Château de Barly
Le château de Barly est situé sur la commune éponyme (Pas-de-Calais).
Type | |
---|---|
Propriétaire |
Personne privée |
Patrimonialité |
Pays | |
---|---|
RĂ©gion | |
DĂ©partement | |
Commune | |
Adresse |
6 rue de l'Égalité, 62810 Barly |
Coordonnées |
50° 14′ 59″ N, 2° 33′ 03″ E |
---|
Le nom de château de Varlemont qui lui est parfois donné, est impropre. Il correspond au patronyme de Jean Vindicien Blin de Varlemont de Barly, propriétaire des lieux au moment de leur achèvement. Varlemont est très probablement le nom d'une terre familiale, qui n'est pas localisable en Artois, Flandre, Picardie. Aussi est-il connu plus généralement sous le nom, logique, de château de Barly.
Histoire
La construction du château débute vers 1780 à l'initiative de Vindicien Antoine Blin et de son épouse d'alors, Marie Pétronille de Beauvoir de Séricourt. Les Blin, également appelés Blin de Barly, sont une famille de fermiers et laboureurs aisés, qui n'ont jamais été anoblis. La seigneurie de Barly est vendue en 1698 par Claude de Richardot, prince de Steenhuyse, à Marguerite Le Maistre, veuve d'Antoine Blin, bourgeois d'Arras, seigneur de Wanquetin.
Le troisième fils du couple, Jean-Marie Blin, capitaine d'infanterie, hérite de Barly. Il meurt en 1775 en sa "maison seigneuriale" dans le village. Son fils Vindicien Antoine Blin de Barly, capitaine au régiment de Rohan, épouse Barbe Louise Hulot en 1739. Veuf, il se remarie avec Marie Pétronille de Beauvoir de Séricourt, avec laquelle il entame la construction du château actuel. Ils décèdent tous deux en 1786, avant l'achèvement des travaux.
Jean Vindicien Blin de Varlemont de Barly, fils de Vindicien Antoine et de Barbe Louise Hulot lui succède alors. Capitaine au régiment des Dragons de la Reine, Jean Vindicien épouse en 1782 Catherine Dagon de la Conterie. Élu premier maire du village en 1790, il n'est inquiété au cours de la Révolution que pendant la Terreur. Il se trouve alors assigné à résidence au château. Ayant divorcé en 1794, il loue le château lors des étés de 1812 à 1818 à l'évêque d'Arras, Boulogne et Saint-Omer, Monseigneur de la Tour d'Auvergne-Lauraguais.
Après la mort de Jean Vindicien en 1832, son fils et unique héritier, Achille Pierre Blin de Varlemont, vend le château, en 1837, à Blanche des Escotais, veuve du comte Adrien Eugène Léonard de Tramecourt. La comtesse de Tramecourt meurt en 1879 : Barly est légué à son neveu le marquis du Luart. Inoccupé, le château est parfois loué durant l'été.
Arthur Duhem, vice-président de la Chambre de Commerce de Lille, achète Barly le . Lors de la Première guerre mondiale, le château de Barly est réquisitionné, d'abord par l'armée française, qui procède à une restauration, puis y installe une ambulance, ensuite par les troupes anglaises. Après guerre, la famille Duhem reprend possession des lieux, et Arthur Duhem meurt à Barly en 1930. En 1937, ses enfants vendent le château à Robert Bouttemy, agriculteur du village. Pendant la Seconde guerre mondiale, Barly est occupé par des unités allemandes.
À la fin des années 1960, Monseigneur Jean Lestocquoy, président de la Commission départementale des monuments historiques du Pas-de-Calais, attire l'attention publique sur les menaces qui pèsent sur le château de Barly, alors en bien mauvais état. C'est à la suite de cette mobilisation que le colonel Jacques d'Antin de Vaillac l'achète, en 1970. L'année suivante, le , la totalité des bâtiments et des décors intérieurs de Barly sont classés au titre des monuments historiques. Les travaux de restauration débutent.
Bernard Dragesco et Didier Cramoisan font l'acquisition du château en . Ils poursuivent la restauration des lieux, et les ouvrent au public chaque été.
Description
Château entièrement classé Monument Historique (château et dépendances en 1971[1]) et régulièrement décrit comme le plus beau du Pas-de-Calais. Le bâtiment principal, de style néoclassique affirmé, est prolongé harmonieusement d’un corps de ferme où l’on remarque la laiterie d’agrément et le pigeonnier. Une chapelle complète cet ensemble remarquable qui comporte également, en vis-à -vis, la façade de l’église du village. Les intérieurs, également classés, comprennent un superbe escalier d’Artois et de remarquables boiseries réalisées par le maître sculpteur arrageois César Auguste Lepage entre et . Barly, ouvert au public tous les étés, est remeublé d’objets d’époque soigneusement choisis par ses propriétaires, lesquels s’attachent également à remettre en valeur le parc.
Voir aussi
- Ressource relative Ă l'architecture :
Notes et références
- « Notice n°PA00108192 », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
Bibliographie
- Christophe Vachaudez, "Barly, perle du style Louis XVI", L'Éventail, juin-, p. 126-132.
- Philippe Seydoux, Gentilhommières d'Artois et du Boulonnais, tome I, Paris, éditions de la Morande, 2006, p. 224-229.
- Marcus Binney, "Château de Barly Pas-de-Calais. The home of M. Bernard Dragesco", Country Life, June 30, 2005, p. 102-108.
- Patrick Fiévet, "Le château de Barly. Une réalisation exceptionnelle en Artois au XVIIIe siècle", Bulletin de la Commission départementale d'histoire et d'archéologie du Pas-de-Calais, tome XXII, année 2004, p. 49-67.
- Monseigneur Jean Lestocquoy, "Le château de Barly", Bulletin de la Commission départementale des Monuments historiques du Pas-de-Calais, tome VIII, Arras, 1971, p. 491-504.