Château de La Chapelle-Faucher
Le château de La Chapelle-Faucher est un château français implanté dans le bourg de La Chapelle-Faucher dans le département de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine. Depuis 2001, il est en partie classé, en partie inscrit au titre des monuments historiques.
Château de La Chapelle-Faucher | |
La façade sud du château de La Chapelle-Faucher | |
Type | Forteresse |
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Début construction | XIIIe siècle |
Fin construction | XVIIIe siècle |
Propriétaire initial | Fulchier d'Agonac |
Propriétaire actuel | Famille de Bruc-Chabans |
Destination actuelle | Habitation privée et location de salles |
Protection | Classé MH (2001) Inscrit MH (2001) |
Coordonnées | 45° 22′ 10″ nord, 0° 45′ 04″ est[1] |
Pays | France |
RĂ©gion historique | PĂ©rigord |
RĂ©gion administrative | Nouvelle-Aquitaine |
DĂ©partement | Dordogne |
Commune | La Chapelle-Faucher |
Site web | http://www.chapellefaucher.com/ Site du château |
Situation
Le château de La Chapelle-Faucher se situe à quelques dizaines de mètres de la route départementale 3, en bordure sud du bourg de La Chapelle-Faucher. Il est implanté en rive droite de la Côle, sur une falaise qui domine la rivière d'une trentaine de mètres, permettant ainsi de surveiller la vallée de la Côle et l'axe Brantôme - Thiviers.
Histoire
Une forteresse fut construite au début du XIIIe siècle par Helias Fulcherius de Chabans, ou Fulchier d'Agonac car il possède la seigneurie d'Agonac. Elle fut ravagée lors de la guerre de Cent Ans par le Prince Noir puis rebâtie à partir de 1485, en même temps que l'église Notre-Dame-de-l'Assomption[2].
En 1515, Marguerite de Farges s'est mariée avec Charles de Chabans de Joumard en lui apportant la seigneurie de La Chapelle-Faucher[3].
En 1569, lors des guerres de religion, une troupe de huguenots commandée par l'amiral de Coligny tue 260 paysans catholiques qui y avaient trouvé refuge[4].
En 1647, le marquis de Chabans est parti soutenir le duc de Guise dans sa tentative de s'emparer de Naples[5]. Dans cette expédition malheureuse, le marquis de Chabans est retenu prisonnier pendant deux ans puis est rentré en France. Quand il est arrivé à La Chapelle-Faucher, il a trouvé portes closes à son château dont il est l'héritier comme aîné de la famille. Sa mère et ses frères refusent de le laisser entrer en prétextant les troubles dans le pays. Les deux frères, Claude et François de Chabans, ainsi que leur mère, avaient pris le parti de la Fronde. Le marquis s'adresse alors au roi qui ordonne à un exempt de ses gardes, le sieur du Garaud des Essards, de le remettre en possession de ses terres. Après avoir renforcé ses troupes, il a fait le siège du château et a obtenu de haute lutte la reddition de François de Chabans, en 1653[6].
Un châtelet d'entrée est aménagé au XVIIe siècle après que l'enceinte fortifiée et le pont-levis furent rasés[2]. Au XVIIIe siècle, ajout d'une maison d'habitation accolée aux tours du château.
Marie-Eugénie de Chabans, née en 1845, est la denière de sa lignée. Elle se marie avec le comte de Bruc de Livernières. Elle adopte en 1912 son neveu, Alain de Bruc, et lui lègue le château de La Chapelle-Faucher[7].
En 1916, un incendie provoqué par la foudre anéantit les toitures du château[2].
Protection
Les deux tours rondes et l'ancien corps de logis qu'elles enserrent sont classés monuments historiques depuis le alors que le reste des bâtiments du château, ses dépendances, son châtelet d'entrée ainsi que son pigeonnier, situé au-delà de la route départementale 3, sont inscrits au titre des monuments historiques depuis le [2].
Galerie
Le châtelet d'entrée L'échauguette à l'angle sud-est Les lucarnes côté sud Le pigeonnier
Notes et références
- Coordonnées sur Géoportail
- « Château de La Chapelle-Faucher », notice no PA00082479, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 18 mai 2011.
- Siorac 1853, p. 182
- Guy Penaud, Dictionnaire des châteaux du Périgord, p. 74, éditions Sud Ouest, 1996, (ISBN 2-87901-221-X)
- Amédée de Pastoret, Le duc de Guise à Naples, ou Mémoires sur les révolutions de ce royaume en 1647 et 1648, Paris, Chez Ladvocat libraire, (lire en ligne)
- Siorac 1853, p. 182-184
- Jacques Bernot, « Le Puy-Saint-Astier, seigneurie et maison de famille. Aperçu historique de 1025 à nos jours », Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, t. 135, no 4,‎ , p. 538, note 11 (lire en ligne)
Annexes
Bibliographie
- Jules de Verneilh, « Le château de La Chapelle-Faucher », dans Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, 1876, tome 3, p. 319 (lire en ligne)
- Guy Penaud, Dictionnaire des châteaux du Périgord, éditions Sud Ouest, Bordeaux, 1996, p. 74, (ISBN 978-2-87901-2216)
- Jacques Lagrange, Dominique Audrerie, Pierre Pommarède, Le Périgord des Mille et Un châteaux, Pilote 24 édition, Périgueux, 2005, p. 294-295, (ISBN 978-2912347-51-0)
- Alfred de Siorac, « Le château de La Chapelle-Faucher (un siège en 1653) », Le Chroniqueur du Périgord et du Limousin,‎ , p. 182 (lire en ligne)
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative Ă l'architecture :