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Château d'Helfedange

Le château d'Helfedange se situe à Guinglange, dans le département de la Moselle (France).

Château d'Helfedange
Image illustrative de l’article Château d'Helfedange
Période ou style Médiéval
Type Ferme fortifiée
Début construction XIIe siècle
Fin construction XVIIe siècle
CoordonnĂ©es 49° 04′ 52″ nord, 6° 31′ 48″ est[1]
Pays Drapeau de la France France
Anciennes provinces de France Duché de Lorraine
RĂ©gion Grand Est
DĂ©partement Moselle
Commune Guinglange
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Château d'Helfedange
GĂ©olocalisation sur la carte : Lorraine
(Voir situation sur carte : Lorraine)
Château d'Helfedange
GĂ©olocalisation sur la carte : Moselle
(Voir situation sur carte : Moselle)
Château d'Helfedange

Architecture

Ancienne ferme fortifiée bâtie au XIIe siècle, ce château est composé d'un bâtiment rectangulaire formé de quatre corps et de deux tours rondes. Certaines parties datent du XVIIe siècle.

Histoire

En 1259, Herman von Kriechingen (de Créhange en français) lègue le château d’Helfedange à son fils ainé Similo Helfingen (devenu Helfedange). En 1313, la seigneurie est mentionnée comme fief de l’évêché de Metz. En 1342, le château est une propriété de la maison de Beaupar (ou Bayer de Boppard, voyez Thierry V Bayer de Boppard). Au XVIe siècle, il est cédé à Pierre Kirnhgern, secrétaire de l’empereur Charles Quint qui le vend à Jean IV de Nassau-Sarrebruck[2]. En 1563, il est légué par testament à ses deux fils naturels, Jean et Philippe. En 1582, Louis, comte de Nassau, héritier collatéral de Jean de Nassau-Sarrebruck, est mis en possession de la terre d’Helfedange, car les fils naturels décèdent successivement sans descendance.

En 1602, le baron Pierre-Ernest de CrĂ©hange et Puttelange achète la terre d’Helfedange pour le prix de 40 000 florins soit 120 000 livres, au nom de son Ă©pouse, Anne-Sibile de Nassau et avec les biens propres de celle-ci. En 1654, la terre est vendue au duc Eberhard VII de Wurtemberg, ou seulement donnĂ©e en gage selon d’autres sources : en 1669, le comte de CrĂ©hange, hĂ©riter d’Anne-Sibile fait opposition, avec succès, Ă  la cession par le duc, du château au chevalier Quirinus von Höhnstedt, seigneur de Weitenburg et de Sulzau (Souabe)[3] - [4]. Un acte du parlement de Metz, en date d’[5], menace le duc de saisir la seigneurie « qu’il dĂ©tient Ă  titre d’engagement des comtes de CrĂ©hange Â», s’il ne règle pas une dette privĂ©e. Toujours est-il qu’en 1679, le duc vend la seigneurie Ă  Jean X, rhingrave de Kirbourg et Morhange pour 10 500 florins. Peu de temps après, en 1682, Jean, comte du Rhin, de Salm et de Morhange, seigneur de FĂ©nĂ©trange, demeurant au château de Morhange, en cède la jouissance Ă  Luc Leroy de Monluc, capitaine et major au rĂ©giment de Bertillac, et Ă  Antoinette de Lampugnan son Ă©pouse.

En 1718, après la mort de la princesse palatine Élisabeth-Jeanne, veuve de Jean (1635-1688), dernier rhingrave de la branche de Kirburg, la terre revient aux comtes de CrĂ©hange, selon Le grand dictionnaire historique[6], par testament d’Élisabeth-Jeanne au « jeune prince de Salm Â». Le parlement de Metz, casse le testament et attribue, en 1719, la seigneurie Ă  Anne-DorothĂ©e de Ribeaupierre et Ă  Marie-Charlotte de CrĂ©hange, autres hĂ©ritières de Jean X.

En 1730, le château est la propriété de François Morin, avocat au parlement. En 1779, il est propriété de François d’Amelin de Rochemorin qui modifie le château dans sa forme actuelle. En 1789, le domaine est érigé en sénatorerie.

En 1818, le baron Jacques François Célini de Cressac et son épouse Thérèse Antoinette Walburge d’Arnoult de Soleuvre en font l’acquisition avec l’aide du « milliard » voté par les députés pour compenser les spoliations de la Révolution française.

À partir de 1822 et jusqu’en 1832, le château est loué pour accueillir les premières générations de l’École normale supérieure d’instituteurs de la Moselle, qui présente la particularité d’appartenir aux toutes premières écoles normales fondées en France.

En 1939, alors que débute la Seconde Guerre mondiale, le château d’Helfedange abrite le quartier-général du secteur fortifié de Faulquemont. En , il se retrouve affecté auprès de l’état-major, Secteur Postal 134. En 1940, il est occupé par la 167.ID du général Oskar Vogl. En 1944, c’est au tour des troupes américaines d’occuper le château.

Aujourd’hui, le domaine d’Helfedange appartient aux descendants d’Antoine Louis Célini de Cressac de Soleuvre (fils du baron Jacques François Célini) et de son épouse Henriette, baronne de Vincent. Le château est privé et ne se visite pas.

Toponymie

  • Ancien noms[7] - [8]: Helfedingen (1315), Helfedinges (1323), Helfeldinga et Helfeldingen (1365), Helfedingen (1459), Helffelingen (1460), Helfidenges (1594), Helflingen (XVIIe siècle), Halfedange (1722), Halfidengen (1756).
  • En allemand: Helflingerschloss[7].

Notes et références

  1. Coordonnées vérifiées sur Géoportail et Google Maps
  2. Jean III (1511-1574) selon certaines sources.
  3. Theodor SCHÖN : Geschichte der Weitenburg bei Sulzau, OA. Horb dans Aus dem Schwarzwald : Blätter des Württembergischen Schwarzwald-Vereins, Volume 12, Stuttgart, 1904, p.117.
  4. Henri de TRIBOUT DE MOREMBERT : La conversion d'Élisabeth de Streiff au catholicisme (1661) dans Les cahiers lorrains : revue trimestrielle de recherches régionales, N°1, 1976. Metz : Société d'histoire et d'archéologie de la Lorraine, 1976.
  5. Voir le facsimilé
  6. Le grand dictionnaire historique, Paris, tome IX, p. 164.
  7. Bouteiller - Dictionnaire topographique de l'ancien département de la Moselle - rédigé en 1868.
  8. Mémoires de L'Académie Imperiale de Metz XLV Année: 1863-1864

Articles connexes

Liens

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