Château de Corbelin

Sous l'épiscopat de Guy de Mello, comte-évêque d'Auxerre, Geoffroy de Corbelin rompt la règle envers son suzerain l'évêque et construit sans l'accord de ce dernier une bretèche (maison fortifiée en bois) et d'autres dépendances. Mello s'apprête à le poursuivre en justice pour ce fait mais la comtesse d'Auxerre Mahaut (1188-1257) s'interpose comme médiatrice et un accord est mis en place en sa présence lors d'une rencontre à Coulanges-sur-Yonne le 31 mai 1249 : Geoffroy peut conserver ce qu'il a construit mais ne peut pas construire d'autres bâtiments ni agrandir ceux existants[2].

Ce site, dont les premières mentions officielles remontent au XII^e siècle, a une importance historique et économique à l'échelle locale, par le rôle qu'il joua en tant que seigneurie charnière entre le comté de Nevers et la baronnie de Donzy, par sa production sidérurgique jusqu'au milieu du XIX^e siècle et par son rôle moteur dans l'activité du flottage du bois.

Il se compose à l'heure actuelle de quatre tours massives datant de la fin du XIV^e siècle, d'un corps de logis de deux étages du XVI^e siècle situé entre les tours sud-est et sud-ouest, d'un bâtiment utilitaire du XVIII^e siècle, adossé au corps de logis, et d'un commun du XIX^e siècle.

On peut également y admirer les ruines d'un haut fourneau du XIX^e siècle.

(liste non exhaustive)

• Etienne Le Muet, seigneur de Corbelin, lieutenant de l'évêque d'Auxerre: Pierre de Longueil, au bailliage de Varzy en 1459[3]
• Guillaume Le Muet, fils d'Étienne (1471).
• Jean Le Muet, fils de Guillaume.
• Léonard et Philibert Le Muet, fils de Jean (1550).
• André Le Muet, (1594) [4].