Château de Lissieu
Le château de Lissieu est un ancien château fort, du XIIe siècle, défiguré à la fin du XVIe siècle et au XIXe siècle[2], qui se dresse sur la commune de Lissieu dans la métropole de Lyon, en France. Au titre des monuments historiques ; la porte fortifiée fait l’objet d’une inscription par arrêté du 28 avril 1936 ; la grosse tour fait l’objet d’une inscription par arrêté du 8 mai 1936[1].
Château de Lissieu | |||
Période ou style | Médiéval | ||
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Type | Château fort | ||
Début construction | XIe siècle | ||
Propriétaire initial | Sires de Beaujeu | ||
Propriétaire actuel | Personne privée Société privée |
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Protection | Inscrit MH (1936)[1] | ||
Coordonnées | 45° 51′ 56″ nord, 4° 44′ 34″ est | ||
Pays | France | ||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||
Métropole | Métropole de Lyon | ||
Commune | Lissieu | ||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : métropole de Lyon
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Situation
Le château de Lissieu est situé dans la métropole de Lyon, au nord ouest de Lyon, sur la commune de Lissieu, dans le bourg.
Histoire
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Dès le XIIe siècle[2] le château est la possession des sires de Beaujeu ; terre que revendique l'Église de Lyon.
En 1132[2], le pape Innocent II, désirant mettre fin aux conflits incessants entre les sires de Beaujeu et les archevêques de Lyon, ordonne la démolition du château ainsi que de celui de l'Illié. En 1143[2] l'ordre n'est toujours pas exécuté.
Au XIIIe siècle[2], le château est entre les mains de chevaliers, vassaux des sires de Beaujeu, qui en porte le nom.
En 1298[2], le sire de Beaujeu, Guichard VI d'Albon-Forez, fait don de la seigneurie de Lissieu à Henri de Villars, archevêque de Lyon.
En 1326[2], le château est tenu par Guillaume de Gleteins et par Henri Lambert en 1359[2] qui en font aveu à l'archevêque. En 1379, messire Lambert, seigneur de Lissieu, est contraint par le roi à se mettre à la disposition du châtelain de Chazay, pour combattre les troupes anglaises. Ennemond Lambert, seigneur de Lissieu, décède en 1450. Les Lambert conservèrent la terre de Lissieu jusque vers le milieu du XVIe siècle, époque où Louise Lambert, la dernière de cette maison, apporte cette seigneurie en dot à la famille d'Arces.
En 1517, Antoine d'Arces (en)[Note 1], seigneur de Lissieu et de Bâstie, dit le « Chevalier Blanc », après avoir servi le roi Jacques IV d'Écosse en qualité de lieutenant général dudit royaume, est assassiné, en septembre 1517, par un gentilhomme écossais, David Hume. Il laisse pour héritier son fils Jean II (mari en premières noces de Jeanne de Maugiron - vers 1544), seigneur de la Bâstie-Meylans, Montbive, Crespol, en Dauphiné, Lissieu, Condrieu, en Lyonnais, baron de Livarot et de Ferrières, en Normandie, chevalier de l'ordre du roi, gentilhomme de sa chambre, maréchal de camp, commandant le régiment de Livarot, au cours des diverses guerres civiles. Il porte : d'azur, au franc quartier d'or, à la cotice componée d'argent et de gueules, brochant sur le tout.
En 1591, une bande de Huguenots attaque la forteresse et fait sauter la porte principale ; Hugues Athiaud ( -1593), seigneur de Lissieu, docteur en droit, ardent ligueur, est fait prisonnier par les soldats de la compagnie de Latour-Corcenay, mais réussira à s'échapper le jour de la Toussaint de la même année. Hugues teste en faveur de sa nièce, Marie Athiaud.
Au début du XVIe siècle, la famille de Boissat hérite du fief par le mariage de Marie Athiaud (vers 1593), dame de Lissieu, avec Pierre III de Boissat ; celui-ci devient seigneur de Lissieu.
André Athiaud de Boissat (1610-1664), leur fils, chevalier, maréchal des camps et armées du roi, sans alliance, leur succède. Il porte : de gueules à la bande d'argent, accompagnée de six besants d'or, 3 . 3 . en orle; devise: Ny regret du passé, ny peur de l'avenir.
En 1771, propriété de messire Anne Nicolas Mermier, seigneur de Lissieu, de Moleise et des Peisses[Note 2], écuyer, conseiller, secrétaire du roi, receveur général des aides et octrois de la ville de Lyon[3] - [4] - [5], qui avait épousé Marie Louise Basset de Châteaubourg (1764), résultant de l'achat de la seigneurie à Louis Tolozan de Monfort, chevalier (sous-gouverneur de Lyon en 1785). Anne Nicolas Mermier considérant la demeure trop vétuste, la cède en 1780 à messire Lambert qui la conserve jusqu'à la Révolution, et transfère la seigneurie dans le château de la Roue (Chalamont)[6]. Il porte : (An. 1718) d'azur, à une Foi d'argent, accompagnée de trois grenades d'or, ouvertes de gueules[7].
Description
L'essentiel de la construction date du XIe siècle et trois tours sont encore visibles. Construits en pierre du pays, d'un jaune qu'avive une pointe d'orangé, mais décolorés par les âges. La porte principale a été reconstruite à la fin du XVIe siècle et des restaurations ont eu lieu au XIXe siècle.
Il subsiste du château médiéval les restes d'une enceinte flanquée, d'un donjon cylindrique, d'un logis et d'une porte surmontée d'une bretèche, qu'encadre deux tours rondes.
Les trois tours L'entrée, vue de l'extérieur L'entrée, vue de l'intérieur
Voir aussi
Bibliographie
- Archives historiques et statistiques du département du Rhône - inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790 - série E sup tome I, de George Guigue, Lyon, 1825
- Zigzags lyonnais autour du Mont-d'Or par Aimé Vingtrinier Ed. 1884 (page 147)
- Aux environs de Lyon par Auguste Bleton ; édition illustrée de 250 dessins de Joannès Drevet, 1892, page 91
- Dictionnaire illustré des communes du département du Rhône par MM. E. de Rolland et D. Clouzet, 1901-1902, tome 1, page 304
- Histoire et généalogie de la famille de Maugiron, en Viennois, 1257-1767, par H. de Terrebasse, 1905, page 78
- Les châteaux historiques du Lyonnais et du Beaujolais : manoirs, maisons fortes, gentilhommières, anciens fiefs du Rhône : département du Rhône par Émile Salomon - Ed. de la République lyonnaise, 1936
Liens externes
Notes et références
Notes
- Familles subsistantes de la noblesse française.
- Aujourd'hui appelé Épeisses ; voir Maison forte d'Épeisses.
Références
- « Château des Comtes de Lissieu (ancien) », notice no PA00117780, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du Moyen Âge en France, Strasbourg, Éditions Publitotal, , 28e éd. (1re éd. 1979), 1304 p. (ISBN 2-86535-070-3, OCLC 1078727877), p. 684
- Dictionnaire de la noblesse consulaire de Lyon, généalogies et armes des 489 familles d'échevins et prévôts des marchands de la ville de Lyon, 1499-1789, de Robert de Saint-Loup
- Histoire de Chazay-d'Azergues en Lyonnais par L. Pagani, ed. Mougin-Rusand, 1892 (page 317)
- Dictionnaire illustré des communes du département du Rhône, tome 1- par MM. E. de Rolland et D. Clouzet / éd. 1901-1902 (page 304)
- Ruines du château de la Roue
- Armorial général, contenant la description des armoiries des familles nobles et patriciennes de l'Europe, précédé d'un dictionnaire des termes du blason, par J. B. Rietstap, 1884-1887, t.2 (page 205)