISBN 88-8118-913-5, OCLC 491340818).