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Château de Wassenberg

Le château de Wassenberg est un château-fort situé sur le territoire de la commune de Wasserbourg, dans le département français du Haut-Rhin.

Wassenberg
Image illustrative de l’article Château de Wassenberg
Gravure de Rothmüller représentant les ruines du Wassenberg vers 1850.
Période ou style Médiéval
DĂ©but construction vers 1220
Destination actuelle Ruine
CoordonnĂ©es 48° 00′ 23,594″ nord, 7° 09′ 43,15″ est
Pays Drapeau de la France France
Anciennes provinces de France Alsace
RĂ©gion Grand Est
DĂ©partement Haut-Rhin
Commune Wasserbourg
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Wassenberg
GĂ©olocalisation sur la carte : Haut-Rhin
(Voir situation sur carte : Haut-Rhin)
Wassenberg

Localisation et dénomination

Le Wassenberg est installĂ© Ă  740 m d’altitude sur un Ă©peron saillant sur le versant nord de la vallĂ©e du Krebsbach, qui domine le village de Wasserbourg installĂ© Ă  son pied. Cette colline est elle-mĂŞme surplombĂ©e au nord-ouest par la crĂŞte du Presswald, qui s’élève Ă  une centaine de mètres de plus que le site fortifiĂ©. DĂ©jĂ  au Moyen Ă‚ge, il s’agit d’un emplacement isolĂ©, Ă  l’écart des voies de communications, qui passent plutĂ´t sur la crĂŞte lui faisant face. Il est possible qu’à l’origine le village ait Ă©tĂ© situĂ© sur des terrasses Ă  l’est du château et ne se soit dĂ©placĂ© vers le fond de la vallĂ©e qu’à une date plus tardive[1].

Le Wassenberg est souvent confondu avec le Strohbourg, aussi appelé Klein Strasburg, un petit château se trouvant au pied du Petit-Ballon, au sud-ouest de Wasserbourg[2].

Histoire

Le château est construit illégalement par Andreas de Girsberg vers 1220 sur des terres qui viennent d’être défrichées et mises en valeur par l’abbaye de Payerne et la chapitre de Constance. L’abbaye s’étant plainte, il doit lui céder le château, dont la moitié lui est toutefois immédiatement remise en fief. Quelques décennies plus tard, en 1289, l’abbaye donne en fief l’ensemble du château à Dietrich de Haus, qui prend alors le nom de Dietrich de Wassenberg. Il ne le conserve toutefois que très peu de temps, la fortification étant passée par mariage aux Hattstatt avant la fin du XIIIe siècle[2] - [3].

Le château est assiégé en 1425 par les habitants de Riquewihr, qui cherchent à mettre la mains sur Frédéric de Hohenzollern qui s’y est réfugié. Ils doivent cependant lever le siège après douze jours infructueux. Le fief passe en 1429 aux Ribeaupierre, qui le transmettent en sous-fief aux Stœr, ces derniers le conservant jusqu’à leur extinction en 1595[2].

Probablement abandonné au cours de la période moderne, le château a été en grande partie détruit par une mine à une date indéterminée[1].

Architecture

Matériaux

Le château se trouve sur une arĂŞte de schistes grauwackeuses, un matĂ©riau difficile Ă  travailler Ă  des fins d’appareillage, la roche cassant de manière imprĂ©visible en cas de tentative de la tailler Ă  l’aide d’outils Ă  percussion. Pour cette raison, la roche extraite sur place, notamment lors du creusement du fossĂ©, n’a Ă©tĂ© utilisĂ© que pour le fourrage des maçonneries. Les parements des murs ont Ă©tĂ© taillĂ©s dans du granit, plus facile Ă  façonner, qui pourrait provenir d’une carrière localisĂ©e Ă  environ 150 m au nord-ouest du château. Ă€ l’origine, les parements n’étaient pas apparents : les photographies prises aux XIXe siècle avant l’écroulement du donjon montrent en effet que les murs Ă©taient largement couverts d’un enduit[4].

Références

  1. Koch 2015, p. 328.
  2. Mengus et Rudrauf 2013, p. 341.
  3. Koch 2015, p. 326.
  4. Koch 2015, p. 327, 332.

Annexes

Bibliographie

  • (de) Thomas Biller et Berhard Metz, Die Burgen des ElsaĂź : Architektur und Geschichte : Der spätromanische Burgenbau im Elsass (1200-1250), vol. II, Deutscher Kunstverlag, (ISBN 978-3-422-06635-9).
  • Jacky Koch, L’art de bâtir dans les châteaux forts en Alsace (Xe-XIIIe siècles), Nancy, Éditions universitaires de Lorraine, , 561 p. (ISBN 978-2814302556).
  • Nicolas Mengus et Jean-Michel Rudrauf, Châteaux forts et fortifications mĂ©diĂ©vales d’Alsace, Strasbourg, La NuĂ©e bleue, , 376 p. (ISBN 978-2-7165-0828-5).

Liens externes

Articles connexes

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