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Château de la Roche-Jagu

Le château de la Roche-Jagu est une forteresse qui fut construite au XVe siècle et restaurée en 1968. Il est situé sur le territoire de la commune française de Ploëzal dans le département des Côtes-d'Armor, en région Bretagne.

Château de la
Roche-Jagu
Image illustrative de l’article Château de la Roche-Jagu
DĂ©but construction 1405
Fin construction 1418
Propriétaire initial Catherine de Troguindy
Destination initiale ouvrage défensif, résidence
Propriétaire actuel Conseil départemental des Côtes-d'Armor
Destination actuelle lieu d'exposition, spectacles, parc labellisé Jardin remarquable et Ecojardin
Protection Logo monument historique ClassĂ© MH (1930, 1969)
CoordonnĂ©es 48° 44′ 00″ nord, 3° 09′ 05″ ouest[1]
Pays Drapeau de la France France
Anciennes provinces de France Bretagne
RĂ©gion Bretagne
DĂ©partement CĂ´tes-d'Armor
Commune Ploëzal
GĂ©olocalisation sur la carte : CĂ´tes-d'Armor
(Voir situation sur carte : CĂ´tes-d'Armor)
Château de laRoche-Jagu
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Château de laRoche-Jagu
Site web http://www.larochejagu.fr

Localisation

Sa situation au sommet de la rive gauche du Trieux qui est très abrupte, permet d'avoir un point de vue exceptionnel sur les alentours et notamment sur le fleuve qu'il était autrefois chargé de surveiller.

Historique

Roland Péan, décédé après 1451, fut chevalier banneret, seigneur de la Roche-Jagu, de même que son fils Pierre Péan[note 1], décédé le lors de la bataille de Saint-Aubin-du-Cormier. La fille de ce dernier, Françoise Péan (née en 1472, décédée en 1555), dame de La Roche-Jagu et de Grand-Bois (en Landebaëron), vicomtesse de Tronquidi, épousa le Guillaume d'Acigné (fils cadet de Jean V, seigneur d'Acigné). Leur fils Jacques d'Acigné, puis leur petit-fils Louis d'Acigné furent successivement seigneurs de la Roche-Jagu.

En 1773, le maréchal de Richelieu vend le château à Mme Le Gonidec de Tressan.

Le monument est actuellement géré par le Conseil départemental des Côtes-d'Armor, propriétaire depuis 1958 du château[3], à la suite du legs du vicomte Gaëtan d'Ales à l'État, et devient Domaine départemental de la Roche-Jagu en y organisant des visites, de fréquentes expositions thématiques, des événements culturels et des spectacles. Durant l'été 2006, l'exposition concernait le lin, plante qui fut longtemps cultivée et transformée en Bretagne. L'été 2018 y voit une exposition sur la fabuleuse odyssée des épices.

Ses jardins sont en visite libre, et des ateliers Nature y sont également organisés. Ces jardins contemporains d'inspiration médiévale ont été imaginés par l'architecte paysagiste Bertrand Paulet. Ils sont labellisés Jardin remarquable depuis 2005[4] et Écojardin en 2017. Le château fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis , le portail d'entrée et le mur d'enceinte depuis [5].

Description

Le château de la Roche-Jagu a pour sa partie la plus ancienne été construit à la fin du Moyen Âge et la façade sur la rivière assurait la défense par son chemin de ronde. Le logis est constitué d'un seul corps de bâtiment en profondeur dont l'entrée se fait par une porte surmontée d'une niche. Le premier étage possède encore ses fenêtres à meneaux mais le second étage placé en retrait et la toiture ont été très remaniés. À noter qu'une galerie ou coursière en bois en encorbellement, destinée à desservir, sans les traverser, les pièces du second étage disposées en enfilade, a laissé de nombreuses traces sur l'édifice[6].

La cuisine est la seule pièce conservée en état[5]. À l'étage, on peut voir dans la salle, sur le mur gouttereau, une grande cheminée du début du XVe siècle avec piédroits à colonnettes[7].

Le château a été classé monument historique le puis le mur d'enceinte, le portail et les pavillons qui l'encadrent le [8].

Jardins

Le parc de 30 ha est organisé autour d'un chêne tricentenaire qui a été abattu en 2009. Trois thèmes majeurs dominent : l'eau (la source du Stanco, le bassin aux chevaux, les anciens bassins de rouissage, etc.), le chemin de l'Orient (palmeraie, etc.) et le Rocher Argenté. Un promontoire offre un point de vue remarquable sur l'estuaire du Trieux. Un espace forestier, une chênaie, des jardins d'inspiration médiévale (potager, jardin des plantes médicinales, bouquetier, etc.), un ensemble de 350 variétés de camélias composent l'essentiel de l'aménagement complété par une roseraie et différentes plantes d'ornement : chèvrefeuille, jasmin et glycine ainsi que de la vigne. Les différents espaces sont délimités par des fascinages et des plantes tressées.

Des sculptures en fer forgé signées de l'artiste Marc Didou jalonnent les allées menant au promontoire. Une sculpture de Béatrice Coron, Voyage Intérieur, est installée dans le jardin seigneurial.

En 1987, une tempête a dévasté le parc. Le paysagiste Bertrand Paulet a conduit la restauration de l'ensemble des plantations[9].

Le parc de la Roche-Jagu est labellisé Logo affichant deux demies silhouettes d'arbre Jardin remarquable.

En janvier 2017, le parc a été labellisé Écojardin[10], gratifiant ainsi la gestion écologique du site dans le respect de la biodiversité.

  • Le château.
    Le château.
  • DĂ©tail tour façade.
    Détail tour façade.
  • Tourelle.
    Tourelle.
  • Façade.
    Façade.
  • Les jardins.
    Les jardins.
  • La palmeraie.
    La palmeraie.

Notes et références

Notes

  1. Pierre PĂ©an, membre de la haute noblesse, percevait 2 000 livres de rentes nobles en 1481[2].

Références

  1. Coordonnées vérifiées sur Géoportail
  2. Christel Douard et Jean Kerhervé, Manoirs : Une histoire en Bretagne, Châteaulin, Locus Solus, , 215 p. (ISBN 978-2-36833-338-9), p. 71.
  3. Marie Godfrain, « La Roche Jagu révèle la poésie du bâti » Le Monde, 15 août 2014.
  4. Camelia. Baptême du «Domaine de La Roche-Jagu» », Le Télégramme, 30 janvier 2012.
  5. « Notice n°PA00089447 », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  6. Douard et Kerhervé 2021, p. 130.
  7. Douard et Kerhervé 2021, p. 141.
  8. Le château de La Roche-Jagu : histoire et architecture d'un manoir breton, Spézet, Coop Breizh, dl 2016, 77 p. (ISBN 978-2-84346-808-7, OCLC 971604343, lire en ligne).
  9. « Domaine départemental de la Roche-Jagu - Comité des Parcs et Jardins de France », sur parcsetjardins.fr (consulté le ).
  10. « Domaine départemental de la Roche-Jagu | Label Ecojardin », sur www.label-ecojardin.fr (consulté le ).

Annexes

Bibliographie

  • Jean-Jacques Rioult, Le château de La Roche-Jagu, dans Congrès archĂ©ologique de France. 173e session. Monuments des CĂ´tes-d'Armor. « Le Beau Moyen-Ă‚ge ». 2015, SociĂ©tĂ© française d'archĂ©ologie, 2017, p. 131-155, (ISBN 978-2-901837-70-1)
  • Nolwenn Herry, Le château de la Roche-Jagu – Histoire et architecture d'un manoir breton, Éditions Coop Breizh, 2016 - 19,5 x 25 cm - 80 pages

Article connexe

Liens externes

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