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Château de La Sallaz

Le château de La Sallaz dit aussi de la Grande-Salle est une ancienne maison forte, du XIIIe siècle, dont les ruines se dressent sur la commune de Beaufort dans le département de Savoie en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Château de la Grande-Salle
Image illustrative de l’article Château de La Sallaz
Vestiges de la maison forte.
Nom local Château de La Sallaz
Période ou style Médiéval
Type Maison forte
Début construction XIIIe siècle
Propriétaire initial Famille de Beaufort
Destination initiale RĂ©sidence seigneuriale
Destination actuelle Ruinée
CoordonnĂ©es 45° 43′ 02″ nord, 6° 34′ 14″ est[1]
Pays Drapeau de la France France
Anciennes provinces du Duché de Savoie Tarentaise
RĂ©gion Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
DĂ©partement Savoie
Commune Beaufort
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Château de la Grande-Salle
GĂ©olocalisation sur la carte : Savoie
(Voir situation sur carte : Savoie)
Château de la Grande-Salle

Situation

Les ruines du château de La Sallaz sont situées dans le département français de Savoie sur la commune de Beaufort, sur la rive gauche de l'Argentine, avant son confluent avec le Doron.

Histoire

La maison forte est édifiée, après 1282[2] - [Note 1], par les fils de Pierre de Beaufort, leur père ayant dû céder le château des Outards, ils obtiennent le droit de la part de Béatrice de Faucigny d'élever cette dernière.

En 1320, Hugues de Faucigny leur donne le droit de justice sur leurs terres[3].

À la mort de Robert de Genève, en 1394, elle passe à la famille de Thoire-Villars ; se succède, Humbert, puis Odon de Villars.

Ce dernier vend la maison forte, avec le comté de Genève, en 1401[2] - [Note 2], à Amédée VIII de Savoie. La maison forte est alors inféodée, en 1424[2], à Jean II de Beaufort, jurisconsulte, en récompense de son travail sur le premier code savoyard, les « Statuta Sabaudiae » ; sa sœur, Florimonde, épousera Pierre d'Héry.

Ces héritiers, à l'origine de la branche des Beaufort de Villard-Chabot possessionnés à Saint-Jorioz, garderont la maison forte, avant qu'elle ne change de mains.

Le , durant la guerre franco-savoyarde, Henri IV parti de Faverges arrive Ă  Beaufort et passe la nuit au château de La Sallaz. Le lendemain il fera une reconnaissance au Cormet d'ArĂŞches, l'un des passages par lequel Charles-Emmanuel Ier de Savoie et son armĂ©e pouvaient entrer en Savoie pour porter secours Ă  MontmĂ©lian. Le , avec 8 000 hommes, il quitte le château et arrive le soir Ă  Saint-Pierre-d'Albigny.

À la fin du XVIIIe siècle, elle appartient au jurisconsulte Mansord de Villard-sur-Doron.

En 1939, les ruines Ă©taient la possession de la famille Joly.

La maison forte était complétée par celle du Crey, dépendance, dont rien ne subsiste.

Description

La maison forte se prĂ©sente sous la forme d'une massive salle Ă  tour de la fin du XIIIe siècle[4] de plan presque carrĂ© de 14,50 Ă— 15,50 mètres de cĂ´tĂ© avec des murs de 1,20 mètre d'Ă©paisseur, que flanque, sur sa façade ouest, une tour carrĂ©e de 4 mètres de cĂ´tĂ©, haute d'environ 18 Ă  20 mètres, qui comptait quatre Ă©tages, chacun Ă©clairĂ© par une minuscule fenĂŞtre au sud. Sa plate forme sommitale voĂ»tĂ©e Ă©tait ceinte d'un parapet crĂ©nelĂ©.

Le logis seigneurial, haut de deux Ă©tages sur rez-de-chaussĂ©e, avait une chambre souterraine qui servit de prison. Au rez-de-chaussĂ©e, qui s'ouvrait du cĂ´tĂ© sud, par une porte en arc en plein cintre, on trouvait une grande salle de 12 Ă— 7,50 mètres, avec cheminĂ©e, Ă©clairĂ©e par trois fenĂŞtres, et deux autres salles de dimensions plus rĂ©duites. On trouvait la mĂŞme disposition au premier Ă©tage. Au second Ă©tage, une pièce unique occupait tout l'espace.

Notes et références

Notes

  1. Selon Salch, c'est Pierre de Beaufort qui obtient en 1282 de Béatrice de Faucigny, l'autorisation de construire une nouvelle maison forte, Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du Moyen Âge en France, Strasbourg, Éd. Publitotal, , 1287 p. (ISBN 2-86535-070-3), p. 120
  2. Michèle Brocard y ajoute : « ses dépendances, Faucigny et Beaufort ». Cela paraît surprenant car le Faucigny et Beaufort sont à cette époque possessions de la maison de Savoie qui les a récupérés, en 1355, à la suite du traité de Paris du roi de France ; ce dernier les ayant achetés, en 1349, aux dauphins de Viennois.

Références

  1. Coordonnées trouvées sur Géoportail.
  2. Michèle Brocard 1995, p. 56.
  3. Georges Chapier 2005, p. 116.
  4. Jean Mesqui 1997, p. 475.

Voir aussi

Bibliographie

  • [Michèle Brocard 1995] Michèle Brocard (ill. Edmond Brocard), Les châteaux de Savoie, Yens-sur-Morges, Éditions CabĂ©dita, coll. « Sites et Villages », , 328 p. (ISBN 978-2-88295-142-7), p. 56.
  • [Jean Mesqui 1997] Jean Mesqui, Châteaux forts et fortification en France, Paris, Éditions Flammarion, coll. « Tout l'art. Patrimoine », , 493 p. (ISBN 978-2-08-012271-1), p. 475.
  • [Georges Chapier 2005] Georges Chapier, Châteaux Savoyards : Faucigny, Chablais, Tarentaise, Maurienne, Savoie propre, Genevois, Éditions La DĂ©couvrance, coll. « L'amateur Averti », , 410 p. (ISBN 978-2-84265-326-2), p. 116.

Articles connexes

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