Château de Courcy (Fontenay-sur-Mer)
Le château de Courcy est une demeure, du XVIIe remaniée au XVIIIe siècle, qui se dresse sur le territoire de la commune française de Fontenay-sur-Mer, dans le nord du département de la Manche, en région Normandie.
Type | |
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Fondation |
XVIIe siècle |
Style | |
RĂ©novation |
depuis |
Propriétaire initial |
Famille Le Berceur |
Patrimonialité |
Inscrit MH (, ) |
Site web |
Localisation |
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Coordonnées |
49° 29′ 36″ N, 1° 18′ 38″ O |
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Le château est partiellement inscrit aux monuments historiques.
Localisation
Le château de Courcy est situé, à 400 mètres au nord-nord-est de l'église Saint-Martin, sur la commune de Fontenay-sur-Mer, dans le département français de la Manche.
Historique
Le château de Courcy, comme son voisin le château de Fontenay à Saint-Marcouf qui a entièrement brulé en 1944, est la possession de la famille Le Berceur, des gentilshommes locaux. Le [1], à la suite du décès de leur père survenu en 1609[2] - [note 1], le cadet, Guillaume Le Berceur hérita du manoir ancestral de Courcy bâti au XVIe siècle. L'aîné, Hervé II Le Berceur (1641-1696), recevait les terres de Fontenay sises à Saint-Marcouf. Il avait reçu de Louis XIV des lettres patentes érigeant la terre et la seigneurie de Fontenay en marquisat. Il comprenait les paroisses de Fontenay, Saint-Marcouf, Émondeville, Azeville et le fief de Courcy. Vers 1653, Guillaume reconstruisit l'antique demeure, comme l’atteste une pierre portant cette date[1]. Henri Le Berceur (1677-1762), son fils, marquis de Fontenay fut Grand Bailli du Cotentin de 1726 à 1753[4].
Le château passe entre les mains de la famille Hellouin[note 2], à la suite du mariage de la fille de Guillaume avec Nicolas Hellouin, trésorier de France, à Caen. Au XVIIe siècle, sous le règne de Louis XV, Henri-Auguste Hellouin, marquis de Courcy, nommé en 1753, commandant des troupes royales en Corse, promu, en 1780, lieutenant général des armées, se retirera au château de Courcy[1]. Il se consacra alors à remettre en état les landes et marais que le roi lui avait concédés sous réserve de mise en valeur. Ruiné par l'ampleur des travaux, il meurt sur ses terres en 1791[1]. Le château est alors vendu afin de régler les créances. Son fils, Pierre Hellouin de Courcy, lieutenant au régiment du Roi, émigré en Angleterre, sera fait prisonnier lors du débarquement royaliste de Quiberon et fusillé en 1795[3].
De nombreux propriétaires se succédèrent ensuite, jusqu'à son achat, en 1935, par le docteur Gatellier, chirurgien parisien[3].
Pendant la Seconde Guerre mondiale le château sortira épargné du conflit, n'ayant reçu qu'un seul obus. En le château a été pris neuf fois en trois jours par les Allemands et les Américains, lui évitant ainsi d'être bombardé par l'aviation ou l'artillerie[5].
En 1998, le château était entre les mains de Michel Gatellier et en 2018 dans celles de Jean Gatellier[5].
Description
Le château de Courcy, reconstruit au XVIIe siècle[6], par Guillaume Le Berceur, puis remanié à partir de 1726[5], se présente sous la forme d'un long corps de logis épaulé par deux très courtes ailes. Ces dernières, larges d'une fenêtre ont leurs arêtes d'angle constituées de pierres rectangulaires formant pilastre droits. Le logis central, haut d'un étage sur rez-de-chaussée légèrement surélevé (étage noble), s'éclaire par de hautes fenêtres dont les deux centrales sont surmontées d'un fronton triangulaire. Les murs extérieurs sont recouverts selon une technique de « l'enduit au clou »[5] - [note 3].
Le portail d'entrée, donnant sur la cour d'honneur, est rehaussée par des vases en fonte du Second Empire. De larges douves en eau bordent le château sur sa face arrière ou se déploie des jardins à la française. Il a conservé de son passé d'exploitation agricole, une ferme, à droite de la façade principale, et un colombier sur la gauche de 1 000 boulins qui pourraient tous les deux dater du château ancestral construit par la famille Le Berceur.
Protection aux monuments historiques
Au titre des monuments historiques[7] :
- les façades et toitures du château et les jardins sont inscrits par arrêté du ;
- les intérieurs du château, à l'exception du sous-sol ; les douves du parterre est et leur déversoir ; le jardin clos ; le colombier ; le pavillon d'angle ; les douves ; les murs de clôture ; le parc et ses allées et la grande allée dite Avenue de Courcy sont inscrits par arrêté du .
Visite et hébergement
Les extérieurs du château se visitent lors des Journées du patrimoine. L'ensemble du château peut être loué.
- La porterie.
Voir aussi
Bibliographie
- Michel Hébert et André Gervaise, Châteaux et manoirs de la Manche, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, , 176 p. (ISBN 978-2-84706-143-7), p. 161-162.
Articles connexes
Liens externes
- (mul) Site officiel
- Ressource relative Ă l'architecture :
- « Château de Courcy », sur Wikimanche (consulté le ).
Notes et références
Notes
- Michel HĂ©bert donne la date du [3].
- Les Hellouin se distinguèrent dans le métier des armes.
- Cet enduit est posé avec une palette plantée de clous en bois, permettant à la façade de respirer et d'évacuer son humidité plus facilement. Cette technique a été largement utilisée au XVIIIe siècle, dans le Cotentin.
Références
- HĂ©bert et Gervaise 2003, p. 161.
- Girard et Lecœur 2005, p. 18.
- HĂ©bert et Gervaise 2003, p. 162.
- René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 208.
- « Secrets de châteaux et manoirs - Cotentin - Saint-Lô - Coutances », La Presse de la Manche, no Hors-série,‎ , p. 73 (ISBN 979-1-0937-0115-8).
- Norbert Girard et Maurice Lecœur, Trésors du Cotentin : Architecture civile & art religieux, Mayenne, Éditions Isoète, , 296 p. (ISBN 978-2-913920-38-5), p. 245.
- « Château de Courcy », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.