Château de la Seilleraye
Le château de la Seilleraye est un édifice du XVIIe siècle, qui se trouve[1]sur le territoire de la commune de Carquefou (Loire-Atlantique) en France.
Château de la Seilleraye | |||
Architecte | François Mansart | ||
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DĂ©but construction | 1671 | ||
Fin construction | 1730 | ||
Destination actuelle | logements | ||
Protection | Inscrit MH (1994) Classé MH (1994) |
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Coordonnées | 47° 17′ 58″ nord, 1° 25′ 14″ ouest | ||
Pays | France | ||
RĂ©gion | Pays de la Loire | ||
DĂ©partement | Loire-Atlantique | ||
Commune | Carquefou | ||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Loire-Atlantique
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Le château avec ses communs, le portail et la grille fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [2]. Le parc du château, avec ses fabriques fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [2].
Historique
Avant la Révolution, le château fait partie de la seigneurie de la Seilleraye, détenue aux XVIe et XVIIe siècles par la famille Harouys, qui a donné plusieurs maires de Nantes.
Le château actuel est construit en 1671 par l'architecte parisien Delahaye pour Guillaume d'Harouys de La Seilleraye (1611-1699)[3], trésorier des États de Bretagne de 1657 à 1687, fils de Louis (maire de Nantes de 1623 à 1625). Guillaume Harouys étant mort sans postérité, emprisonné à la prison de la Bastille, le domaine passe à la descendance de sa tante Louise, mariée en 1647 à Jean-Baptiste de Becdelièvre, seigneur de la Bunelaye, avocat-général en la chambre des comptes de Bretagne à Nantes (1646), conseiller au parlement de Bretagne (1649) et président à mortier au même parlement (1652).
Il est cité par Madame de Sévigné qui, y faisant halte le , évoque dans une lettre à Madame de Grignan les difficultés rencontrées lors de son édification par Monsieur d'Harouys[4].
Le château est terminé après 1730 par le marquis de Becdelièvre.
Il passe dans la famille de Courtarvel à la suite du mariage en 1828 d'Aliénor de Becdelièvre avec Claude-René-César de Courtarvel. Leur fille, Alix de Courtarvel, qui en hérite, épouse le marquis Gabriel Louis de Solages et sera la mère de Jérôme Ludovic de Solages. Il est transmis à un autre de ses enfants, Gabrielle de Solages, mariée avec André de Cassin de Kainlis, officier de cavalerie puis maire de Carquefou (1899-1928).
Les jardins ont été redessinés vers 1816. L'intérieur du bâtiment est décoré de lambris XVIIIe siècle qui ont recouvert de très importantes peintures ornementales du XVIIe siècle[5] redécouvertes dans les années 1990, venant compléter des décors figuratifs connus depuis longtemps dans la chapelle et le vestibule[6].
- Le château de la Seilleraye, représenté par Félix Benoist.
Aujourd'hui
Pendant la dernière guerre, le château a été acheté (en seconde main) par André Jallais, homme d'affaires nantais, puis il a été occupé par les allemands. Après guerre ce dernier a été exproprié pour la création d'un hôpital ; La procédure a été tellement longue que le CHU de Nantes n'a pas pu concrétiser le projet. Le château a été utilisé comme maison de cure médicale dépendant du CHU de Nantes[7].
Il fait l'objet d'une réhabilitation qui a permis d'y installer 25 appartements privés, tandis que 23 maisons doivent prendre place dans les dépendances[8]
Notes et références
- Mr Savireau, « La vie quotidienne au château de la Seilleraye avant son acquisition par le CHR de NANTES », Archives CHU,‎
- Notice no PA00108576, base Mérimée, ministère français de la Culture
- À ne pas confondre avec son arrière-grand-père Guillaume Harouys, maire de Nantes de 1572.
- Madame de Sévigné, Correspondance, tome II, Édition de la Pléiade, page 108
- Source : Base Mérimée
- Alain Delaval, « Découverte de peintures murales au château de La Seilleraye à Carquefou », in Bulletin Monumental, 1991-1, p. 101-103, (lire en ligne).
- Site du CHU
- Des maisons dans les dépendances du château de la Seilleraye - Presse-Océan, 11 juin 2015.