Château d'Exaten
Le château d'Exaten est le nom d'un domaine de 141 hectares avec château, situé au sud-est de Baexem, aux Pays-Bas. Datant du XVIe siècle le château, avec le domaine et les bâtiments qui furent construits au XIXe siècle, sont gérés par la fondation Het Limburgs Landschap.
Éléments d’histoire
Sous le nom de « Ixaten » le château est déjà mentionné dans un document de 1329. Au-dessus de l'entrée au château, une pierre commémorative avec blason porte la date de 1593. À la fin de la période révolutionnaire française le château se trouvait dans un état de grave délabrement. En 1872 le propriétaire, le comte Théodore de Geloes d’Elsloo (1816-1893) prête la propriété, château avec cinq hectares de parc et jardin, aux jésuites d’Allemagne, bannis de leur pays par la loi anti-jésuite.
Présence des jésuites allemands
De 1872 à 1885 le château sert d'abord de noviciat aux jésuites allemands. Lorsque le domaine est acheté (en 1886), un nouveau bâtiment avec une large chapelle néo-romane est construit. Le philosophat s’y installe en 1886 ainsi que les directions et rédacteurs des revues allemandes Stimmen aus Maria Laach et Katholische Missionen. De 1885 à 1919, Exaten est la résidence habituelle du supérieur provincial des jésuites d’Allemagne.
De 1894 à 1910 Exaten abrite également le juvénat et lorsque la maison de Blijenbeek est endommagée par un incendie les novices reviennent à Exaten. À partir de 1910, le Troisième An jésuite s’y trouve également. La même année des jésuites exilés du Portugal y arrivent à leur tour...
Durant les années d’exil provoqué par la politique du Kulturkampf et la loi anti-jésuite de 1872 Exaten fut le centre névralgique des jésuites allemands. 95 jésuites sont enterrés dans le cimetière du domaine.
Changements de propriétaire
Le , les jésuites étant rentrés en Allemagne, le domaine passe entre les mains des Franciscains. En 1967 une maison de formation de la gendarmerie y est installée. Trente ans plus tard (1997) le domaine est vendu au ‘Centraal Orgaan opvang asielzoekers’ [COA] et géré par Het Limburgs Landschap. Il est utilisé aujourd’hui comme centre d’accueil pour réfugiés politiques en attente de régularisation. Le château ne se visite pas.